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Alcool frelaté dans l’Atacora : A qui profite le crime ?

Publié le mercredi 2 fevrier 2022  |  Matin libre
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© Autre presse par dr
Le sodabi, une boisson locale
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Le dernier épisode de l’enquête sur l’addiction au sodabi chimique dans l’Atacora s’interroge sur l’échec des initiatives de lutte contre le phénomène. Soulignons que l’enquête a été réalisée par la journaliste Flore Nobimè, dans le cadre du projet « Enquêtes sur les droits sociaux au Bénin en 2021: cas de l’eau et la santé », bénéficiant de l’appui financier et technique de la Fondation Friedrich Ebert (Fes) et piloté par Banouto dans un partenariat avec Matin Libre, La Météo, Daabaaru et Odd TV.



« Cet alcool frelaté, comme indiqué dans les précédents épisodes dicte sa loi, détruit des vies et des familles. Face à l’échec des initiatives de lutte contre le phénomène, certaines voix soupçonnent l’action de lobbys. Ces dernières années, plusieurs initiatives ont été menées contre le fléau de la commercialisation et la consommation de l’alcool frelaté dans l’Atacora. Certaines ont été tuées dans l’œuf. A Natitingou, le comité communal de lutte créé par le maire grâce à DCVC a été gelé au bout de quelques mois. Au cours d’une conférence de presse en avril 2021, l’association a dénoncé un « échec sournoisement voulu par certains membres dudit comité ». Le scénario est quasi identique dans les autres communes où des entraves n’ont pas permis, à ce jour, d’arriver à bout du sodabi frelaté. En décembre 2018, les maires et les populations de l’Atacora ont marché contre la fabrication, l’importation, la commercialisation et la consommation de l’alcool frelaté. Abassi Moussa, le porte-parole des manifestants avait alors mis l’accent sur les ravages d’un fléau qui décime la jeunesse, fer de lance du développement du département. Aux côtés des manifestants, Rodrigue Elègbè, représentant du Conseil de l’alimentation et de la nutrition (Can) alertera lui, sur les indicateurs de sécurité alimentaire et de nutrition du département, « toujours au rouge »…A Matéri, les velléités d’assainissement engagées par la troisième mandature du conseil communal, sous la houlette du feu maire Sorikoua Sambiéni, ont été vite étouffées. Pour réduire le nombre pléthorique de vendeurs, le conseil avait institué des taxes mensuelles mais, mal lui en a pris » renseigne l’enquête. Des dispositions légales aux actions initiées, tout semble démontrer que certaines élites ont intérêt à ce que la lutte n’aboutisse, selon l’enquête. «…les vendeurs qui pullulent dans les quartiers de l’Atacora ne sont que des lampistes, le maillon d’une chaîne qui remonte bien loin…Pour Gaston Béhiti, la vente de l’alcool frelaté est la chasse gardée d’un lobby puissant qui assure ses arrières à coup d’argent, raison pour laquelle la lutte n’avance pas ou ne porte pas encore de fruits » précise l’enquête. Face à la situation inquiétante, il urge que les autorités béninoises prennent leurs responsabilités. Lire l’intégralité de l’enquête sur www.banouto.bj



A.B
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