Offensive diplomatique du Chef de l’Etat en Turquie : le Bénin à l’heure des promesses #aCotonou

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Offensive diplomatique du Chef de l’Etat en Turquie : le Bénin à l’heure des promesses

Publié le mardi 17 decembre 2013 | La Presse du Jour

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Le Président Boni Yayi en visite en Turquie rencontre le President Turc, Turkish President Abdullah Gul
Photo : Le Président du Bénin M. Boni Yayi et le President Turc, M. Turkish President Abdullah Gul

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- 16/12/2013

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Activités du chef de l`Etat 2013

Les Béninois y sont désormais habitués. Depuis l’avènement du régime du Changement en 2006, ils ne vivent que des promesses. Et ça continue ! Le Chef de l’Etat est revenu en fin de semaine écoulée d’une visite en Turquie. Il en a fait lui-même le point. Une visite marquée par plusieurs séances de travail. Sur le plan économique, dit-il, la délégation béninoise et les autorités turques ont eu des échanges très fructueux. Au point de faire dire au président de la République qu’il est allé chercher la croissance dans ce pays de croissance. Et voici ce qu’en dit la cellule de communication du président. « Les échanges ont notamment porté sur les projets en instance dont celui du barrage hydroélectrique de Dogo bis. Suite à l’engagement du groupe MNG du milliardaire Turc Mehmet Nazif Günal pour la réalisation en BOT de cette infrastructure de l’ordre de cent cinquante milliards de francs cfa, le Bénin a sollicité et obtenu le maintien de la ligne de crédit de 300 millions de dollars initialement octroyée par l’Etat turc pour ce barrage. Le premier projet inscrit au titre de cette ligne de crédit est la réhabilitation de la route Savalou-Djougou pour faciliter les échanges commerciaux avec le Burkina Faso. Sur le plan agricole, le Bénin bénéficiera non seulement de l’expertise turque en matière de production cotonnière, mais également d’importants équipements agricoles de la part de l’Agence turque de coopération internationale. Le séjour du chef de l’Etat a été également marqué par l’organisation à Istanbul du premier forum de commerce et d’investissement entre les opérateurs économiques turcs et béninois. A l’issue des échanges, les hommes d’affaires turcs, convaincus des atouts qu’offre le Bénin en termes de stabilité, ont pris l’engagement de mettre en place dans un proche avenir des projets susceptibles de booster l’économie béninoise. Dans ce cadre, une convention de protection réciproque des investissements sera signée dans les prochains jours « . Que des échanges aient eu lieu, c’est juste. Mais durant son séjour turc, aucune image de la télévision nationale ou aucune photo de la Nation ne montre la signature de documents concrétisant ces échanges. « Une convention de protection réciproque des investissements sera signée dans les prochains jours », annonce-t-on. En conclusion, les Béninois attendent de voir si ce n’est pas une nouvelle tromperie orchestrée par le régime en place. Car des promesses de la part de Boni Yayi et son gouvernement, les Béninois y sont tellement habitués ; mais après, plus rien. Hélas ! Dimanche dernier, le ministre en charge des transports et le conseiller spécial aux affaires politique de Yayi ont animé une conférence de presse visant à répondre à la sortie médiatique de l’Union fait la Nation. D’ailleurs, on remarque que chaque fois que Bruno Amoussou monte au créneau, il fait immédiatement bondir la majorité présidentielle. Ils n’ont une fois encore pas dérogé à la tradition. Cette sortie médiatique était pour « montrer » à l’UN que le gouvernement et Yayi travaillent et ont des projets pour le Bénin. Alors, un document a été conçu et intitulé « point des projets en cours à la direction des travaux neufs à la date du 15 décembre 2013″, avec les volets « point des travaux en cours » et « point des études en cours ». A cet effet, le Conseiller spécial aux affaires politiques du chef de l’Etat est revenu sur le projet de société avec lequel Yayi a été réélu en 2011. Amos Elègbè a souligné qu’il comporte trois grands chantiers, notamment » le programme de construction de routes et pistes « , le « projet épine dorsale visant la réalisation d’investissements structurants dans les quatre modes de transport : l’aéroport international de Tourou, le port en eau profonde de Sèmè Podji, la réhabilitation du réseau ferroviaire et la construction de plateformes logistiques de type port sec comme celui de Parakou en chantier ». Seulement, depuis 2011, bien de ces projets sont encore bien logés dans le projet de société du candidat Boni Yayi, sans avoir aucune trace concrète nulle part ailleurs. Les Béninois, désormais, se demandent s’il faut croire ou non à ce qui vient de leur gouvernement. Et ils ont bien des raisons d’en douter. Ils sont devenus comme Saint Thomas.

Grégoire Amangbégnon

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