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Soutenance de thèse sur les brosses végétales: Giscard Guézodjè désormais double docteur

Publié le mardi 14 decembre 2021  |  Matin libre
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© Autre presse par DR
Dr Giscard Guézodjè, lors de sa thèse sur l`usage des brosses végétales
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Après ses brillants travaux sur les usages des brosses végétales et la conception d’une pâte dentifrice, Tonahin Giscard Pépin Guézodjè a décroché le 10 décembre 2021, un double doctorat à l’Université de Lorraine (Ul) et à l’Université d’Abomey-Calavi (Uac).



« Monsieur Tonahin Giscard Pépin Guézodjè, après délibération, le jury vous décerne le grade de docteur de l’Université de Lorraine (Ul) et de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac) ». Le jury international présidé par Prof. Mossadok Ben-Attia de l’Université de Carthage (Tunisie) annonce par cette déclaration à l’impétrant son admission dans le rang des docteurs en chimie à l’Ul et en botanique à l’Uac. La thèse de Tonahin Giscard Pépin Guézodjè a pour thème : « Etudes ethnobotaniques et profils phytochimiques des plantes utilisées dans les soins buccodentaires au Bénin ». Il s’agit donc d’une étude sur les brosses (à dents) végétales. Par ses travaux, Tonahin Giscard Pépin Guézodjè a réalisé l’inventaire ethnobotanique des ressources végétales utilisées dans le traitement des affections bucco-dentaires au Bénin et évaluer la cytotoxicité et l’activité antimicrobienne des extraits des plantes fréquemment utilisées. L’impétrant est allé plus loin en faisant le screening phytochimique des plantes dotées d’activité antimicrobienne puis a Identifié les principes actifs des plantes sélectionnées.

Des résultats édifiants L’impétrant a réussi à recenser 362 espèces auxquelles les populations béninoises ont recours contre au moins huit affections et symptômes bucco-dentaires. Il a été relevé une grande variabilité de ces espèces en fonction de l’ethnie et de la zone phytogéographique. « Parmi les affections traitées par les 362 espèces, la carie dentaire est la plus citée avec une fréquence de 43,90% des enquêtés. Ensuite viennent la mauvaise haleine (21,10%) et les troubles de dentition », a-t-il souligné.

Les dix plantes les plus citées ont fait l’objet de l’évaluation de cytotoxicité et d’activités antibactériennes. Ce qui a abouti à l’identification de ces deux plantes d’intérêts : Anogeissus leiocarpa (Hlihon en langue fongbé) et Prosopis africana (Kakètin). « Les résultats du test antibactérien montrent que les plus grands diamètres d’inhibition ont été obtenus avec les extraits hydro-éthanoliques d’Anogeissus leiocarpa et de Prosopis africana. Par la suite, nous avons évalué l’activité antioxydante de ces deux plantes. L’analyse chromatographique a révélé que les deux principaux flavonoïdes qu’ils contiennent sont l’acide ellagique et la quercétine. Ces résultats consolident l’intérêt que présente ces deux plantes (Anogeissus leiocarpa et Prosopis africana) pour leurs usages bucco-dentaires », a fait remarquer Giscard Guézodjè.

Les co-directeurs de thèse, Prof. Hounnankpon Yedomonhan de l’Uac et Prof. Amadou Dicko de l’Université de Lorraine ont salué ces progrès. « L’acide éllagique et la quercétine sont des molécules utilisées dans le traitement des maladies fongiques. Puisqu’on ne peut pas transporter tout le temps les tiges de plantes, il faut aller à des formules transportables. La première qui est la plus connue est la pâte dentifrice. Giscard a déjà conçu un prototype », a dit Prof. Hounnankpon Yedomonhan. Le jury international de six membres s’est dit satisfait du résultat des travaux en soulignant que le sujet abordé est d’actualité. Il décerne alors à Tonahin Giscard Pépin Guézodjè, le double doctorat à l’Ul et à l’Uac. Dans l’optique de valoriser le résultat de ces travaux de recherche, le candidat a conçu une pâte dentifrice dont le prototype a été présenté au cours de la soutenance.
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