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Rendez-vous avec le porte-parole et Sgag-Ppg : Wilfried Houngbedji parle de la Cellule d’Analyse des Plaintes et dénonciations, de l’extension des cantines scolaires et du PAG2

Publié le mardi 8 fevrier 2022  |  Fraternité
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© Autre presse par DR
Qualification du Bénin pour le Mondial Qatar 2022: «Nous tenons toujours à notre objectif», dixit le porte parole du gouvernement, Wilfried Houngbédji
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Le vendredi 28 janvier 2022, le Secrétaire général Adjoint du Gouvernement, Porte-parole du Gouvernement, Wilfried Léandre HOUNGBEDJI a animé une nouvelle session d’échanges avec les internautes qui s’intéressent à l’action du Gouvernement et à l’actualité de notre pays en général. C’était principalement autour de la « Création de la Cellule d’Analyse des Plaintes et Dénonciations, l’extension des cantines scolaires et le Programme d’Actions du Gouvernement 2 ».

Chers amis de la toile, bonjour. Merci d’être présents à ce rendez-vous comme sur les précédents numéros. Trois thèmes ont été proposés pour faire l’objet de nos échanges de ce jour. J’observe que les préoccupations qui ont commencé à être posées, tournent généralement autour de la question de la Cellule d’Analyse et de Traitement des Plaintes et Dénonciations. C’est pour ça que je voudrais, à l’entame de notre séance, faire un rappel pédagogique pour dire, d’après le compte-rendu du Conseil des Ministres qui vous avait été proposé, ce qu’est cette cellule et quelles sont ses principales attributions. Ainsi que vous l’avez relevé dans le compte-rendu du 19 janvier dernier, la Cellule est un dispositif que le président de la République et son Gouvernement ont voulu mettre en place au niveau de la Présidence de la République pour servir de canal de recueil des plaintes et dénonciations à l’égard des agents publics quel que soit leur niveau de responsabilité. J’insiste, quel que soit leur niveau de responsabilité !
Cela veut dire que tout agent public, que ce soit l’Administration centrale ou l’Administration décentralisée, peut faire l’objet de plaintes ou de dénonciations au niveau de cette Cellule. Il s’agit donc, vous l’avez remarqué, d’un dispositif qui vise à renforcer la participation citoyenne au contrôle de l’action publique. De ce fait, quelles sont les principales attributions de la Cellule ?

Je vais vous lire, en guise de rappel, ce que disait déjà le compte-rendu du Conseil des Ministres du 19 janvier dernier. On disait notamment que les principales attributions de la Cellule sont :
- analyser les plaintes et dénonciations ainsi que les éléments de preuve fournis par les plaignants ou dénonciateurs ;
- inciter les citoyens à surveiller la reddition des comptes par les personnes investies d’une parcelle de responsabilité ;
- mettre en place un mécanisme renforcé d’investigation sur les cas présumés de corruption ;
- proposer les modalités de poursuite pour chaque cas ;
- renseigner sur les suites données aux plaintes et dénonciations avérées.

Quand on a dit ça, on peut maintenant se pencher sur les préoccupations diverses qui sont soulevées en considérant par ailleurs que ce rappel répond par anticipation à certaines questions que vous vous posez ou que l’on a déjà vu s’afficher à l’écran.

Ainsi, M. ACCROMBESSI voudrait savoir si le Président de la République pourrait avoir accès aux plaintes en temps réel ou en différé.
La Cellule se veut en fait un organe indépendant. Quoique sous tutelle de la Présidence de la République, cette cellule sera indépendante dans l’organisation de son travail. Cependant, vous comprenez bien que parce qu’elle a été mise en place à l’initiative du président de la République et de son Gouvernement, c’est précisément parce que le chef de l’État veut davantage être informé en temps réel des déviances éventuelles qui auraient cours dans notre Administration publique. Cela postule que la Cellule devra rendre un rapport régulier de son activité renseignant sur les plaintes reçues, leur pertinence ou non à l’attention du chef de l’État. Et donc, de cette manière-là, le président de la République sera informé des plaintes reçues par la Cellule. Mais il ne s’agira pas pour le président de la République, au quotidien, d’aller s’investir dans le travail de cette Cellule et de chercher à voir combien de plaintes elle a reçues, contre qui on a fait des plaintes. Très clairement, la Cellule fait son travail et rendra compte à l’autorité de ce qu’elle a pu traiter comme plaintes avérées ou non.

« Est-ce qu’elle vient remplacer l’ANLC qui avait déjà été dissoute ou le Haut-Commissariat à la Prévention ? » M. NAGNIMI Charles et bien d’autres.
L’ANLC, effectivement, a cessé ses activités. La Présidence de la République, par le biais du secrétaire général de la Présidence de la République, parce que l’ANLC, il ne faut pas l’oublier, était déjà rattachée en fonctionnel à la Présidence de la République, le SGPR a eu pour tâches de liquider les affaires courantes. Entre temps, le Gouvernement a pris la décision de créer le Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption. Mais chacun a pu observer que ce Haut-Commissariat n’est pas encore actif. La Cellule ne vient donc pas, pour l’instant en tout cas, remplacer l’ANLC, mais vient pour faire le travail que sans doute cette ANLC pourrait également faire demain en complément ou toute seule dans le sens de prévenir au maximum les faits de corruption et de mauvaise gouvernance dans notre pays.

