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Hubs industriels au Bénin : Glo-Djigbé s’éveille, Sèmè-Podji s’endort

Publié le mercredi 1 decembre 2021  |  Fraternité
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© Autre presse par DR
Zone industrielle de Glo-Djigbé
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Tout nouveau, tout beau. Le gouvernement est aux soins de son nouveau bébé. Depuis quelques semaines, la zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ) suscite de l’intérêt. Déterminé à traduire ce projet en actes, le gouvernement, par le biais de l’Apiex, son bras opérationnel, met les bouchées doubles pour sortir les installations de terre. En quelques mois, le périmètre délimité et les travaux déjà réalisés forcent l’admiration. Si cette dynamique se poursuit, il y a des raisons d’espérer que les fruits tiennent la promesse des fleurs. Opportunistes à souhait, les opérateurs économiques et les industriels, nationaux et étrangers se bousculent déjà aux portes pour signer les contrats en vue de leur installation. Comme c’est souvent le cas, des avantages administratifs, fiscaux et douaniers sont réservés aux investisseurs intéressés par la GDIZ conçue comme un parc industriel moderne.
Situé à 45km de Cotonou, la GDIZ représente 1,5 milliards de dollars d’investissement de Arise PPP, partenaire de l’Etat béninois sur le projet. En termes d’infrastructures industrielles, il est prévu l’érection d’un marché de terminaux, d’une zone industrielle, d’une zone logistique, d’un terminal à conteneurs (port sec), d’un terminal de camions, d’une zone commerciale et résidentielle et d’une usine de traitement des effluents. La zone industrielle comprend, entre autres, une caserne de pompiers, un dispensaire, des hôtels, restaurants, des centres commerciaux… D’une superficie de 1640 hectares, la GDIZ a été créée pour faire du Bénin un hub industriel et assurer la transformation locale des matières premières agricoles telles que la noix de cajou, le coton, le karité, l’ananas, le soja… et capter de manière beaucoup plus importante la plus-value de nos produits agricoles.
Pendant que cette zone fait sa grande toilette pour accueillir les lourds travaux qui y sont prévus, celle de Sèmè-Podji, créée quelques années plus tôt par le précédent régime, est pour ainsi dire, laissée à son triste sort. Les quelques rares entreprises qui s’y sont installées continuent de tourner tant bien que mal. En réalité, force est de reconnaître que, en son temps, le gouvernement s’était soustrait au respect de toutes ses obligations. La délimitation de la zone et la sécurisation des terres, les travaux de viabilisation (électricité, eau, routes, fibre optique…), l’incitation des investisseurs n’étaient pas vraiment assurés. Du coup, au fil du temps, il y a eu comme un désintérêt pour ce projet rangé aux oubliettes. Le gouvernement actuel qui pouvait rattraper les manquements antérieurs n’a pas voulu construire du neuf sur l’ancien. Le choix de créer une nouvelle zone différente de la précédente a été fait. L’Etat étant une continuité et puisqu’il faut tout de même s’occuper de cet espace, il serait judicieux que le gouvernement se penche sur le sort qui sera réservé à cette zone, qui en son temps, avait suscité beaucoup d’espoirs.
Faut-il déplacer les entreprises installées à Sèmè-Podji sur Glo-Djogbé ? Faut-il revoir la mission assignée au site de Sèmè-Podji ? Dans tous les cas, la zone de Sèmè-Podji a besoin de l’attention des décideurs du moment. S’ils n’ont pas voulu tisser la nouvelle corde au bout de l’ancienne, ils sont néanmoins condamnés à donner une orientation ou une nouvelle vocation à ce site quasiment laissé à lui-même.
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