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Dénonciation des violences basées sur le genre : une plateforme digitale de prise en charge disponible

Publié le mardi 16 novembre 2021  |  La Nation
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© Autre presse par DR
Non au harcèlement et a la violence
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Par Anselme Pascal AGUEHOUNDE,



Face à l’ampleur des violences basées sur le genre dans un contexte notamment marqué par la Covid-19, il faut prioriser des mécanismes de dénonciation en adéquation avec les restrictions qu’impose la crise sanitaire. La plateforme numérique Centre d’aide juridique digitalisé (Cajud) vient répondre à ce besoin.

Application web mise en place pour améliorer l’accès des femmes et des filles aux services de formation, de conseil et d’assistance juridique, le Centre d’aide juridique digitalisé (Cajud) offre la possibilité aux victimes de violences basées sur le genre de saisir le centre d’écoute de Wildaf-Bénin depuis leurs lieux de résidence ou de n’importe quel endroit.
« L’idée est née de la recrudescence des cas de violences basées sur le genre notés dans la période critique de la crise sanitaire où, en raison du confinement et d’autres mesures restrictives prises par les autorités, les femmes et les filles ayant subi des violences ne pouvaient pas se déplacer pour se plaindre. Cet outil permet donc d’adapter l’aide juridique au contexte sanitaire marqué par la pandémie de la Covid qui a favorisé l’augmentation des violences à l’égard des femmes et des filles », explique Françoise Sossou-Agbaholou, coordonnatrice du réseau Wildaf-Bénin. A l’en croire, cette initiative vient répondre à un besoin d’assistance adapté au nouveau contexte sanitaire en assurant l’accès à l’aide juridique aux victimes de violences basées sur le genre via les réseaux sociaux et en instaurant des services spécifiques et prioritaires de Vbg accessibles en temps réel. Le Cajud va assurer, entre autres, l’éducation informelle au droit, le recueil des témoignages, le mapping des violences et la localisation. Françoise Sossou-Agbaholou ajoute que le Cajud a l’avantage d’encourager la dénonciation des violences basées sur le genre, d’assurer le suivi des victimes en l’occurrence des femmes et des filles et d’accroitre le taux de satisfaction des victimes et survivantes en œuvrant pour que justice soit faite. Toutes choses qui vont contribuer à réduire les risques de violations des droits des femmes.
Lancé le 17 août dernier, le Cajud semble déjà combler les attentes de nombreuses personnes.
« Nous notons depuis la mise en place du Cajud, l’intérêt des victimes qui ont commencé à dénoncer des cas en ligne et à recevoir d’accompagnement par ce même canal », fait observer la coordonnatrice du réseau Wildaf-Bénin. Mise en œuvre dans quatre pays de l’Afrique de l’Ouest à savoir le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Bénin, cette initiative est soutenue par le bureau sous-régional de Wildaf.

Appel à la dénonciation

De plus en plus, les violences basées sur le genre concentrent non seulement l’attention des pouvoirs publics mais aussi celle des organisations de la société civile. La mise en place de la plateforme Cajud illustre bien l’intérêt de la société civile à la dénonciation des abus. A travers ce mécanisme, Wildaf-Bénin garantit la protection des victimes et leur prise en charge. « L’accueil de la victime peut se faire par plusieurs canaux : par la plateforme, via WhatsApp, par contact téléphonique ou en présentiel au niveau du siège du réseau Wildaf-Bénin qui abrite son centre appelé Centre de droit et développement pour la femme. Ledit centre est doté d’un personnel formé, notamment de conseillers ou conseillères qui reçoivent les bénéficiaires. Ce personnel est chargé non seulement de la réception mais aussi de la préparation des dossiers des victimes et survivantes, de leur prise en charge, de leur suivi et de leur réinsertion sociale », informe Françoise Sossou-Agbaholou. Mais cette plateforme ne peut se révéler efficace que si les bénéficiaires en font réellement usage. C’est pourquoi la coordonnatrice du réseau Wildaf-Bénin exhorte : «Nous appelons les populations en général, les femmes et les filles en particulier à briser le mur de silence en saisissant cette opportunité que leur offre Wildaf-Bénin afin que les auteurs de ces violations soient punis ; et qu’ensemble, nous puissions dire NON aux violences basées sur le genre et OUI à une vie harmonieuse basée sur le respect mutuel de nos droits et devoirs ».
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