Est-ce que quelqu’un qui va dénoncer une fraude dans l’Administration sera protégé ? Autrement, est-ce que l’anonymat est prévu ? M. NOUTCHE Innocent et bien d’autres également qui posent cette question !
Vous avez la possibilité, quand vous allez vous plaindre auprès de cette Cellule, de décliner votre identité comme vous avez aussi le droit de requérir l’anonymat. Requérir l’anonymat pour vous, ça peut être passer par personne interposée pour porter votre préoccupation au niveau de la Cellule. Ça peut être aussi de passer un appel pour dire : « J’ai telle dénonciation à faire. Je n’ai pas besoin de dire mon nom », et dans tous les cas, votre dénonciation, elle sera enregistrée ! Le mécanisme n’oblige pas à décliner l’identité. Précisément parce que si vous êtes un dénonciateur ou un donneur d’alerte, dans certains cas, il vaut mieux effectivement vous garantir l’anonymat pour encourager les citoyens qui auraient peur éventuellement de représailles parce qu’on peut se dire que les personnes que l’on a dénoncées, qui ont pu être sanctionnées, si elles savent que c’est de nous que les plaintes ou dénonciations sont parties, pourraient se retourner contre nous et nous faire subir des représailles. Donc, rien que pour ça, la possibilité est donnée aux citoyens de requérir l’anonymat et donc de ne pas être obligés de décliner leur identité au moment où ils vont porter des plaintes ou faire des dénonciations au niveau de la Cellule.
Cela dit, certains ont pu penser, et j’ai vu venir une préoccupation tout à l’heure, que ce serait une façon d’encourager la délation. Non, il ne s’agit pas, pour le Gouvernement, en faisant ça, d’encourager la délation. Déjà, il faut rappeler que le champ de compétences de cette cellule est circonscrit à l’Administration publique. On n’a pas dit que c’est à l’égard de tous les citoyens du Bénin, du public comme du privé. Non, c’est l’Administration publique. Parce que le Gouvernement a le devoir de garantir une Administration publique compétente, opérationnelle, au service du citoyen. C’est pour cela que c’est bien l’Administration publique qui est prise en compte par cette cellule. Il n’y a donc pas de délations. Et pour davantage rassurer que place ne sera pas faite à la délation, les plaintes ou dénonciations, qui seront reçues, ne seront pas systématiquement portées à l’attention du public. On sait très bien que certains peuvent, de bonne foi, se tromper à l’égard d’un agent de l’État. Si vous vous trompez de bonne foi et que vous faites des dénonciations sur un agent que la Cellule se dépêche de mettre sur sa plateforme demain ou sur la place publique et qu’à l’arrivée, le traitement montre que c’est vous qui vous êtes trompé mais que vous étiez de bonne foi, vous voyez, on aurait sali cet agent ; et au moment où on restituerait la vérité des faits, il n’est pas évident que tous ceux qui avaient entendu ou lu les dénonciations soient présents ou attentifs en ce moment-là pour entendre que cet agent, il a été mis hors de cause. C’est pour ça que le mécanisme a prévu un filtre pour que les dénonciations non fondées, ou celles qui seraient calomnieuses, ne soient pas diffusées. A contrario, toutes les dénonciations fondées qui ont donné lieu à traitement, leurs résultats seront exposés. Parce que le citoyen, le dénonciateur, le lanceur d’alerte, il a besoin d’être rassuré pour savoir que sa contribution à la cause de la bonne gouvernance est prise en compte.
Donc, encore une fois, ainsi que le Conseil des Ministres l’a dit, les plaintes fondées feront l’objet de suivi, de traitement ; et les résultats, auxquels la Cellule sera parvenue, seront portés à la connaissance du public. J’ai évoqué déjà tout à l’heure les missions.

M. HOUETOGNON : « Quelle sera sa composition ? »
Alors, sur la composition par contre, la Cellule, d’après le décret qui l’institue, sera dirigée par un coordonnateur qui sera nommé par arrêté du président de la République. Ce coordonnateur aura, autour de lui, une petite équipe d’enquêteurs et autres pour gérer avec lui la réception, l’instruction, le traitement des plaintes. Mais il y a aussi un comité de supervision de 5 membres qui va suivre au quotidien l’activité de la Cellule.

Est-ce que cette cellule est différente de la cellule juridique qui existe déjà à la Présidence de la République ?
Absolument ! La cellule juridique ad ’hoc de la Présidence de la République est une cellule technique qui joue un rôle d’accompagnement du Gouvernement du point de vue juridique. Au moment de l’étude des dossiers, au moment de l’appréciation des citoyens, cette cellule émet un avis pour s’assurer que les textes, qui sont pris, sont conformes aux lois et règlements de la République. Au moins, il y a déjà ce premier niveau de filtre au niveau de la Présidence qui fait que l’on limite les recours éventuels contre les décisions du Gouvernement au cas où on viendrait à méconnaître telle ou telle disposition de la loi. Le rôle de cette cellule, c’est essentiellement de prévenir cela et de donner les bons conseils au Gouvernement pour que ses décisions soient conformes aux textes de la République.

Alors, est-ce que cette cellule, sa création fait disparaître le n°166 sur lequel certaines plaintes étaient portées ?
Non, le 166, c’est le numéro vert de la Police républicaine ; et ce numéro vert, à l’heure où l’on se parle, il est toujours ouvert aux citoyens. La Cellule ne vient pas remplacer ce numéro vert. Par contre, la Cellule peut compléter l’action qui se fait déjà au niveau du ministère de l’Intérieur à travers ce numéro vert ! Quelqu’un qui appelle le 166 pour se plaindre au ministère de l’Intérieur, rien ne l’empêche non plus de se plaindre au niveau de cette cellule, de porter les mêmes faits. Peut-être que, ce faisant, il y aura plus de célérité d’un coté que de l’autre, et pour que satisfaction soit donnée à l’intéressé.

Alors, les garanties de traitement des dénonciations ? Garanties en termes de célérité aussi !
Les garanties de traitement, j’ai dit tout à l’heure dans les missions de la Cellule. Toutes les plaintes qui seront reçues, la cellule va s’employer à les analyser ; et celles qui sont fondées, qui sont soutenues par des documents probants ou dont l’instruction va permettre de découvrir les résultats probants, elles feront l’objet de compte-rendu. Donc, vous pouvez être rassuré que toutes les dénonciations portées à l’attention de la Cellule feront l’objet d’attention et de traitement !

