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Trafic de l’héroïne : Six policiers et forestiers en service à l’aéroport de Cotonou incarcérés

Publié le mardi 19 octobre 2021  |  La Nation
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© aCotonou.com par DR
Mario Elonm METONOU, procureur de la République près le Tribunal de première instance de Cotonou
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Par Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau,

Le procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), Mario Mètonou, est monté au créneau, ce lundi 18 octobre, pour informer sur les nouvelles procédures relatives au trafic de drogue et autres stupéfiants pendantes devant la juridiction dont la dernière en date porte sur la découverte de 10,5 kg d’héroïne impliquant six fonctionnaires de Police républicaines et des Eaux et Forêts en service à l’aéroport international de Cotonou.

Six fonctionnaires de Police républicaines et des Eaux et Forêts en service à l’aéroport international de Cotonou ont été inculpés par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) dans une affaire de trafic de 10,500 kg d’héroïne. Ils ont été arrêtés à la suite de quatre autres personnes dont le sieur Abdel Kader Touré, toutes interpellées par l’Office central de répression du trafic illicite de drogue et précurseurs (Ocertid), mardi 12 octobre dernier, au quartier de Tokplégbé dans le 1er arrondissement de Cotonou. L’information a été révélée par le procureur spécial près la Criet, Mario Mètonou, qui a rendu public ce lundi 18 octobre, un communiqué de presse pour éclairer l’opinion publique sur la procédure. Selon lui, le pot-aux-roses a été découvert suite à l’interpellation du sieur Abdel Kader Touré. Ce dernier est arrivé à Cotonou par le vol RwandAir en provenance d’Afrique du Sud. Il était porteur d’une valise qu’il remettait au nommé Okey Maduka lorsqu’il a été mis aux arrêts. La fouille de cette valise, détaille le procureur spécial près la Criet, a permis de découvrir sept emballages d’une poudre blanchâtre d’un poids total de 10 kg 500 grammes, cachés dans les différentes parois. A l’analyse, cette substance s’est révélée être de l’héroïne. Les deux suspects sont passés aux aveux. Des déclarations de ces derniers et de l’exploitation des différents éléments de preuve collectés, il est apparu que ceux-ci ont bénéficié de la complicité des six fonctionnaires de police et des Eaux et Forêts en service à l’aéroport international de Cotonou. Les six agents de l’Etat ont curieusement déserté leurs postes de travail à l’atterrissage du vol RwandAir, mardi 12 octobre dernier, dénonce Mario Mètonou. « Au total, dix personnes impliquées dans ce trafic ont été inculpées sachant que le destinataire final du produit ainsi que les autres membres de ce qui apparaît comme un réseau organisé ont été d’ores et déjà identifiés et font l’objet d’une recherche active », assure-t-il.

15 ans de prison ferme

Le procureur spécial près la Criet rappelle qu’avant cette dernière procédure, il y a eu deux autres dont celle intervenue il y a deux semaines avec la saisie record de 2 tonnes 500 kilogrammes de cocaïne dans un entrepôt sis au PK10 à Ekpè dans la commune de Sèmè-Podji et pour laquelle douze personnes dont des membres très influents d’un cartel utilisant l’Afrique de l’Ouest comme point d’expédition de grandes quantités de drogues vers l’Europe ont été inculpées et placées en détention provisoire. Mario Mètonou rappelle également une autre procédure en date de 18 mai dernier, portant sur la saisie de 145,5 kg de cocaïne au Port de Cotonou. Dans cette procédure quatorze individus sont poursuivis et des mandats d’arrêt ont été émis contre d’autres personnes sur qui pèsent des soupçons de participation au trafic. Au nombre de celles-ci, figure le sieur Hubert Albert Bernard Gouthay qui a été récemment interpellé à l’aéroport Mohammed V de Casablanca au Maroc en exécution d’un mandat d’arrêt émis par la Commission d’instruction de la Criet. Pour le procureur spécial de la Criet, ces différentes interpellations traduisent l’efficacité des services en charge de la lutte contre le trafic de drogue. Lesquels services donnent ainsi la preuve de ce qu’ils sont de plus en plus aguerris et appliquent sans retenue la politique pénale du gouvernement tendant à une tolérance zéro face aux trafics de stupéfiants. Mario Mètonou rappelle qu’aux termes des articles 967 et suivants du code pénal béninois, le trafic de stupéfiants est puni d’une peine d’emprisonnement de quinze ans.
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