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Hygiène et assainissement de base : un sous-secteur à prioriser

Publié le mardi 23 novembre 2021  |  La Nation
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© Autre presse par DR
Zone pauvre à Cotonou
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Par Fulbert Adjimehossou,

La communauté internationale célèbre, le 19 novembre prochain, la journée mondiale des toilettes. Au Bénin, les acteurs plaident pour plus de financement pour l’hygiène et l’assainissement de base.

Pas question que l’atteinte de l’Odd 6 soit compromise. A côté des efforts louables que fait le gouvernement pour un accès universel à l’eau potable, la société civile plaide pour l’accès à l’assainissement amélioré pour tous. « Les acteurs impliqués ou concernés par le développement du sous-secteur sont unanimes à reconnaitre que la situation de l’Hygiène et assainissement de base (Hab) n’est pas enviable et qu’il faudra changer de paradigme pour espérer de meilleurs résultats », note le document d’état des lieux élaboré par le Cadre de concertation des acteurs non étatiques des secteurs de l’eau et de l’assainissement au Bénin. « Le gouvernement de la Rupture a fait de gros efforts pour construire de nouvelles stations de traitement des boues de vidange à Calavi, Sèmè-Podji et prochainement à Parakou. Mais les défis sont nombreux », défend Félix Adégnika, expert en Hygiène et assainissement de base. Et pour le Canea, il existe des raisons impératives qui appellent à ce changement. L’une d’elles est que pendant que le sous-secteur a besoin annuellement de 5 milliards de F Cfa pour assurer l’accès universel à l’assainissement en 2030, le pays perd chaque année environ 52 milliards par manque d’installations sanitaires.

En effet, l’usage généralisé de toilettes et d’installations sanitaires améliorées a le potentiel de réduire les frais de santé, améliorer la productivité, accroître les gains du tourisme, et promouvoir de meilleurs résultats scolaires, particulièrement parmi les jeunes filles. Le Canea appelle alors à un sursaut national, une mobilisation générale. Les acteurs proposent de faire de l’’Hygiène et l’assainissement une préoccupation nationale. « Il faut relever le profil institutionnel du sous-secteur en se basant sur les retours d’expérience. Tous les pays francophones ont un ministère de l’Eau et de l’Assainissement ou ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement ou bien ministère de la Santé et de l’Hygiène publique. Quand c’est dit comme cela, les actions suivent », martèle Félix Adegnika.
A l’en croire, le levier pour y arriver est la volonté, l’engagement et la détermination politiques. L’expert en assainissement note des perspectives heureuses. « La première, c’est l’écoute du gouvernement actuel. Nous pensons qu’ils nous écoutent et analysent tout ce que nous disons et j’ai bon espoir qu’ils comprendront que nous ne sommes pas là pour seulement critiquer mais pour attirer leur attention sur ce que notre pays peut gagner de l’investissement dans le sous-secteur Hygiène et assainissement de base. La deuxième, c’est qu’il y a des guichets aujourd’hui où on peut aller chercher l’argent pour financer le sous-secteur », assure-t-il. Pour la société civile, l’option serait peut-être d’éclater le sous-secteur en Hygiène publique et en Assainissement de base et de les mettre sous tutelle respective du ministère de la Santé et du ministère en charge du Cadre de vie. Et au vu des prouesses de l’Agence nationale d’Approvisionnement en eau potable en milieu rural (Anaepmr), le Canea suggère une agence exclusivement en charge de la promotion de l’hygiène et de l’assainissement.
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