Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



Le Matinal N° 4255 du 24/12/2013

Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Société

Supposée rétention d’informations de la part du Ministre de la Santé au sujet du stockage de drogues au Port de Cotonou : La Direction de la Pharmacie et du Médicament donne sa part de vérité
Publié le mercredi 25 decembre 2013   |  Le Matinal


Dorothée
© Autre presse par DR
Dorothée GAZARD, ministre de la Santé


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Dans sa parution du lundi 23 décembre 2013, sous la plume d’Emérico Adjovi, le journal « Le Matinal » a publié un article intitulé « Rétention d’informations sur le stockage de drogues au Port de Cotonou : Kindé-Gazard, une ministre qui travaille contre Yayi ! ». Dans le présent droit de réponse, la Direction de la Pharmacie, du Médicament et des Explorations Diagnostiques rétablit la vérité sur la présence de produits prohibés au Port de Cotonou, en laissant le soin à Madame le Ministre d’explorer à titre personnel, les voies de recours sur cette diffamation.

Genèse de la présence du Tramadol au Port Autonome

En mai 2012, le Chef de l’Unité Mixte de Contrôle des Conteneurs (Umcc), par un message téléphonique, a informé la Direction de la Pharmacie, du Médicament et des Explorations Diagnostiques de la saisie d’une cargaison de Tramadol stocké au Port Autonome de Cotonou, et en transit pour le Niger.

Dès l’information, une mission d’inspection chargée également de faire le prélèvement s’est déplacée sur les lieux. Cette mission composée d’agents de la Direction de la Pharmacie, du Médicament et des Explorations Diagnostiques (Dpmed) et du Laboratoire National de Contrôle de Qualité et consommables médicaux (Lncq) était en train d’analyser les produits prélevés lorsque, le 1er juin 2012, le Ministre de l’Intérieur d’alors a saisi le Ministre de la Santé pour lui donner la même information, en précisant par ailleurs que des comprimés saisis contiendraient de la morphine et de l’héroïne. Le Ministre de l’Intérieur d’alors demandait également à Madame le Ministre de la Santé de faire procéder aux investigations d’usage.

Ce qui était déjà en cours. En complément des informations du Ministre de l’Intérieur concernant les comprimés qui contiendraient de la morphine et de l’héroïne, la Direction de la Pharmacie, du Médicament et des Explorations Diagnostiques a saisi, le 08 juin 2012, le Directeur du Laboratoire National des Stupéfiants et de Toxicologie (Lnst) pour lui demander de faire réaliser des prélèvements complémentaires pour identifier ces deux stupéfiants. Les résultats du Laboratoire National de Contrôle de Qualité et consommables médicaux et du Laboratoire National des Stupéfiants et de Toxicologie ont conclu que les comprimés contenaient seulement du Tramadol.

Le Ministre de la Santé a bel et bien demandé la destruction des produits

Suite aux conclusions des deux laboratoires, le Ministre de la Santé a adressé une correspondance à son collègue de l’Intérieur d’alors, le 20 juillet 2012 pour l’informer des résultats et lui suggérer que les produits soient détruits, conformément aux dispositions en vigueur, par le Comité Interministériel de Lutte contre l’Abus des Stupéfiants et Substances Psychotropes (Cilas), placé sous son autorité. C’est en effet le Ministère de l’Intérieur qui coordonne la destruction des stupéfiants et substances psychotropes saisis, en collaboration avec le Ministère de la Justice.

L’Unité Mixte de Contrôle des Conteneurs (Umcc) est composée des représentants des Ministères de l’Intérieur, de la Justice, des Finances, de la Défense et de l’Environnement.
Quant au Comité Interministériel de Lutte contre l’Abus des Stupéfiants et Substances Psychotropes (Cilas), il est composé des représentants des Ministères de l’Intérieur, de la Justice, de la Santé, du Commerce et des Finances.

La compétence du Ministère de la Santé en la matière

La compétence exclusive du Ministère de la Santé en matière de destruction des médicaments ordinaires ne couvre que l’élimination des produits pharmaceutiques avariés, périmés ou illicites. Quant à la destruction des stupéfiants et psychotropes, elle relève de la compétence du Ministère en charge de l’Intérieur.

De la lettre de l’Ordre des Pharmaciens au Ministre de l’Intérieur

La lettre adressée par l’Ordre National des Pharmaciens du Bénin au Ministre de la Santé date du 12 février 2013. Or, avant cette date le Ministère de la Santé a fini de jouer sa partition comme indiqué dans le développement ci-dessus. En effet, la lettre par laquelle le Ministre de la Santé a invité le Ministère en charge de l’Intérieur à procéder à la destruction date du 20 juillet 2013.

Par rapport aux opérations intervenues en 2013

Par un autre message téléphonique de février 2013, le Chef de l’Unité Mixte de Contrôle des Conteneurs (Umcc) a sollicité la Direction de la Pharmacie, du Médicament et des Explorations Diagnostiques pour faire faire des prélèvements sur des produits pharmaceutiques en transit au Port Autonome de Cotonou.

Le 14 mars 2013, une réponse de la Direction de la Pharmacie, du Médicament et des Explorations Diagnostiques au Chef de l’Unité Mixte de Contrôle des Conteneurs (Umcc) rend compte de la non-conformité desdits médicaments qui comprenaient du Tramadol et d’autres produits pharmaceutiques. Aussi, ces produits ont-ils été déclarés impropres à la consommation.

Note de la rédaction

Aussi curieux que cela puisse paraître, en voulant répliquer à notre article cité par le droit de reponse, la Direction de la pharmacie, du médicament et des explorations diagnostiques n’a pas cru devoir nous produire la copie du courrier par lequel le Ministère de la Santé aurait saisi son collègue de l’Intérieur aux fins de détruire plus tôt les produits incriminés. Dans le droit de réponse, il est mentionné tantôt que ledit courrier date du 20 juillet 2012 et après du 20 juillet 2013. De ce fait, on ne comprend plus qu’elle est la date réelle à laquelle cette correspondance serait adressée au ministère de l’Intérieur. Finalement, on se retrouve dans une embrouille.

Mais l’opinion public gagnerait davantage à être éclairée si le ministère de la Santé parvenait à faire valoir ses arguments devant la Commission d’enquête mise en place par le Chef de l’Etat pour nettoyer les écuries d’Augias. Le rapport d’une Commission judiciaire appelée de tous nos vœux devant faire foi.

 Commentaires