M. ANAGONOU : « Les dispositions prises pour permettre au citoyen l’accès à cette cellule ? »
Alors, dès que cette cellule va être opérationnelle, elle va renseigner le public sur les mécanismes et les moyens de sa saisine. À l’heure où je vous parle, je puis vous dire qu’il y a déjà une plateforme qui est en cours de construction ; et donc, ça, c’est pour l’aspect digital, dématérialisé. De l’autre côté, il va y avoir une ligne pour appeler et faire remonter à la Cellule les plaintes, les faits que l’on voudrait porter à sa connaissance. Le moment venu, tout cela sera porté à votre attention pour que vous sachiez exactement comment procéder pour saisir la Cellule et lui faire remonter les éléments à votre disposition.

L’internaute Franck voudrait savoir si la création de cette cellule n’est pas sans pertinence alors que nous avons des tribunaux. Est-ce que l’on veut ainsi substituer la Cellule aux procureurs ?
Non, et il est assez dur, notre ami Franck. Mais je veux le rassurer. Si vous observez l’activité des tribunaux, allez dans chacune de nos juridictions, les magistrats qui y sont, vous diront que malgré les efforts du Gouvernement ces dernières années de recruter des auditeurs de justice qui vont venir renforcer, après leur formation, le lot des magistrats, ils sont encore assez débordés par les dossiers. Cela explique parfois que la célérité ne soit pas observée dans le traitement de certains dossiers, que le délai raisonnable que chacun invoque en tant que justiciable ne soit pas toujours observé entre le moment où les plaintes sont formulées devant la juridiction et le moment de la reddition de la décision. Et donc, cette cellule, qui se met en place, ne remplace pas les tribunaux, ne remplace pas les procureurs. Son travail peut, au contraire, faciliter la tâche de la Justice. Parce que c’est une cellule d’analyse. Elle est technique, elle est administrative, mais elle n’est pas judiciaire. Quand elle a fini de traiter les dossiers, pour tous ceux qui seront avérés, les rapports vont être transmis aux tribunaux compétents pour suite à donner au plan judiciaire. Donc, vous pouvez être rassuré, cher ami Franck, et je vous fais grâce de vos mots durs à notre encontre, à l’encontre du Gouvernement. Vous êtes un citoyen béninois. Vous avez le droit de vous exprimer comme vous le faites. Mais je suis convaincu qu’on se comprendrait mieux si on se parlait toujours en personne civilisée, fils de ce même pays, et qu’on n’a pas besoin de verser dans les injures tel que vous le faites. Nous sommes des amis sur la toile. Nous échangeons en bonne intelligence ; et encore une fois, franchement, je crois qu’on peut faire économie des mots déplacés, et ça ferait du bien à tout le monde.

Quant à Allegria-Maria : « Est-ce qu’on a pensé à limiter la corruption dans nos lycées ? »
Vous dites qu’il y a beaucoup de déviances dans certains de ces lycées. Vous en citez précisément un ! Voyez-vous, le lycée que vous évoquez particulièrement, il n’est pas à Cotonou. Mais c’est une administration publique ; et tous les autres que vous citez, ils font partie du champ de l’objet de la Cellule. Donc, si vous avez des éléments, vous avez des faits à porter à l’attention de cette cellule, dès qu’elle va être créée, je vous suggère d’entrer en contact avec elle soit via la plateforme, soit via le numéro vert pour porter à sa connaissance les faits dont vous avez connaissance et qui, pour vous, sont constitutifs d’actes de mauvaise gestion, de mauvaise gouvernance, ou de corruption ; et vous verrez que ces faits seront pris en charge.

M. Nassirou Adam : « Si un citoyen doit dénoncer ses supérieurs hiérarchiques, par retour de manivelle, est-ce qu’il peut être menacé et tout ?
Encore une fois, c’est pour ces cas-là qu’on n’exige pas des dénonciateurs qu’ils déclinent leur identité. Vous pouvez assumer vos dénonciations et dire : « Moi, je suis partisan de la bonne gouvernance quelle que soit la personne mise en cause ». Et rappelez-vous, le Conseil des Ministres a dit : « Tout agent public, quel que soit son niveau de responsabilité ». Si votre supérieur hiérarchique, pour vous, commet des actes de mauvaise gestion ou est un corrompu et que vous en avez la preuve, vous pouvez dire : « Moi, en toute responsabilité, je vais le dénoncer pour qu’il sache que je suis un partisan de la bonne gouvernance et que je réprouve sa façon de gérer le bien public ». De l’autre côté, vous pouvez également dire : « Mais si je le dénonce, peut-être qu’il va me faire subir des représailles, donc, je ne vais pas décliner mon identité. Ou je confie les faits à quelqu’un d’autre qui est même hors de l’Administration et qui va porter ces faits-là pour moi. Ou je ne décline pas mon identité, mais je fais connaître les faits à la cellule aux fins de prise en charge ». Les relations politiques, rassurez-vous, n’ont pas à jouer dans cette situation. La Cellule ne sera pas animée par des politiciens qui vont protéger les amis ; et puis, de toutes les façons, quelqu’un a demandé tout à l’heure s’il y avait des plaintes contre un membre de la Cellule. Si les faits sont portés à votre connaissance et que vous-même vous protégez quelqu’un, vous-même vous êtes fautif, et vous pouvez effectivement faire l’objet d’une plainte. Si vous faites l’objet d’une plainte alors que vous appartenez à la Cellule, la pratique, dans ces cas-là, c’est que la Cellule va vous isoler pour traiter les plaintes ; et si elles aboutissent, c’est-à-dire que si elles sont avérées, leur gravité peut faire que la Cellule vous éjecte de son effectif, et ainsi vous n’en serez plus membre.

