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Le Matinal N° 4254 du 23/12/2013

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Tentative de nomination d’un administrateur à la tête de la Sodéco : la justice dit non à Yayi Boni
Publié le mardi 24 decembre 2013   |  Le Matinal


Thomas
© AFP
Thomas Boni Yayi, président de la République du Bénin


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La série noire continue pour le chef de l’Etat Yayi Boni. Il vient d’essuyer, hier lundi 22 décembre 2013, un nouveau revers devant la justice dans l’affaire Sodéco. Dans sa tentative de nommer un administrateur à la tête de cette société, il a manqué d’argument pour soutenir son projet devant un collège de juges présidé par le magistrat Adjakas. En conséquence, il a été débouté et son action est tombée d’elle-même.


Ça ne passe pas. Le gouvernement de Yayi Boni vient d’enregistrer un mauvais point. Il s’est cassé la gueule dans un dossier où lui-même est requérant. Il s’agit de l’affaire Sodéco dans laquelle le gouvernement s’enlise inexorablement. Après ses frasques répétées, il a été mis en déroute par la justice. En effet, le Tribunal de première instance de Cotonou a été sollicité pour se prononcer sur la nomination d’un administrateur à la tête de la Sodéco. Dans l’action qu’il a intentée, le gouvernement a indiqué qu’il fallait obliger le Conseil d’Administration et l’Assemblée générale de la Société à se réunir pour désigner un Administrateur. Mais à l’analyse des faits et après avoir confronté les informations, le Tribunal a estimé que la requête du gouvernement est sans objet, dans la mesure où le président du Conseil d’Administration de la Sodéco, Patrice Talon avait déjà convoqué son équipe. Mieux, la justice a démontré que cette société n’est pas confrontée à une crise de gestion et dans ces conditions, la nomination d’un Administrateur n’a pas sa raison d’être. Devant un collège de juges présidé par le magistrat Adjakas, les arguments soulevés par l’Exécutif ont été battus en brèche. En définitive, la justice interdit à Yayi Boni de procéder à la nomination d’un Administrateur en lui indiquant la voie à suivre. Non seulement, le Tribunal de première instance de Cotonou a refusé de cautionner un autre hold-up, mais aussi il a été obligé de se référer aux organes de gestion de la Sodéco. Une nouvelle donne qui casse l’élan de Yayi Boni à se substituer aux instances de décisions de la Sodéco avec l’intention manifeste de piétiner les textes qui régissent la vie de cette entité mixte. Malgré ce nouveau revers qu’il a subi, le gouvernement n’est pas prêt à faire profil bas. Parce qu’on s’attendait à ce qu’il pose un acte pour montrer qu’il est respectueux des décisions de la justice. Son attitude est pour le moins indécente et pose le problème du respect des textes qui gouvernent le pays. En violation flagrante des textes en vigueur, Yayi Boni et son équipe ont tout mis en œuvre pour s’approprier la Sodéco. Qu’il vous souvienne que dans cette quête d’arracher les biens privés à leur propriétaire, il a tenté de découper l’entité en morceaux. D’abord en décidant le 25 septembre 2013 en Conseil des ministres de retirer de la Sodéco, les 17,5 % d’actions détenues par la Société commune de participation (Scp) contre paiement d’une somme de 6.125.000.000 F Cfa. Le gouvernement a justifié sa décision par des subterfuges qui montrent qu’il est dans le faux. Ensuite, le même gouvernement a décidé de se passer des organes de la Sodéco en annonçant pour bientôt, la recomposition du Conseil d’Administration et la nomination d’un nouveau Directeur général. Poursuivant son œuvre de sabotage, il décrète unilatéralement la recomposition de l’actionnariat de la Sodeco sous prétexte que le partenaire principal n’a pas respecté les clauses du contrat qui le lie à l’Etat. Décidé à déposséder Patrice Talon de ses biens, il réquisitionne les usines d’égrenage de Sodéco et déploie des forces de sécurité publique sur les installations. Récemment, dans un compte rendu du Conseil des ministres, le Directeur général de la Sonapra, Idrissou Bako a été désigné pour administrer la Sodéco, sans oublier que ce dernier a pris une note de service pour nommer des responsables techniques à la tête des usines. Tous ces agissements ont précédé la décision du Tribunal de première instance de Cotonou. La question qu’on se pose c’est de savoir quelles en seront les conséquences et quelle énième tentative Yayi Boni et son gouvernement vont encore sortir de leurs têtes.


Fidèle Nanga

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