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L`événement Précis N° 1068 du 13/3/2013

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Gestion de la Transhumance dans la région Agonlin: Symphorien Misségbétché explique et clarifie
Publié le mercredi 13 mars 2013   |  L`événement Précis




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Dans sa parution 1065 du 06 mars 2013, le journal l’Evénement Précis a publié un dossier sur la transhumance dans la région Agonlin dans lequel le maire de Ouinhi, Innocent Sékou et le chef d’arrondissement de Dovi, Irénée Zodékon ont dénoncé la gestion solitaire et sujette à controverses du maire de Zagnanado, Symphorien Misségbétché. Ce dernier, touché par les propos du chef d’arrondissement de Dovi qui est membre de son conseil communal et du maire de Ouinhi, un collègue à lui, a décidé d’éclairer l’opinion publique.

L’Evénement Précis : Monsieur le Maire de Zagnanado, que répondez-vous par rapport au propos du chef de l’arrondissement de Dovi ?

Symphorien Misségbétché : Merci Monsieur le journaliste. Je voudrais à l’entame de cet entretien remercier toute la rédaction du journal l’Evènement Précis pour l’occasion qui m’a été offerte d’éclairer l’opinion publique, dans un premier temps sur les déclarations du chef d’arrondissement de Dovi, Zodékon Irénée et, dans un second temps, faire la lumière sur la gestion du dossier transhumance à Zagnanado. Monsieur Zodékon Irénée, membre de mon conseil communal, a déclaré dans votre parution du 06 mars que je fais une gestion solitaire des affaires de la commune. Et comme pour justifier ses déclarations, il a évoqué trois dossiers à savoir : la gestion du dossier de feu Dannon Aho qui a été abattu par les Peulhs transhumants, ma supposée rencontre avec les Peuhls à mon domicile ou à Bohicon pour gérer les affaires de transhumance puis la gestion des fonds du projet Corridor financé par l’ambassade de France. Tenez, voulez- vous que je réunisse un conseil communal juste pour statuer sur l’action sociale que la mairie pourrait faire à l’endroit d’un ménage très pauvre, éploré dans des conditions mal élucidées, et qui n’a besoin que de l’assistance urgente de la communauté ? Mieux, cette situation est intervenue un dimanche soir. Néanmoins, j’ai contacté le CA Zodékon toute la nuit pour m’entendre avec lui sur toutes les propositions faites par les chefs services et le commandant de la brigade territoriale de Zagnanado sur l’attitude de la mairie vis-à-vis de la famille de feu Dannon Aho. Donc, le maire de Zagnanado n’a jamais pris une décision unilatérale. Cétait toujours sur avis motivé des chefs services et des conseillers dont l’une des missions est de faire des propositions techniques à l’autorité communale que j’incarne. Aussi, voudrais-je faire savoir à l’opinion que le corps de feu Dannon est toujours gardé à la morgue sur instruction du Procureur certainement pour les besoins de l’enquête. Nous restons convaincus que la justice identifiera les auteurs de ce crime crapuleux. Ensuite, au sujet de ma prétendue rencontre avec les Peulhs à mon domicile ou à Bohicon pour la gestion de la transhumance, je réponds simplement que le CA de Dovi a puisé dans sa propre imagination dans le seul dessein de vilipender la gestion actuelle de la municipalité de Zagnanado et de ternir mon image auprès de l’opinion publique. Je n’ai jamais reçu en aparté un Peulh ou groupe de Peulhs, nulle part, pour traiter de façon solitaire les problèmes liés à la transhumance. Cette année, par exemple, la réunion de lancement de la transhumance a été tenue le 12 novembre 2012 à un moment où j’étais hors du territoire national, après plusieurs autres auxquelles je n’ai jamais pris part. A mon retour au pays et comme de coutume, j’ai constaté que mon premier adjoint, Aliou SOUMANOU conduisait déjà le processus. Depuis, je ne me suis donc plus impliqué directement dans cette gestion, vu que le comité faisait normalement le travail avant mon retour de la France via la Côte d’ivoire. J’attends le rapport de ce comité qui doit me parvenir d’ici à là.

Qu’en est-il de la familiarité que vous entretenez avec les Peuhls ?

Ce que je peux vous dire à la date d’aujourd’hui, c’est que le phénomène de la transhumance a été l’occasion tant pour les Peulhs que pour nos populations de développer des contrats de conspiration au mépris des lois en vigueur souvent dans des contextes où les pouvoirs publics aux niveaux local et national sont impuissants. Je n’en veux pour preuve que les décharges de réception de fonds pour destruction de culture signées entre certains chefs villages de Dovi et des Peulhs transhumants, sur instruction du CA Zodékon, en l’absence de toutes structures de la mairie. Lesdites décharges dont le montant avoisine le million existent et sont disponibles au secrétariat général de la mairie.

La gestion du projet Corridor est aussi mise à l’index

Enfin le CA m’accuse d’avoir géré de façon solitaire les fonds du projet Corridor financé par l’ambassade de France. Là encore le CA n’a pas été honnête. Cher journaliste, le contrat qui a consacré la passation de ce marché a été bouclé sous mon prédécesseur déchu par défiance en juillet 2011. J’ai donc hérité de ce projet dans sa phase de mise en œuvre. Au cours de mon mandat, j’ai mené des activités de suivi de la mise en œuvre du projet. Ces activités m’ont permis de voir, par exemple, la réalisation d’un mirador et de trois aires de parckage pour les bœufs à Sagbovi et Dovè dans l’arrondissement de Dovi, et Gninkogbadji dans l’arrondissement de Don-Tan. Aussi, ai-je participé avec le premier adjoint au maire, Aliou Soumanou, à plusieurs formations et séances de sensibilisation des communautés sur les espaces qui devraient servir de couloir de passage aux Peulhs transhumants. Sauf erreur de ma part, la fin de ce projet a été constatée par les partenaires, je voudrais nommer l’ambassade de France, qui n’a jamais signifié quelque part que les ressources allouées à la mairie dans le cadre de ce projet ont été mal gérées. Aujourd’hui, si le CA de Dovi estime que je suis seul à expliquer la gestion de cet appui de l’ambassade de France, moi je lui réponds qu’il est seul à maîtriser les motivations pour lesquelles il fustige ce à quoi il a personnellement oeuvré et dont il est l’un des principaux acteurs.

Le maire de Ouinhi pense que vous êtes la cause de ses problèmes avec les Peuhls.

J’avoue que j’ai du mal à comprendre les raisons profondes de sa déclaration. Sinon, le maire de Ouinhi sait très bien que le Bénin a ratifié plusieurs conventions régionales et internationales dont celles de la CEDEAO qui consacrent la libre circulation des personnes et des biens. C’est pourquoi, je l’invite à revoir sa politique de gestion de la transhumance au lieu de soulever les populations contre les Peuhls. Qu’il daigne sagement s’en référer aux textes qui régissent la transhumance afin de se rendre la tâche plus facile.

Propos recueillis par Yannick SOMALON

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