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Vote du budget général de l’Etat, exercice 2014: Raphael Akotègnon annonce que le Prd votera contre le projet
Publié le lundi 16 decembre 2013   |  L`événement Précis


Raphaël
© Autre presse par DR
Raphaël Akotègnon, député, membre du Parti du Renouveau Démocratique ( Prd)


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Le député Raphael Akotègnon, invité sur l’émission «Zone Franche » de Canal 3 annonce déjà le carton rouge que brandira son parti, le Prd contre le budget général de l’Etat, exercice 2014, dont le vote aura lieu demain mardi. Il a également abordé d’autres sujets dont la vie interne de son parti, le dossier Talon et la perte du MCA2 par le Bénin.

«En face des prévisions irréalistes et fantaisistes et vu le refus du gouvernement de prendre nos amendements, nous allons délivrer un carton rouge à ce budget ». Invité hier sur l’émission «Zone Franche » de Canal 3, le député Raphael Akotègnon avait à portée de main un petit carton rouge qu’il a brandi sur le plateau, annonçant sans doute la position qu’adopteront les députés membres du Parti du Renouveau Démocratique (PRD), demain mardi, où le vote du budget général de l’Etat, exercice 2014, aura très probablement lieu à l’hémicycle.

Membre de la commission des finances qui a examiné ce budget, ces dernières semaines, l’invité s’est indigné de ce que le document transmis à l’Assemblée nationale par le gouvernement n’a même pas tenu compte de la nouvelle loi des finances votée le 08 juillet 2013 et promulguée par le Chef de l’Etat le 27 septembre 2013. L’exécutif s’est plutôt contenté de l’ancienne loi qui date de 1986. Ce qui fera dire au député Akotègnon que «c’est un budget illégal».

Effets d’annonces ?

Entre autres récriminations, le député Prd fait constater que le présent budget ne fait point trace des ressources à mettre à la disposition de nouvelles institutions comme la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) ou encore l’Autorité Nationale de Lutte contre la Corruption( ANLC). Deux institutions pourtant régies par des lois votées en bonne et due forme par l’Assemblée nationale, à le croire. Il s’interroge aussi sur les moyens par lesquels le gouvernement pense mobiliser les 1,127 milliards de CFA, constituant le montant global du budget 2014.

Et même s’il ne s’agit que d’une prévision, l’invité de Canal 3 souhaite que les ambitions soient vues à la baisse, car, indique-t-il, les ressources internes venant essentiellement des régies sont prévues pour atteindre seulement 874 milliards. Il va donc falloir chercher le reste ailleurs, non sans difficultés, selon Raphael Akotègnon qui pense que les bailleurs de fonds n’en donnent plus autant depuis quelques années au Bénin.

Se référant par ailleurs à un rapport de la Chambre des comptes de la Cour suprême, montrant que les taux d’exécution des budgets de l’Etat ont été les plus bas sous l’ère du changement, le député Raphael Akotègnon, relève aussi une autre « aberration » dans celui de 2014. En effet, selon lui, le gouvernement a fait une prévision de 7 milliards pour ses ressources fiscales sur une catégorie d’entreprises, alors qu’elle avait été fixée en 2013 à 1 milliard 500 millions F Cfa.

Si également, il dit approuver les « intentions nobles » du gouvernement, pour l’initiative privée, il estime qu’il y a une certaine contradiction, lorsque le même gouvernement continue de taxer fortement les acteurs du secteur privé. « Je sens une volonté politique de conduire ce pays dans le gouffre », s’inquiète Raphael Akotégnon qui, abordant la question des 60 milliards prévus pour booster l’emploi des jeunes, affirme que les députés ont vainement cherché les traces de ces fonds dans le budget 2014. « Ce sont des effets d’annonce », conclut-il.

L’invité a été aussi interpellé sur le dossier du nouveau siège de l’Assemblée nationale, mais a préféré s’en remettre à la justice pour les délits qui y ont été commis par diverses personnes.

Et si sur un autre plan, il salue l’avènement du Régime d’Assurance Maladie Universelle (RAMU), il se veut un peu prudent, «ne mettons pas la charrue avant les bœufs ». Le RAMU avant d’être opérationnel doit suivre des étapes, selon Raphael Akotègnon qui se demande pourquoi on fait déjà tant de tapages autour d’un projet alors que la Loi qui devrait le régir n’est pas encore votée.

« Le PRD aura certainement un candidat en 2016 »

En ce qui concerne la vie interne du PRD, l’invité déclare que tout va bien, en dépit des vagues de démissions qui s’y observent. Reste que le cas du maire de Porto-Novo, Osséni Moukaram n’est pas encore définitivement tranché, malgré que tout pouvoir d’action lui a été retiré au niveau du parti. « Il n’est pas exclu du PRD, mais est mis en quarantaine. Seul le Conseil exécutif national ou le congrès peut décider de son exclusion », a précisé le député Akotègnon. Il se réjouit cependant du départ de l’actuel préfet de l’Ouémé/Plateau, Moukaram Badarou du parti.

« Sa nomination était venue en représailles au refus du PRD d’entrer dans le gouvernement », dit-il en ajoutant : «Nous sommes contents au niveau du parti, parce qu’il nous a libéré notre siège de conseiller communal au niveau de la mairie de Cotonou. Car, il ne nous servait plus depuis fort longtemps à ce niveau ».

S’il n’a pas voulu aller dans les détails quant à la candidature que le PRD exhibera à la présidentielle de 2016, Raphael Akotègnon affirme que le parti aura certainement un candidat ou supportera certainement quelqu’un. « Prenez votre mal en patience », a-t-il dit hier sur le plateau de Canal 3, la question n’étant même pas encore effleurée dans les débats internes au parti.

Dans le dossier Talon, le Prd n’avait pas manqué d’exprimer sa compassion au Chef de l’Etat lorsqu’il a appris qu’on a tenté de l’empoisonner. Le député Prd ne le dénie pas, mais pense que la justice fait déjà bien son travail, et que l’essentiel est là. Pour ce qui est de la perte de MCA 2 par le Bénin, il n’a pas non plus caché son amertume : « C’est désolant et affligeant pour notre pays d’en arriver là, lorsqu’on a toujours proclamé la lutte contre la corruption, en votant même une loi et en mettant en place aussi une institution en charge de cette lutte ».

Christian TCHANOU

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