Cher ami Kodjori, la Justice béninoise n’est pas devenue moins crédible.
Pour vous, vous analysez la création de cette cellule comme une conséquence de ce que dans l’esprit du Gouvernement, la Justice serait devenue moins crédible. Non, pas du tout ! Au contraire, vous avez observé que sur le terrain de la lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance, la Justice béninoise est davantage active, notamment à travers la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) ; et nous avons de plus en plus de résultats salués, par ailleurs, par les observateurs. Au-delà des premières polémiques, politiciennes parfois, auxquelles la création de la CRIET a donné droit, a donné lieu, chacun, aujourd’hui, observe que grâce à l’action de la CRIET, il y a une meilleure prise en charge des questions de lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance à telle enseigne qu’entre 2016 et 2019, ainsi que j’ai pu le dire, il y a quelque temps, nous avions gagné 15 places dans le classement mondial de l’indice de perception de la corruption. Ensuite, nous avons reculé un peu. Mais le dernier, le tout dernier classement, qui vient de sortir pour l’année 2021, nous crédite à nouveau d’un gain de 5 places dans ce classement mondial ; ce qui veut dire que globalement, la lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance est en marche dans notre pays. Mais le président Patrice Talon ne veut pas que l’on se contente de ce qui est déjà acquis. L’objectif du président et de son Gouvernement, c’est de faire en sorte que sur ce terrain-là également, nous puissions engranger le maximum de résultats possibles. Ce n’est donc pas parce que la Justice serait peu crédible. Mais c’est pour l’accompagner davantage afin qu’elle donne encore plus de résultats sur ce front-là et que notre pays apparaisse de plus en plus comme un pays d’hommes intègres, de citoyens dévoués au service de l’action publique, au service des citoyens, des usagers de l’Administration publique.

J’ai répondu déjà plus haut aux préoccupations de M. Aliou Moumouni et de M. Parfait HANKAN.
D’une manière ou d’une autre, vos préoccupations ont été prises en compte, et j’espère que vous avez été satisfaits par les approches de réponses que je vous ai proposées.

Quant à M. Fulbert MITCHOZOUNON, il aimerait savoir le rapport qui doit exister entre la cellule et les corps de contrôle de l’ordre administratif au regard des missions de saisine
Les corps de contrôle de l’ordre administratif doivent continuer à faire leur travail. Ils sont, vous en convenez, dans les ministères, dans les administrations, et travaillent sur la base des faits dont ils ont connaissance. La Cellule a cette dimension que n’importe qui peut la saisir. N’importe quel usager de l’Administration publique, n’importe quel citoyen peut la saisir ; et donc, je vous dirais que de ma compréhension, c’est une action, là également, complémentaire de ce qui est déjà fait par les corps de contrôle de l’ordre administratif.

C’est toujours M. MITCHOZOUNON : « Est-ce qu’on n’assiste pas là à la mise en place d’une cellule de moralisation de la vie publique qui ne dit pas son nom ? »
Il est évident, me semble-t-il, que la finalité de cette affaire-là est effectivement de contribuer fortement à la moralisation de la vie publique, en tout cas à une lutte implacable contre la corruption et la mauvaise gouvernance dans notre Administration. Donc, j’ai le sentiment que c’est la finalité. Et vous n’auriez pas tort de penser ainsi.

Alors, quels sont les critères d’éligibilité pour les postes à pourvoir au sein de la cellule ? M. ADJATOUNDJI !
Il y aura forcément des profils. Pour une cellule du genre qui va instruire des plaintes, vous vous imaginez qu’il faut avoir des profils. Peut-être il faut être juriste praticien, avocat, magistrat… Il faut être un auditeur, un enquêteur. Il faut être un administratif rompu pour que quand les plaignants soumettent des dossiers, ceux-ci puissent être analysés dans leur pertinence mais aussi dans leur régularité afin que des suites pertinentes soient données aux faits soumis. Si vous avez le profil, peut-être qu’un jour ou l’autre, vous pourriez être appelé pour être membre de cette cellule ou que cette cellule pourrait vous faire appel comme personne ressource. Justement, vous demandez si un simple citoyen peut appartenir à cette cellule pour accompagner le Gouvernement dans ses actions. Je viens de vous répondre !

M. ZANNOU Éric DENON : « Est-ce que les illettrés peuvent porter plainte ? »
Et comment ! Mais si vous êtes quelqu’un qui n’a pas été à l’école ou qui n’a pas été suffisamment à l’école mais qui a vécu des faits qui choquent la décence et qui sont constitutifs de corruption ou de mauvaise gouvernance, vous pouvez solliciter un ami, un parent et porter ces faits à sa disposition, et lui dire qu’ayant appris qu’il y a une telle cellule en place, que vous souhaitez porter les faits à la connaissance de cette cellule, et je suis sûr que cet ami, ce proche, cet enfant pourrait effectivement vous aider, si vous n’en avez pas les capacités, à remonter votre plainte, vos dénonciations au niveau de cette cellule.

M. Alexandre ATINKOSSI : « S’assurer que vos plaintes ne vont pas être étouffées si le criminel est parenté à celui qui lit ou reçoit la plainte »
Non, vous pouvez être rassuré. Le mécanisme est tel que si vous déposez un dossier, vous portez un fait, il y aura de la traçabilité. Tant que la plainte est fondée, elle fera l’objet d’un traitement. C’est aussi pour ça qu’il y a un comité de supervision de l’activité de la Cellule. Donc, aucune plainte sérieuse ne sera laissée en rade, et ce n’est pas parce qu’un membre ou un collaborateur de cette cellule, un proche du coordonnateur demain va remarquer qu’une plainte vise une connaissance à lui qu’il va l’étouffer ou la classer sans suite. Ce serait une faute administrative, et cela sera sanctionné en tant que tel.

M. YEBA Fidèle : « Est-ce qu’il serait possible de porter plainte contre un maire ? Si oui, à quelle adresse faut-il le faire ? »
Tout dépend de l’objet de votre plainte. Si c’est un fait de droit commun, vous allez devant les tribunaux. Si vous voulez dénoncer un fait qui a rapport à la mauvaise gouvernance ou la corruption, la Cellule peut recevoir votre plainte de même que la CRIET peut directement recevoir votre plainte. Ce sera à vous d’en juger au regard des faits dont vous avez connaissance, et que vous souhaitez porter à la connaissance de l’Administration publique, et particulièrement du Gouvernement.

