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La Presse du Jour N° 2034 du 17/12/2013

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Au sujet de l’estimation du coût de réalisation d’une installation électrique : Yayi veut opposer la Chine à la Turquie
Publié le mercredi 18 decembre 2013   |  La Presse du Jour


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© Présidence
Le Président Boni Yayi en visite en Turquie rencontre le Premier Ministre Turc, Recep Tayyip Erdogan
Photo : Le Président du Bénin M. Boni Yayi et le Premier Ministre Turc, M. Recep Tayyip Erdogan


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De retour de la Turquie, le Chef de l’Etat béninois a parlé des tractations qu’il mène pour la construction du barrage hydroélectrique de Kétou Dogo Bis. C’est sur l’estimation du coût de financement de cette infrastructure que Boni Yayi n’a pas été diplomatique. Sa déclaration à ce propos pourrait jeter un froid dans les relations avec ses «amis» de la Chine.


C’est une déclaration qui pourrait ne pas plaire à la Chine. Ce pays pourtant très attentif aux préoccupations du Bénin et très apprécié par le chef de l’Etat béninois. Pour une affaire d’estimation de coût du projet de construction du barrage hydroélectrique de Kétou Dogo Bis, Boni Yayi a livré ses amis chinois «travailleurs», «généreux», «sérieux»…En effet, de retour de la Turquie en fin de semaine écoulée, Boni Yayi a fait le point de sa visite dans ce pays où il serait allé chercher la croissance pour son pays. Dans ce point, il a évoqué le coût de financement du projet de barrage hydroélectrique de Kétou Dogo Bis dont la réalisation participera à la réduction de la dépendance énergétique de notre pays. A cet effet, Boni Yayi a fait savoir qu’une première estimation a été faite par les Chinois qui prévoient 450 à 480 millions de dollars Us pour la réalisation de ce projet.


Le document des Chinois, selon le président, a été envoyé au Nepad, ensuite à un investisseur turc. A Addis-Abeba comme en Turquie, a continué le chef de l’Etat, il est dit que le projet ne peut pas dépasser 300 millions de dollars Us. «…curieusement, la réponse que nous avons reçue est que ce projet ne peut pas dépasser 300 millions de dollars. Mais quand je suis allé en Turquie pour mon second voyage, ils m’ont dit qu’avec 300 millions on peut réaliser ce projet…», a souligné Boni Yayi. Evidemment, on ne peut reprocher au premier des Béninois de chercher les meilleures offres de financement aux projets qui lui tiennent tant à cœur comme celui de Kétou dont il parle. Mais faudrait-il qu’il use de diplomatie lorsqu’il s’agit de comparer des propositions venant de plusieurs partenaires stratégiques.


Yayi est, comme il l’a souligné dans son point, en train d’approcher le Bénin de la Turquie. Mais c’est déjà une évidence avec la Chine. Ce pays finance et réalise déjà plusieurs projets au Bénin, et ceci depuis des décennies. Un partenaire stratégique et privilégié. Le Bénin doit gracieusement à la Chine, entre autres, le stade de l’Amitié de Kouhounou, les deux tours administratives -le Bénin en demande d’autres – le bâtiment du ministère des affaires étrangères, le palais des congrès, des infrastructures routières. La liste des dons de la Chine au Bénin n’est pas exhaustive. Alors, autant ménager la Chine, même si l’on a envie de diversifier les partenariats.
Et pourtant, on a combattu le syndicat du Tp…


L’attitude du Chef de l’Etat de soumettre l’estimation du coût de réalisation du projet d’installation du barrage hydroélectrique de Kétou Dogo Bis fait logiquement penser à la lutte menée et perdue par le syndicat national des travailleurs de l’administration des transports et des travaux publics (Syntra-Ttp) au sujet du projet de réhabilitation de la route Akassato-Bohicon, précisément son lot 3. Les responsables de ce syndicat ont trouvé le coût de financement proposé par une banque chinoise très élevé.

Alors, ils ont demandé, à travers une lettre ouverte adressée au président de l’Assemblée nationale, avec ampliation au Chef de l’Etat, à la représentation nationale de ne pas ratifier l’accord de prêt entre cette banque chinoise et le Bénin. Mais le gouvernement les a combattus et les députés ont ratifié cet accord de prêt. Alors, c’est curieux que ce même gouvernement béninois, précisément son Chef, ait décidé de soumettre le projet de financement de ce barrage au Nepad et à un investisseur turc. Or dans un cas comme dans l’autre, c’est le contribuable béninois qui est appelé à rembourser ces prêts.


Grégoire Amangbégnon

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