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La Nation N° 5887 du 17/12/2013

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Visite du président de la République à Ankara : les grands acquis du séjour turc
Publié le mercredi 18 decembre 2013   |  La Nation


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© Présidence
Le Président Boni Yayi en visite en Turquie rencontre le Premier Ministre Turc, Recep Tayyip Erdogan
Photo : Le Président du Bénin M. Boni Yayi et le Premier Ministre Turc, M. Recep Tayyip Erdogan


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Le séjour du président de la République, du 11 au 14 décembre dernier en Turquie, est crédité d’un bilan positif. Des acquis importants ont été relevés, notamment dans le sens de la mobilisation des capitaux turcs vers le Bénin.

Par Gnona AFANGBEDJI


Il est une évidence que la Turquie est un partenaire avec qui le Bénin devra compter dans les années à venir. L’axe Ankara-Cotonou, tracé ces dernières années, s’est consolidé au gré des voyages du président de la République, Boni Yayi dans ce pays.
En témoignent les nombreux accords de coopération qui lient en un temps record les deux pays. Les tout derniers signés, lors du séjour du président de la République, du 11 au 14 décembre dernier à Ankara, permettent aujourd’hui, au-delà du rapprochement politique, de sceller un partenariat fructueux entre les secteurs privés des deux pays.


Plus particulièrement, la signature de l’accord portant Promotion et protections réciproques des investissements répond à ce souci. Que ce soit à Ankara, Istanbul ou Izmir, les hommes d’affaires turcs ont salué l’avènement de cet instrument, qui, disent-ils, vient leur offrir la caution de l’Etat turc pour investir sans ménagement en terre béninoise.


Dans la foulée, deux mémorandums d’entente sont venus renforcer cette volonté de marcher ensemble : le mémorandum d’entente entre le gouvernement et la zone franche d’Ankara d’une part, et d’autre part, le mémorandum d’entente entre le gouvernement et la zone franche d’Egée, tous devant conduire à la mise en place d’une zone industrielle turco-béninoise qui s’appuiera sur des joint-ventures avec le secteur privé national.
Lors du forum du commerce et d’investissement Turquie-Bénin, tenu le 12 décembre dernier à Ankara, les chefs d’entreprise de la Turquie n’ont pas manqué de saluer l’offensive diplomatique que déploie le chef de l’Etat pour leur faciliter les investissements. L’ouverture de l’ambassade du Bénin à Ankara est à leurs yeux un signal fort, tout comme le projet d’ouverture de la mission diplomatique de la Turquie à Cotonou en 2014.

L’enjeu énergétique !

Le séjour du président de la République n’aura pas été fructueux s’il n’avait pas permis d’arracher deux engagements importants à Ankara et à Istanbul. Le premier concerne la requête soumise aux autorités turques pour la réorientation d’une ligne de crédit auprès de Eximbank de Turquie pour le financement des travaux d’infrastructures, d’énergie et des projets agricoles.
Cette ligne de crédit, d’un montant de 300 millions de dollars, soit environ 150 milliards de francs CFA devrait initialement servir à la construction du barrage hydroélectrique de Kétou Dogo-bis. Mais après avoir obtenu du groupe turc MNG l’accord de construction de ce barrage en BOT (Build, opérate, transfer), le gouvernement a jugé nécessaire de renvoyer ce financement vers d’autres projets d’infrastructures. Cette ligne, indique Nassirou Bako-Arifari, ministre des Affaires étrangères, devrait servir au financement partiel de la route Savalou-Djougou.


Le contrat avec le groupe MNG est d’ailleurs le second pari que le gouvernement a gagné du séjour de Boni Yayi à Istanbul. Après plusieurs jours de négociations parachevées par une séance de travail du chef de l’Etat avec Mehmet Nazif Günal, PDG de MNG, les contours du projet de contrat EPG (Ingénierie, financement, réalisation) ont été clairement définis.
Sa signature effective est annoncée pour le mois de janvier 2014.
Sixième puissance européenne et première puissance du Moyen Orient, la Turquie s’investit aussi dans l’aide publique au développement. L’Agence turque de coopération internationale (TIKA) s’est déjà manifestée au Bénin à travers l’appui au secteur agricole. Son président, Serdar çam, annonce encore pour les semaines à venir, la remise d’un lot de matériels agricoles au gouvernement béninois. L’Agence doit également financer un programme de renforcement des capacités des producteurs.


Mais le président de la République s’emploie surtout afin que la TIKA ouvre un bureau à Cotonou. L’ouverture de ce bureau est également attendue pour l’année prochaine. «Cette visite a permis au président de la République d’évaluer l’état de la coopération entre les deux pays, l’état d’avancement de la construction de l’axe Turquie-Bénin, surtout après l’ouverture de l’ambassade en mars de cette année. Il faut dire qu’elle fut un succès, en ce sens que les objectifs fixés dès le départ ont été atteints», commente Moïse Kérékou, ambassadeur du Bénin près la Turquie. Reste que toutes les décisions prises soient accompagnées d’un suivi rigoureux de l’administration afin que les retombées soient rapidement perceptibles par le commun des Béninois....

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