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En vue d’une revalorisation consensuelle des salaires: Les centrales et confédérations syndicales appellent à l’ouverture des négociations

Publié le lundi 31 janvier 2022  |  Matin libre
Noël
© aCotonou.com par Didier Assogba
Noël Chadaré, Secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes (Cosi-Bénin)
Bourse du travail de Cotonou le 18 Novembre 2016. Meeting des femmes vendeuses du marché Missèbo. Elle dénoncent les décisions arbitraire du préfet Modeste Toboula.
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Les centrales et confédérations syndicales émettent le vœu de l’ouverture d’un dialogue par le gouvernement dans le cadre de la revalorisation des salaires annoncée par le chef de l’Etat. Propositions à l’appui, Ils l’ont fait savoir lors d’un déjeuner de presse qui s’est tenu vendredi 28 janvier 2022, à la Bourse du travail à Cotonou.



Le chef de l’État, lors de la prestation de serment devant inaugurer son second mandat, a fait l’annonce de la revalorisation des salaires. Une annonce à grand renfort qui selon les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales, risque d’impacter négativement le pouvoir d’achat des travailleurs, du fait de l’inflation qui s’en est suivi. Selon le Secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), cette annonce qui intervient au lendemain de l’adoption de la facture normalisée, des élections professionnelles nationales ayant permis de réformer le cadre national du dialogue, de la réforme fiscale, mais également dans le contexte de la pandémie à Covid-19, devrait constituer un repère devant guider les actions de tous des Béninois pour leur mieux-être. A croire Moudachirou Bachabi, les syndicalistes auront la lourde responsabilité de faire en sorte que la revalorisation ait vraiment un impact sur le pouvoir d’achat. Il reconnaît cependant que cette annonce unilatérale a pris de court tous les partenaires sociaux et le diadoque social en prend un coup. Ce qui contraste avec les prescriptions du Bureau international du travail (Bit). Il y a donc lieu d’étudier les modalités de cette revalorisation, en fonction du niveau réel des salaires. Et dans le contexte béninois, c’est la discussion qui s’impose, reconnaît-il. Il propose donc l’ouverture du dialogue par le gouvernement afin de sécuriser la population

Pour le Secrétaire général de l’Union nationale des syndicats des travailleurs du Bénin (Unstb), l’annonce de la revalorisation des salaires intervient dans un contexte de l’augmentation des taxes et impôts qui contribue à éroder le pouvoir d’achat des travailleurs qui en subissent au premier chef les affres. L’augmentation des taxes et impôts engendre un réajustement des prix au niveau par exemple du propriétaire des maisons en location, des opérateurs économiques qui exercent sur les marchés fréquentés par les travailleurs et les producteurs. Ces prestataires ont tendance à réajuster le coût de leurs prestations en vue de conserver leur marge bénéficiaire, a fait savoir Apollinaire Afféwé. Face à cette manœuvre, le travailleur, n’ayant pas la possibilité d’augmenter de son propre chef son salaire, subit directement les contrecoups de l’augmentation des taxes et impôts. D’où la nécessité d’une revalorisation substantielle des salaires des travailleurs, en vue de favoriser l’efficacité dans l’accomplissent de leurs tâches.

Des propositions

Face à cet état de choses, les centrales et confédérations syndicales entendent apporter leurs contributions. Selon la présentation du Secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin), Anselme Amoussou, la première recommandation reste l’ouverture des négociations par le gouvernement sur sa volonté d’augmenter les salaires ; l’abandon de l’ultralibéralisme, au profit d’un contrôle des prix sur le marché ; la relecture du code général des impôts ; l’augmentation substantielle des allocations familiales ; la revalorisation des salaires sur une période minimum de 3 années périodiques tous les ans, en vue de remédier aux dégâts causés au pouvoir d’achat des populations; l’augmentation du Smig et la prise en compte des pensionnés dans la valorisation annoncée.

A l’entame, c’est le président du Comité de gestion des fonds des organisations syndicales (Cogefos), Noël Chadaré qui a planté le décor, en lançant un appel au dialogue social en vue d’une revalorisation qui profite à tous.



Thomas AZANMASSO
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