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Fouille des téléphones de détendeurs de véhicules: La vie privée des citoyens bafouée

Publié le lundi 8 novembre 2021  |  Matin libre
Soumaïla
© Autre presse par DR
Soumaïla Allabi Yaya à la tête de la direction générale de la Police républicaine.
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(Le Dgpr sort enfin de l’omerta)

Depuis quelques jours, des éléments de la Police républicaine procèdent à des fouilles systématiques de téléphones portables de certains citoyens ; confondant ainsi tous les propriétaires de véhicules à des présumés arnaqueurs. Cette opération en plus de se dérouler dans des conditions floues, apparaît comme une violation de la vie privée du citoyen.



Le Bénin désormais un État policier ? Tout semble converger vers cette piste. Autrement dit, il n’est pas illusoire de le penser. Puisque depuis quelques jours, des citoyens de tout genre sont presque traqués, par des éléments de la Police républicaine à tout instant et en tout lieu. Leur péché, c’est d’être jeune et de rouler dans certains types de véhicules bien ciblés. Ainsi, dans cette condition, ils sont arrêtés en circulation par ces éléments de la Police républicaine qui leur demandent en plus des pièces des véhicules, leurs téléphones. De ce fait, ces téléphones une fois dans les mains des policiers, sont systématiquement fouillés. Ceci, sans aucun préalable. La cause ? En vérité, ils sont à la recherche d’éventuels indices pouvant incriminer ces usagers dans la lutte contre la cybercriminalité. S’il est évident que le phénomène étend ses tentacules au sein de la société béninoise, lutter contre doit être un impératif. Seulement, là où le bât blesse dans cette nouvelle opération déclenchée par la police, c’est au niveau de la méthode. En procédant tel que ça se fait là, c’est que tout détenteur de véhicule est désormais suspect, et de ce fait confondu à un cybercriminel. Pis, le téléphone portable relève strictement de la vie privée de toute personne. Procéder à sa fouille sans mandat ou ordonnance d’un juge relève d’une violation flagrante de la vie privée des citoyens. L’autre chose qui rend beaucoup plus louche cette opération, c’est que certains policiers dans cet exercice surtout la nuit, sont dépourvus de leurs macarons. En d’autres termes, aucune assurance pour l’usager de savoir si celui qu’il a en face est véritablement un fonctionnaire de police ou un forcené déguisé en policier. Avec ces tâches noires au niveau de l’opération, il est urgent de revoir la méthode en communiquant autour d’autant plus que cela se soldent par des altercations entre usagers et policiers par endroits. Le Directeur général de la Police républicaine, Soumaïla Yaya (Photo), qui a gardé silence malgré les remous, a fini par monter au créneau. Et c’est à travers un communiqué qui a fait le tour des réseaux sociaux dans la nuit de ce dimanche. Au demeurant, le respect de la vie privée est un principe sacro-saint dans un Etat de droit.

J.G



Communiqué tardive du Dgpr

Il nous a été donné de constater que certains fonctionnaires de police dans l’exercice de leur service ordinaire (patrouille, visite de secteur, sécurisation et contrôle routier…) se permettent de fouiller les téléphones des personnes sans aucune raison. Le DGPR rappelle que la fouille du téléphone portable d’un individu est réglementée par une enquête judiciaire, car il contient des informations à caractère personnel et des informations sur la vie privée des citoyens. Il est donc demandé aux commandants d’unités de veiller au respect de la vie privée des usagers. En conséquence, il rappelle aux FPR frileux de cette vilaine pratique de changer de fusil d’épaule .En tout état de cause, le DGPR ne tolérera pas cette déviance qui ouvre la voie au rançonnement de diverses natures. Les victimes peuvent les dénoncer et se plaindre notamment au DGPR qui les rassure d’un traitement diligent de leur dossier. Les auteurs desdites déviances seront sévèrement sanctionnés.



SRPPC / DGPR
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