M. Laurent GNONLONFIN : « La question de l’extension des cantines scolaires ne peut-elle pas également atteindre le secondaire ? »
M. GNONLONFIN, nous sommes aujourd’hui à 54% de couverture des écoles publiques. En décidant d’étendre les cantines et de les généraliser, le Gouvernement ambitionne, pour l’année scolaire 2021-2022, d’atteindre un taux de couverture de 75% de nos écoles primaires publiques et, d’ici à la fin du quinquennat en 2026, de couvrir 100% de nos écoles primaires publiques en cantines scolaires. Cela représente pratiquement 154 milliards de F.CFA ainsi que vous avez pu l’entendre lors du Conseil des Ministres qui en a rendu compte. Le Gouvernement serait très heureux d’engranger davantage de ressources pour étendre ce programme au secondaire comme vous le suggérez. Mais dans l’immédiat, reconnaissons que les conditions ne sont pas encore remplies. D’ailleurs, vous-même vous dites que le hautement social promis, comment il faut qu’il se fasse sentir dans le panier de la ménagère avec des taxes que vous dites ressuscitées, et la hausse vertigineuse des prix des produits de première nécessité.
Vous voyez, dans ces conditions-là, s’il faut solliciter encore plus de taxes pour couvrir le secondaire, votre vœu, quand bien même il serait réalisé, cela va vous faire grincer des dents. Parce que vous allez dire : « Mais le Gouvernement nous sollicite davantage ». Le Gouvernement, il sait quels sont les efforts que chaque Béninois aujourd’hui fait pour contribuer à la construction du pays, et il les félicite d’ailleurs. Le chef de l’État a eu l’occasion, dans plusieurs de ses messages, de dire sa fierté, mais également de dire combien il reconnaît les efforts que les populations produisent. Pour autant, nous irons graduellement chaque fois que nécessaire. S’il faut solliciter, ce sera indiqué, et vous le saurez. Mais chaque fois qu’il y aura aussi une contrepartie, cela sera indiqué. Et souvenez-vous que quand le 15 décembre 2021, le Conseil des Ministres a rendu compte de l’adoption par le Gouvernement du Programme d’Actions du Gouvernement (PAG), il avait été indiqué que la mobilisation des 12.011 milliards de F.CFA nécessaires à sa réalisation ferait appel à des efforts de la part de tous. C’est de la transparence. Et le Gouvernement a ajouté que : « Mais il y aura la prise en compte du social à travers notamment la revalorisation des salaires ». Donc, c’est une belle perspective que ce Gouvernement serait heureux d’atteindre. Mais s’il ne l’atteint pas et que déjà d’ici à 2026, tous nos enfants dans toutes nos écoles primaires publiques ont au moins un repas chaud par jour, les générations d’après le président Patrice Talon veilleront peut-être en fonction des moyens disponibles à l’étendre au secondaire.

Pourquoi pas ?
Bien ! Cela dit, la question des cantines scolaires !!! Chacun sait que l’objectif de ces cantines actuellement déployées essentiellement dans les zones non couvertes, dans les zones défavorisées, c’est de faire en sorte que les enfants puissent être maintenus dans le système éducatif parce que faute de manger, ils abandonnent l’école. Parce que leurs parents appartiendraient à la catégorie des Béninois les moins fortunés - on parle de « pauvres extrêmes » ou « non extrêmes » -, le Gouvernement a décidé que ces enfants-là, quelles que soient les conditions que leurs parents vivraient, puissent avoir accès à l’éducation et soient maintenus. Je globalise ici pour dire que les statistiques, qui sont ressorties au moment où l’on a fait le point de la pratique des cantines scolaires pour décider de leur extension, leur généralisation, il est apparu que les statistiques se sont améliorées beaucoup plus dans les zones et les écoles qui disposent de cantines scolaires que dans celles qui n’en disposent pas. C’est donc un constat qui encourage le Gouvernement à accentuer ses efforts pour rendre ces cantines disponibles autant que possible, partout où il le faudra ; et c’est pour cela que la perspective de leur généralisation est actée, et les moyens seront mis à disposition à cette fin.
Il y a quelques préoccupations qui reviennent en ce qui concerne la prise en charge ou la formation des mamans qui servent les repas aux enfants. Ce sont des préoccupations qui sont enregistrées et qui feront l’objet d’attention à un moment ou à un autre aussi bien de la part du Gouvernement, de son partenaire le PAM que des communautés qui ont des organisations variant d’un endroit à l’autre en ce qui concerne ces questions-là. Mais de toute façon, elles seront regardées avec davantage d’attention.

M. BONI BABIO, par exemple, se demande si les cantines peuvent impacter les écoles de seconde chance, c’est-à-dire les centres PAEFE.
C’est une perspective qui pourra être aussi regardée dès lors que ces initiatives-là ne se font pas en dehors du Gouvernement. S’il y a demain des possibilités, dans l’extension, d’impacter également ces centres, ce sera pour le Gouvernement une bonne action que de le faire. Donc, ce n’est pas une préoccupation qui va être d’office exclue.

J’ai bien compris M. AHOUANDJINOU, et c’est pour ça que nous allons à la généralisation des écoles qui n’en ont pas encore.
On a bien noté que nous sommes à 54% de couverture, que nous allons faire 75% de couverture d’ici à la fin de cette année et que d’ici à 2026, nous ferons les 100%. Donc, les cas que vous évoquez seront forcément, là également, pris en charge et traités.
Bien, s’agissant du volet PAG, là également, il y a eu quelques questions qui nous sont parvenues. Je note que certains d’entre vous font le constat que le PAG met beaucoup l’accent sur les infrastructures et se demandent si c’était vraiment pertinent de donner priorité à ces infrastructures.
Je voudrais globaliser pour répondre que les infrastructures que vous évoquez, ainsi que vous avez pu le remarquer, sont des infrastructures qui structurent le développement justement, qui structurent le mieux-être de nos populations. Quand on fait des routes qui interconnectent des régions, des arrondissements, des communes entre elles, c’est pour faciliter la mobilité. Quand on étend l’eau potable, c’est une infrastructure, c’est pour améliorer, impacter la qualité de vie. Quand on étend la couverture en électricité, là également, c’est pour apporter un plus dans la qualité de vie. De façon générale, le rôle des infrastructures justement, c’est de créer les conditions de base, les conditions générales pour le développement socio-économique et pour l’amélioration des conditions de vie.

