Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Relèvement des salaires et création d’emplois : la grande espérance de 2022

Publié le lundi 3 janvier 2022  |  La Nation
La
© La Nation par DR
La phase active du Programme spécial d’insertion des jeunes dans l’emploi (PSIE)
Comment


Par Fulbert Adjimehossou,

Le Conseil des ministres l’a annoncé, le président de la République l’a confirmé. Les salaires des travailleurs seront relevés en 2022. Syndicalistes et employeurs évoquent les enjeux.

Il n’y a plus de doute. Le chef de l’Etat, Patrice Talon est revenu sur cette réforme envisagée pour l’année 2022 et qui suscite l’espoir des travailleurs. «En 2022, nous allons relever les salaires des travailleurs, autant que nous améliorons l’environnement des affaires et investirons dans divers secteurs productifs pour créer davantage d’emplois et de richesses au profit de tous», a-t-il souligné dans son message de présentation de vœux aux Béninois, le 31 décembre 2021. Cette réforme, inscrite dans le Programme d’action du gouvernement 2021-2026, a été déjà évoquée, à l’issue du Conseil des ministres du 15 décembre 2021. « Pour ceux du public, le gouvernement discutera avec ses partenaires traditionnels que sont les centrales et confédérations syndicales afin de mettre en œuvre cette réforme qui est attendue des travailleurs», a martelé Wilfried Léandre
Houngbédji, porte-parole du gouvernement sur la radio nationale le 19 décembre 2021.
Du côté du secteur privé, des discussions sont aussi attendues avec le patronat pour voir dans quelle mesure relever le Smig et conséquemment les autres niveaux de rémunération. C’est donc le pouvoir d’achat des travailleurs qui se trouvera rehaussé. « Parce qu’il y a une revalorisation des salaires, le pouvoir d’achat devient important. Ainsi, le taux de consommation s’accroît et oblige à un taux de productivité encore plus élevé. Cela fait tourner la machine de l’entreprise. Nous sommes bien conscients qu’il faut qu’on aille à cela », souligne Albin Feliho, président de la Confédération nationale des employeurs du Bénin (Coneb). La dernière réforme en la matière remonte à 2011.
En 2011, pour faire retomber la tension sociale, le gouvernement de Boni Yayi a consenti une augmentation des salaires à hauteur de 25 %, après l’ultime rencontre avec les syndicats. Un principe d’échelonnement a été retenu sur trois ans. En 2020, les dépenses de personnel se sont affichées à 395,1 milliards F Cfa, soit un accroissement moyen de 5,4 % sur la période 2018-2020

Place aux discussions !

Le débat ne tardera pas sans doute à s’ouvrir sur cette ambition fondamentale du Pag 2021-2026. Les enjeux sont grands quand on sait le contexte de crise économique liée à la Covid-19, la soif des travailleurs de voir leur pouvoir d’achat augmenté et les critères de convergence de l’Uemoa. Selon une étude du Fonds monétaire international (Fmi), sur la période de 2000 à 2009, la masse salariale du secteur public béninois a augmenté en moyenne de 9,6 % par an en termes réels, pour une croissance moyenne du Pib réel de 4,2 %. Entre 2007 et 2009, la croissance de la masse salariale a accéléré pour atteindre en moyenne
14,7% par an en termes réels. Puis, la réforme de 2011 est intervenue sous la pression des travailleurs. Mais il est souvent reproché au Bénin de dépasser largement le critère de convergence de l’Uemoa (maximum de 35 %). Depuis 2016, le gouvernement Talon met en œuvre une stratégie d’atterrissage progressif vers la norme communautaire. La masse salariale, rapportée aux recettes fiscales, ressort à 41,7 % en 2020 contre 44,0% en 2018. Mais l’inflation comptera encore beaucoup dans les choix définitifs
Commentaires