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Déclarations intempestives sur la Criet depuis son exil en France:Qui manipule l’ex-juge Batamoussi ?

Publié le lundi 27 decembre 2021  |  Le Matinal
La
© aCotonou.com par DR
La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet)
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A la faveur d’un récent passage sur Tv5 Monde, Le juge exilé en France Essowé Batamoussi, s’est prononcé sur la condamnation de l’opposante Reckya Madougou. Il accuse la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) d’être au service du pouvoir et taxe la juridiction spéciale de tous les noms. Du coup, le juge démissionnaire apporte de l’eau au moulin de ceux qui l’accusent d’être en mission pour l’opposition.

Depuis son exil en France, l’ex-juge de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), Essowé Batamoussi, continue ses attaques contre la juridiction spéciale. Après la condamnation de Reckya Madougou à 20 ans de prison, il a de nouveau enfourché sa trompe pour pérorer. L’ancien juge estime que cette condamnation est logique vis-à-vis de la ligne dressée contre l’opposante dès le début du dossier. « Je n’étais pas surpris qu’on en arrive là, parce que la Criet ne pouvait pas se dédire », a confié l’ancien juge. Pour lui, c’est plus ou moins un acharnement contre la candidate à la Présidentielle d’avril 2021. Ceci, malgré les démonstrations avérées exposées dans le réquisitoire du Procureur spécial, « il n’y a pas d’éléments à charge pouvant justifier la condamnation ». Il défend sa chapelle, qu’à cela ne tienne. Ce manque d’objectivité et d’impartialité chez Essowé Batamoussi n’est pas nouveau et se justifie pleinement par son parcours rocambolesque plein de rebondissements. Après son départ de la Criet, il avait aussi débité pas mal d’incongruités et de contre-vérités. Evoquant pourquoi il a démissionné, il a dénoncé les conditions dans lesquelles les juges travaillent à la Criet. Selon lui, les magistrats ne sont pas totalement libres dans l’exercice de leurs fonctions. Il a aussi fait part de prétendues pressions de la Chancellerie sur la Criet. « La Criet ne serait pas indépendante ». Dans le cadre du dossier Madougou, « ils auraient reçu des instructions », a-t-il ajouté. Des propos qui, en son temps, ont suscité l’ire du ministre de la Justice, Séverin Quenum.

Visiblement en

mission

Après les déclarations d’Essowé Batamoussi en avril dernier, le ministre de la Justice a vivement réagi. Pour le ministre Séverin Quenum, le juge démissionnaire était en mission pour le compte du camp politique de Reckya Madougou. « Une telle déclaration faite en faveur de l’inculpée Madougou le 05 avril 2021 n’est ni surprenante ni anodine. Madougou et ses alliés de l’opposition dite radicale jurent par tous les dieux que l’élection du 11 avril n’aura pas lieu et qu’ils déclencheront une insurrection à partir du 05 avril afin de mettre un terme au mandat du président en exercice », avait confié le Garde des sceaux. Pour Sévérin Quenum, les sorties à charge du juge Batamoussi, relèvent d’une manipulation politique », a-t-il dit, parlant des agissements du magistrat. Or, depuis sa création, la Criet a tranché plusieurs dossiers, des dossiers allant du trafic de drogue aux dossiers de corruption et de crimes économiques. Dans l’affaire Icc-Services et d’autres, l’institution juridique s’est montrée compétente et exemplaire. Plusieurs proches des membres du gouvernement et même du Chef de l’Etat ont été accusés, jugés et sanctionnés par la Criet conformément aux lois en vigueur en République du Bénin. A cette étape également, n’y avait-il pas eu manipulation? Une question taraude les esprits dans cette affaire. Pourquoi c’est le dossier Reckya Madougou qui a suscité la démission du juge? Du coup, beaucoup d’observateurs se posent la question de savoir si Essowé Batamoussi ne devrait pas être poursuivi pour troubles à l’ordre public. Mieux, si une enquête ne doit pas être ouverte par contumace sur son cas pour manquement à l’éthique et non-respect de la déontologie de la corporation. Pour beaucoup, sa démission avait été organisée par les membres de la défense de l’opposante Reckya Madougou. Rien ne pourrait confirmer ces accusations aujourd’hui que la procédure rapide initiée en France pour recevoir, avec les membres de sa famille, le statut de réfugiés en France a déjà abouti. En effet, quatre mois après sa démission de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme, le magistrat Essowé Batamoussi a rallié Paris, la capitale française. Alors qu’il a pu trouver refuge à Lomé, le Juge a pu rallier Paris grâce aux facilitations de l’avocat français, membre du collège d’avocats, qui s’est constitué pour la défense de Reckya Madougou.
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