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Animation de la vie politique : L’opposition à la recherche d’un second souffle

Publié le mercredi 6 octobre 2021  |  Fraternité
Paul
© aCotonou.com par CODIAS
Paul Hounkpè, ministre de la Culture, de l`Alphabétisation, de l`Artisanat et du Tourisme (MCAT) lors du lancement de la 16ème édition du Salon national de l`artisanat du Bénin (SNAB)
Cotonou, 31 août. Esplanabe extérieur du Stade de l`Amitié. Lancement officiel du SNAB avec le ministre Paul Hounpkè de la Culture et Nadine Dako, ministre responsable de l`Emploi des jeunes et des petites et moyennes entreprises
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Pas d’analyse, pas de critique, même pas d’approbation. Depuis belle lurette, le silence est lourd et pesant. Devant la gouvernance Talon qui avance et marche résolument vers le cap de 2026 en passant évidemment par la parenthèse des législatives de 2023, l’opposition, visiblement sans repère, a totalement baissé la garde et encaisse coup sur coup. Il ne reste presque plus rien pour constater le K.O et conclure d’un arrêt définitif des empoignades politiques qui jadis faisaient vivre la démocratie béninoise. Car, des vraies oppositions à l’ère du renouveau démocratique, les anciens présidents Nicéphore Soglo et Yayi Boni peuvent nous en dire un mot. Actuellement, Paul Hounkpè, son chef décrié dans son propre camp et de plus en plus lâché par les bras valides de sa propre famille politique, ne démontre nullement qu’il est l’homme de la situation.
D’ailleurs, s’agissant du profil pour rassembler une opposition déjà empêtrée dans des querelles intestines et faire face au régime en place pour une alternative, il ne fallait pas s’attendre à un miracle du Secrétaire exécutif des cauris. Surtout pas lui taxé par les autres composants de la famille de l’opposition d’être à la solde du pourvoir logé à la Marina. Dans ce cas de figure, chaque partie de l’opposition joue pour elle-même et Paul Hounkpè n’est plus, aux yeux de ceux-là qui devaient lui donner la place et l’importance dues à son rang, qu’une marionnette. A titre d’exemple, ces derniers jours, les démissions se sont enchaînées au sein la Fcbe alors que normalement, ce parti devait plutôt rassembler dans la perspective des prochaines législatives. Mais hélas ! Le label ‘‘chef de fil de l’opposition’’ n’a pas réussi à faire de l’ancien ministre de Boni Yayi, un dur à cuir dans la dénonciation des dérives du pouvoir en place et de conquête de l’électorat. Peut-être qu’il est encore tôt d’en juger. Seulement, rien ne présage que Paul Hounkpè, l’opposant qualifié par d’aucuns de ‘‘fabriqué’’ opérera un miracle afin de donner du relief à l’animation de la vie politique. Ce qui est sûr, ce n’est pas de la mouvance qu’il faut attendre qu’elle ouvre des brèches et se laisser taper là-dessus. Quand on sait que le pouvoir ne se donne pas mais qu’il s’arrache, inutile donc de regarder de ce côté-là.

Une apathie sans fin…
En définitive, si tant est que l’opposition veut réellement constituer une alternative en 2026, et donner déjà en 2023 des indices de sa bonne santé et de son harmonie politique retrouvée, elle se doit de réagir. C’est l’idéal. Toutefois, en est-elle vraiment capable ? Loin des divergences nées des tractations lors des précédentes joutes électorales, autour du poste honorifique attribué à Paul Hounkpè, de supposées incompréhensions entre les leaders Boni Yayi, Nicéphore Soglo, Candide Azannaï, Valentin Aditi Houdé et autres, il serait très curieux de voir une famille en lambeaux se reconstituer. Du moins, pour que l’opposition à Talon renaissance de ses cendres, il y a tellement de susceptibilités à gommer que cela ressemble fort bien, à l’étape actuelle, à une mission presque impossible même si dans ce contexte ci, une autre figure emblématique de l’opposition à la place de Paul Hounkpè ferait difficilement mieux. Pourtant, un second souffle afin de continuer à constituer une alternative crédible au régime en place, il lui en faut le plus tôt que possible au risque d’être les vrais coupables de la monotonie politique au Bénin et d’avoir à jamais des regrets de la déchéance du rôle des acteurs sensés donner de la matière pour l’animation de la vie politique. En principe, à quelques mois de 2022 et avec 2023 qui pointe à l’horizon, la course contre la montre pour la recherche de ce second souffle devrait déjà commencer. Enfin, au préalable, il est impérieux que le malade soit conscient qu’il est sérieusement malade. Autrement, il serait difficile de l’aider à en guérir et par conséquent, d’un profond coma, la mort sera qu’on le veuille ou non certaine.
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