Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Art et Culture
Article



 Titrologie



Adjinakou N° 2355 du 16/12/2013

Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Art et Culture

Deux clergés catholiques au Bénin?
Publié le mardi 17 decembre 2013   |  Adjinakou




 Vos outils




On le croyait ignorant ou, à la limite indifférent à la crise dans l'Eglise catholique au Bénin. Erreur, le gouvernement béninois est bien conscient de la scission au sein de l'Eglise la plus organisée au monde. Il vient d'en donner la preuve avec l'invitation du chef de l'Etat au supposé clergé de l'église catholique de Banamè. Les faits retenus dans le comportement aussi bien de l'hôte que de l'appelant ne permettent évidement pas d'apprécier les audiences du chef de l'Etat dans leur fond. Sur la forme, elles suscitent tout de même quelques questionnements, surtout avec le tollé né au sujet de l'invitation du chef de l'Etat aux responsables de l'" église catholique universelle nouvelle et originelle de Banamè ".

A lire aussi...
Deux mort-nés...

La guerre des chiffres…...

Affaire Talon: enfin le dernier round au Bénin !...

Dernière chance pour Ahouanvoébla et Didavi !...

La Rb au bord de l'explosion !...

En effet, le président Boni Yayi a entrepris une série de consultations avec les responsables de l'Eglise catholique au BéninMais la démarche du chef de l'Etat semble intéresser le commun des Béninois, non pas pour la sagesse qui la caractérise, mais pour le discernement dont Boni Yayi a fait montre en démarquant les ensembles d'ecclésiastiques invités. Tout d'abord, le locataire de l'hôtel de la Marina a reçu le clergé de l'Eglise catholique du Bénin, pour ne pas dire le clergé de l'Eglise catholique romaine comme se plaisent à dire d'aucuns. A leur sortie d'audience, les responsables de l'Eglise catholique du Bénin n'ont pas cru devoir évoquer avec les hommes des médias les sujets débattus avec le chef de l'Etat. Ensuite, Boni Yayi par un message radio, a convié pour ce lundi 16 décembre 2013, tout le " clergé catholique de Banamè au Palais de la république". Ici, la discrétion était carrément totale. Pas donc la moindre information sur l'ordre du jour de ces deux rencontres.
A bien y voir, l'invitation du chef de l'Etat au deuxième courant de l'église catholique au Bénin peut être vu sous deux angles essentiels. Primo, elle pourrait avoir pour objectif de couper court à la guéguerre entre les deux courants religieux qui depuis plusieurs années se combattent sans relâche, instaurant un schisme entre les pauvres fidèles de l'Eglise catholique du Bénin. Si tel est le cas, la démarche de Boni Yayi devrait être vue comme un acte de médiation dans la grave crise qui, à l'allure d'une déperdition, affaiblit progressivement l'Eglise catholique au Bénin. Même si de l'avis des observateurs, la seconde hypothèse parait très peu envisageable, le ballet des responsables de l'Eglise catholique authentique puis ceux de l'église catholique contestée peut s'inscrire dans le cadre des consultations envisagée par des sbires de Boni Yayi pour apaiser la tension sociale dans le pays et surtout relancer le dialogue entre gouvernement et partenaire sociaux du Bénin d'une part et le gouvernement et le secteur privé d'autre part.
Dans tous les cas, au delà des motifs, la rencontre du chef de l'Etat avec les responsables de l'Eglise catholique a le mérite de confirmer la dégradation de la représentativité et du leadership de la Conférence épiscopale du Bénin. La simple démarcation faite dans les invitations constitue la preuve matérielle de la bouffée. Une crise dans la quelle le gouvernement devrait prendre une part active pour non seulement remettre en confiance Rome où Boni Yayi a été le premier chef d'Etat africain reçu par le Pape François, mais aussi et surtout épargner le Bénin des guerres et autres formes de querelles religieuses. Les allures fielleuses d'un camp et l'allergie affichée par l'autre ne sont pas du genre à sauvegarder la cohésion et la solidarité inter-religions dans un Bénin déjà en prise à une crise sociale, politique et économique. Pour finir, le gouvernement devrait commencer par nous dire de combien d'Eglises catholiques dispose le Bénin, puisque la distinction n'est pas toujours aisée….

 Commentaires