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Deuxième sommet du conseil de l’entente : A la recherche de mécanismes alternatifs de financements
Publié le mercredi 18 decembre 2013   |  Autre presse


Conférence
© AFP par Boureima HAMA
Conférence des chefs d`Etat du Conseil de l`Entente
Décembre 2012. Niamey (Niger). Les présidents Yayi Boni du Benin, Mahamadou Issouffou du Niger, Alassane Ouattara de la Cote d`ivoire, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Faure Gnassingbé du Togo, ont pris part à ce sommet.


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La deuxième conférence des chefs d’Etat du Conseil de l’Entente s’est déroulée le mardi 17 décembre 2013, à Niamey, au Niger sur le thème : « Une entente consolidée pour la paix et le développement ». Les cinq chefs d’Etat des pays-membres ont décidé de mûrir leurs réflexions sur les mécanismes alternatifs de financement, afin de parfaire la dynamisation de l’instance, entamée en 2011.

Les présidents Boni Yayi du Bénin, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, Mahamadou Issoufou du Niger et Faure Gnassingbé du Togo se sont retrouvés le mardi 17 décembre à Niamey au Niger, pour évaluer le chemin parcouru par le Conseil de l’Entente. Le Sénégal et le Mali, en leur qualité de membres observateurs, ont été représentés respectivement par le ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, Abdou Latif Coulibaly et le Premier ministre, Tatam Ly. Le président nigérien, Mahamadou Issoufou, par ailleurs président en exercice de l’organisation sous-régionale créée en 1959, a dressé un bilan positif avec des perspectives encourageantes. Il a cité la révision du traité du Conseil et la réforme du secrétariat exécutif sur les plans organisationnel et fonctionnel, a la signature le 7 novembre 2013 d’un protocole d’entente avec le Bénin pour la réalisation d’une ligne ferroviaire entre Cotonou et Niamey. A l’en croire, le démarrage simultané des travaux aura lieu au plus tard en mars 2014. Pour Mahamadou Issoufou, ce protocole d’accord complète celui relatif au projet ferroviaire Abidjan-Ouagadougou-Niamey. Le président nigérien s’est également réjoui de l’apurement partiel des arriérés de cotisations des Etats-membres ramenées de 10, 5 milliards de F CFA à 5 milliards de F.CFA. Toutefois, le président nigérien a invité ses homologues à faire montre d’une ferme volonté politique, en vue d’atteindre les objectifs du plan stratégique 2013-2016 de l’institution. « L’engagement individuel et collectif de nos Etats sera déterminant pour le succès de ce plan », a-t-il avancé. Mahamadou Issoufou a expliqué qu’il faut accélérer la mise en œuvre des actes relatifs au renforcement de la coopération politique, de la culture, de la paix, de la sécurité et de la mise en œuvre du projet de la boucle ferroviaire Entente. Afin d’apporter des financements alternatifs aux différents projets, les présidents du Conseil de l’Entente avaient le choix entre le prélèvement de taxes sur les appels entrants GSM, la parafiscalité sur les vins et les spiritueux, les timbres sur les tickets de transport interurbain.

Combattre le terrorisme par le développement

Cependant, à la fin des travaux, ils se sont donné un temps supplémentaire pour mûrir leur réflexion. Selon le ministre burkinabè de l’Economie et des Finances, Lucien Marie Noël Bembamba, les chefs d’Etat ont tout simplement joué la carte de la prudence dans le souci de « ne pas créer des taxes supplémentaires qui vont gêner les populations ». M. Bembamba a expliqué que « les chefs d’Etats ont demandé à ce qu’on ne soit pas trop ambitieux et qu’on aille vers des projets simples mais qui puissent être perçus par les populations comme des facteurs d’intégration ». Il est notamment revenu sur les projets régionaux d’électricité rurale et d’hydraulique villageoise.
Réagissant sur le thème de la conférence, « une entente consolidée pour la paix et le développement », Mahamadou Issoufou a souligné qu’il offre l’opportunité aux pays membres du Conseil de l’Entente de réaffirmer leur engagement à œuvrer à l’édification d’une communauté plus solidaire et unie, répondant aux attentes et aux aspirations les plus profondes de leurs populations. Pour M. Issoufou, la sécurité et le développement sont désormais intimement liés. L’année 2013 a été marquée par un ralentissement de l’activité économique avec un taux de croissance de 6,3% contre un taux de 8,2% en 2012, a déclaré le président nigérien. Il a affirmé que les perspectives économiques sont néanmoins encourageantes « si nous poursuivons notre détermination et notre combat contre le terrorisme, l’insécurité, le crime organisé et les trafics (illicites) qui affectent notre région ». Selon Mahamadou Issoufou, une éducation et une santé de qualité, des emplois pour les jeunes passent nécessairement par la disponibilisation de moyens à même de développer des infrastructures et d’exploiter les ressources naturelles. « Le développement économique est le meilleur remède qui permettra d’endiguer le terrorisme et le crime organisé », a-t-il dit. Les chefs d’Etats, dans une motion de remerciements lu par le président Boni Yayi ont salué les efforts du président Issoufou et l’ont reconduit comme président en exercice de l’organisation, avant de fixer le prochain sommet pour décembre 2014 à Lomé au Togo. Ils ont également félicité les présidents Blaise Compaoré pour sa médiation au Mali et Alassane Ouattara pour son leardership à la tête de la CEDEAO. Au début de leurs travaux, les chefs d’Etats, par la voix de Mahamadou Issoufou, ont rendu un vibrant hommage au président Nelson Mandela, décédé le 5 décembre passé.

Tilado Apollinaire ABGA (De retour de Niamey au Niger)
abgatilado@yahoo.fr
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