D’ailleurs, c’est pour ça que certains d’entre vous se demandent à quand le démarrage de la phase 2 du projet asphaltage !
Cela traduit que vous êtes satisfaits de la première phase de ce projet et que comme toutes les villes qui en ont bénéficié, vous en redemandez, que comme toutes les autres communes du Bénin qui n’en ont pas encore bénéficié, vous en demandez. Eh bien, tout est en cours ; et incessamment, la phase 2 va être mise en œuvre. Dans tous les cas, une fois que c’est lancé, vous en serez informés, et vous saurez également quelles sont les communes qui sont bénéficiaires de la mise en œuvre de cette phase 2 du projet asphaltage. Quand j’ai évoqué tout à l’heure l’électricité, j’aurais pu ajouter en même temps, parce que c’est un des projets phare de ce PAG 2, le projet « Lumières du Bénin » que le président de la République a initié pour faire en sorte qu’à la fin de ce quinquennat, que tous les chefs-lieux de nos communes et certains chefs-lieux d’arrondissements bénéficient d’éclairages publics pour que partout dans nos communes, aucun chef-lieu désormais ne soit en marge de la dynamique du progrès en ce qui concerne l’électricité.

Que prévoit le PAG2 en ce qui concerne la connexion Internet au Bénin ? M. Aurèle SOSSOU
C’est une bonne préoccupation. Mais vous savez que déjà au cours du PAG 1, le Gouvernement a déployé beaucoup d’efforts en mettant en place plus de 2000km de fibre optique, en actant la renaissance de l’opérateur publique de téléphonie mobile et d’internet à travers la Société béninoise d’Infrastructures numériques (SBIN). Ses efforts vont se poursuivre, et le Gouvernement crée maintenant des conditions incitatives à tout porteur de projet privé destiné à étendre la fibre optique dans le pays pour favoriser l’internet à haut débit et très haut débit. Donc, c’est un ensemble de mesures au cœur de ce PAG2 qui feront qu’à terme, la connexion Internet sera disponible partout au Bénin et en qualité.

M. Jules ADOUMBE qui voudrait accompagner les actions du Gouvernement à travers la planification du PAG2, je vous dirais « Bienvenue ».
Si vous avez des idées de projets ou que vous avez identifié des projets que vous voulez accompagner, veuillez-vous rapprocher des autorités. En ce qui concerne les idées de projets par exemple, l’APIEX est votre porte d’entrée pour vous accompagner en tant qu’opérateur économique, en tant qu’entrepreneur pour vous donner les meilleurs conseils et vous orienter du mieux qu’il faut afin que pertinemment vous puissiez déployer votre projet et vos investissements.

Quant à M. Jude MEDEMOSSO : « Qu’a prévu le Gouvernement comme offres d’emploi à l’endroit des personnes qui possèdent seulement le BAC comme diplômes et qui n’ont malheureusement pas pu continuer ? »
Le BAC, c’est un diplôme. Il y a des BAC professionnels, il y a des BAC d’ordre général, et il y a plusieurs offres d’emploi sur la place qui concernent ces profils. Il faut que vous soyez attentif aux différentes offres qui sont déployées. Par exemple, récemment, il y a eu des avis, des communiqués pour le recrutement de militaires et de policiers. Ce sont des offres d’emploi avec niveau minimum BAC. Ça par exemple, si vous êtes intéressé à ces métiers-là, voilà une possibilité que le Gouvernement vous offre de mettre vos compétences au service du pays.

M. Yves SOSSOU : « Est-ce qu’il est possible de faire venir des opportunités d’investissement au Bénin sans avoir des relations de haut niveau ? »
Absolument ! Et j’ai donné la réponse tout à l’heure à quelqu’un : « Allez à l’APIEX. Si vous avez des partenaires, des opportunités d’investir au Bénin, allez à l’APIEX, et vous serez orientés comme il faut pour que cela se passe au mieux pour vous ».

M. Bertrand HADAGBE : « Qu’attendre fondamentalement de cette 2e phase du PAG ? »
Ce qu’il faut attendre fondamentalement, c’est que le PAG 2 veut accélérer le développement socio-économique du Bénin, et que dans les secteurs où vous avez pu voir par le passé qu’il y a un véritable impact de l’action publique sur l’amélioration des conditions de vie, cela va se poursuivre. Qu’il s’agisse des infrastructures d’ordre général, qu’il s’agisse de thématiques particulières comme celles que j’ai évoquées tout à l’heure, mais qu’il s’agisse aussi maintenant des questions sociales, vous avez noté que le PAG 2, c’est un tiers de son financement qui concerne les secteurs à impact social et le social lui-même tout court. Un tiers de son financement. Et donc, à la fin, l’objectif, c’est d’améliorer davantage les conditions de vie des populations. À cet effet, pour ceux qui se préoccupent de savoir quelles sont les villes qui seront impactées par l’asphaltage, je peux vous dire qu’il y a une dizaine de villes.
Il y en avait 9. Maintenant, il y a une dizaine. Certaines villes sont sorties, et d’autres intègrent maintenant le lot. Pourquoi ce choix ? Ce choix parce que chaque Béninois a pu voir partout où on a mis en œuvre le projet asphaltage que son impact, sur l’amélioration du cadre de vie, l’amélioration des conditions de vie, est évident. À partir de cet instant, il est légitime que chaque Béninois désire que ce programme impacte sa localité. Parce que les ressources, qui sont collectées au plan national, le sont sur chaque Béninois quel que soit son village ou sa commune d’origine. Celles qui sont collectées à l’extérieur le sont grâce aux contributions de tous les Béninois de l’intérieur ; ce qui veut dire que dans la perspective d’un développement équilibré du territoire, il est pertinent de faire en sorte que les programmes, qui impactent sensiblement la qualité de vie, bénéficient à tous ; et comme il n’est pas possible maintenant, à l’échelle des moyens que notre pays collecte, de généraliser l’asphaltage à toutes les communes, il est pertinent, aux yeux du Gouvernement, de faire en sorte que les mêmes qui ont bénéficié de la 1ère phase ne soient pas reconduites intégralement pour la 2e phase. C’est pour ça que quelques-unes sont maintenues, d’autres sont sorties, et de nouvelles communes intègrent le lot pour que demain on ait un peu plus de villes impactées en ce qui concerne les aménagements urbains et l’assainissement du cadre de vie pour améliorer, de façon générale, les conditions de vie.

Oui, quelques questions apparaissent relativement à la cherté du coût de la vie.
Et vous avez raison, chers amis, de relever cette préoccupation qui n’est pas inconnue du Gouvernement, encore moins du président de la République. Et le président de la République, devant l’Assemblée nationale et à l’occasion des vœux aux Institutions, est aussi revenu sur cette thématique, preuve qu’il s’y intéresse et qu’il suit. Et c’est pour ça aussi que la décision a été prise de revaloriser les salaires. Mais il est utile de rappeler que la cherté de la vie observée découle principalement de ce qui se passe à l’échelle mondiale ; et si vous suivez les médias internationaux, chacun peut se convaincre que c’est un phénomène mondial consécutif à la COVID 19 dont les effets pervers ont eu pour conséquences d’impacter le fonctionnement de l’économie mondiale. Aujourd’hui, par exemple, le fret coûte plus cher, les matières premières coûtent plus cher. Conséquences : les produits manufacturés coûtent plus cher ; et quand un importateur a fait venir des produits dans un pays- et prenons le cas du Bénin-, il est obligé de les mettre sur le marché en tenant compte du coût de revient et de sa marge ; et cela, effectivement, crée la situation que nous observons. Personne ne se félicite de ça. Tous les pays du monde sont préoccupés. C’est pour ça qu’il est utile d’en appeler au sens de responsabilités de chacun d’entre nous en ce qui concerne la lutte contre la COVID 19, donc la promotion de la vaccination et des gestes-barrières. Parce que la communauté des scientifiques, au niveau mondial, espère que quand nous aurons atteint une couverture maximale en termes de vaccination ou généré l’immunité collective, les conditions seraient en place pour un retour à une vie plus ou moins normale comme avant la COVID 19. Et dès que nous y serions arrivés, cela pourra permettre de rééquilibrer les choses, et de faire en sorte que cette cherté de la vie, qui s’observe, disparaisse de plus en plus. En tout cas, c’est la vocation, c’est l’ambition du Gouvernement d’accompagner les autres pays, d’accompagner toutes les initiatives qui concourent à un retour à la normale afin que la cherté de la vie observée ne se manifeste plus autant.

M. Pascal HOUNGBÉDJI : « À quel taux les salaires seront revalorisés » ?
Tout cela, c’est toujours les aspects sociaux du PAG. Je ne saurais vous dire ici à quel taux. Ce serait irresponsable de ma part, sachant que le comité, qui y travaille, n’a pas encore rendu son rapport. Or, j’ai indiqué que ce comité va apprécier les disponibilités, tracer les perspectives et faire des suggestions au Gouvernement, lesquelles seront arbitrées ; et quand la décision sera prise, il sera porté à la connaissance de l’opinion, et en particulier les bénéficiaires, quelles sont les options que le Gouvernement aura retenues.

M. Zakirou BANIDOGO : « Vous, vous avez peur au regard de la densité des prévisions au niveau des infrastructures routières, et vous vous demandez si tout cela est réalisable en 5 ans »
Dans tous les cas, ce qu’il convient de retenir déjà, c’est la volonté du Gouvernement de le faire ; et si le Gouvernement inscrit ces projets au PAG, c’est parce qu’il est convaincu qu’il peut les réaliser, et il a l’ambition de les réaliser tous. Donc, ne considérons pas qu’on a trop rêvé ou que les chantiers sont trop vastes. Engageons-nous, travaillons, restons positifs, travaillons à ce que les conditions se créent, c’est-à-dire que le Gouvernement mobilise les ressources dont il a besoin au plan national comme au plan international pour la réalisation de ces projets parce que le Gouvernement est convaincu que ce sont des projets dont la réalisation va améliorer les conditions de vie, les conditions de mobilité de nos compatriotes, de nos concitoyens partout dans le pays.

M. Richard HOUNWANNOU : « Est-ce qu’il est possible de créer une banque pour octroyer des crédits aux jeunes diplômés ayant des projets pour s’auto-employer ? »
Même si on ne crée pas une banque dédiée, on a des mécanismes qui permettent cela ; et vous avez noté récemment qu’on a annoncé la phase 2 du micro-crédit ALAFIA ; et dans cette phase 2, on a dit par exemple que les artisans, qui ont bénéficié de ARCH-Formation, peuvent avoir accès au crédit pour des montants allant de 100.000 à 2.000.000 de F.CFA. Cela est prévu ; et pour les autres qui n’ont pas fait ARCH-Formation, ils pourront toujours recourir au guichet des institutions de micro-finance ou des systèmes décentralisés de la place pour obtenir du crédit. Dans tous les cas, le PAG a prévu que des facilitations pourraient être faites à tous ceux qui ont des initiatives et qui recherchent des financements afin de leur permettre de mobiliser des ressources afin de mettre en œuvre leurs projets pour s’auto-employer et créer de l’emploi pour d’autres. Donc, il faut être attentif. Si vous ne voulez pas passer par les mécanismes existants, soyez attentifs à tout ce que le Gouvernement mettra en place. Parce que chaque fois que cela sera fait, cela sera porté à la connaissance de l’opinion pour que ceux qui voudraient en bénéficier sachent comment procéder pour y arriver.

M. Sènakpon Fiacre AGBOHESSOU : « Comment connecter ou relier Tori-Gare à Allada et à Sékou ? »
Actuellement, vous savez déjà que Tori est reliée à Allada à travers le tronçon qui va de Ouidah, qui passe par Tori, et qui va à Allada, et que dans l’immédiat, il y a les travaux qui relient Tori à Calavi et qui passent par Tori-Gare. Je crois que vous visez particulièrement un tronçon qui va de Tori-Gare à Allada pour tomber sur la route actuellement bitumée. Mais en attendant de la voir, en partant de Tori-Gare, vous pouvez prendre le contournement de Tori qui permet de tomber sur la route partant de Ouidah pour Allada ; et puis, plus tard, quand il y aura davantage de ressources pour prendre en charge des sections comme celles que vous évoquez et qui existent partout dans le pays, les arbitrages seront faits. La priorisation également pour que les chantiers à développer soient traités !

Là, en attendant, c’est une question qui n’a pas de rapport direct avec le sujet : « M. Abdoulaye KABA parle des cas de licenciements et estime qu’il y a des employeurs qui profitent des faiblesses de la loi pour ne pas se plier à ce qui est prévu ! »
Dans ces cas-là, ce que je vous recommanderais, c’est de vous faire accompagner, cher ami, d’un bon avocat. En général, ces praticiens du droit sont outillés pour conseiller au mieux leurs clients. Peut-être que les employeurs dont vous parlez, eux, se font accompagner d’avocats ; et l’employé ne perd rien non plus à se faire accompagner d’un bon avocat ou, à défaut, se faire conseiller pour avoir les bons réflexes afin de mieux défendre ses intérêts devant les tribunaux.

Là, les préoccupations, qui n’ont pas de rapport direct avec les 3 thèmes, s’enchaînent : M. Innocent GBESSAYA : « À quand l’augmentation du SMIG ? »
L’augmentation du SMIG va probablement intervenir dans la foulée des actions que le Gouvernement engage pour la revalorisation du pouvoir d’achat au Bénin, donc revalorisation des salaires des travailleurs de la Fonction publique, mais aussi discussions avec les partenaires privés pour un relèvement du SMIG et conséquemment un alignement des autres salaires.

M. IMOROU Issasouma. Là, également, c’est une préoccupation particulière. Vous estimez avoir déposé un courrier à l’attention du chef de l’État pour une reconstitution de carrière depuis 2017, et que c’est un gros courrier de 75 pages bien reliées.
Si c’est une reconstitution de carrière, je suis convaincu que depuis l’époque que vous avez évoquée là, ce courrier a dû être traité et envoyé au ministère compétent pour prise en charge. Il me semble que vous êtes de l’ex-gendarmerie. Je pense que vous pourriez vous rapprocher de la police républicaine aujourd’hui ou du ministère du Travail ou encore du ministère de l’Intérieur pour voir si votre dossier n’y est pas, et à quel niveau il se trouve dans son traitement.

M. Boris TOGNON : « Qu’est-ce que le Gouvernement a prévu pour les partis volontaires de 1992 qui sont victimes de détournement des accompagnements de la Banque mondiale ?
C’est une préoccupation que je découvre ici. Je considère que vous avez dû porter cette préoccupation au niveau d’un ministère ou d’un autre. Mais si ce n’est pas le cas et que vous avez les éléments de preuve, je vous recommanderais, cher M. TOGNON, de saisir ou le ministère des Finances ou le ministère de la Fonction publique, et dans tous les cas, votre préoccupation sera traitée pour que le Gouvernement cherche à comprendre exactement ce qui s’est passé ; et ce n’est qu’après ça qu’éventuellement des pistes de solutions seront explorées.

Une préoccupation au-delà du sujet : M. HOUNHOUI Hospice qui parle globalement des questions de sécurité : « Que fait le Gouvernement pour sécuriser nos frontières ? »
Vous comprendrez, cher ami, que, comme je dis, l’option du gouvernement du Bénin, c’est de ne pas s’étaler devant les caméras et les micros sur sa stratégie concernant la protection et la sécurisation de nos frontières. Dans tous les cas, le gouvernement du Bénin fait les efforts qu’il doit faire, déploie les moyens qu’il doit déployer pour assurer la sécurité de nos frontières, assurer la protection de nos populations et permettre à nos Forces de défense et de sécurité d’être protégées pour pouvoir nous protéger et défendre l’intégrité de notre territoire ; et en la matière, le président de la République a indiqué, devant l’Assemblée nationale lors de son message sur l’état de la Nation, mais aussi devant les Institutions de la République à l’occasion de la présentation des vœux de nouvel an, que le Gouvernement mettra davantage de moyens à la disposition de nos Forces de défense et de sécurité afin de leur permettre de bien prendre en charge cet aspect de leur mission.

M. Lazare KPLAGBO : « Pourquoi l’augmentation des salaires en République du Bénin n’est pas une réalité en ce mois de janvier ? ».
Nous avons indiqué que la trajectoire que le président de la République a fixée au Gouvernement, et particulièrement au Comité ministériel mis en place pour travailler à la question de la revalorisation des salaires, c’est de faire en sorte que courant 2022, dans tous les cas, cela devienne effectif. On n’avait pas indiqué que janvier, c’est l’échéance. Mais je suis convaincu, vu l’engagement du président de la République, que ce n’est pas un sujet qui attendra la fin de l’année avant d’être réglé. Courant 2022, ce sera fait !

Quant à M. Angelo HOUNYONSI, là vous évoquez l’ANDF sur un dossier où il y a un montant qui ne serait pas appliqué alors que vous dites que ce montant est prévu pour prendre effet à partir du 1er janvier 2022.
Votre préoccupation sera remontée au DG ANDF pour une prise en charge ; et s’il y a une raison qui explique cela, ils s’y pencheront. S’il y a des corrections à faire, ils les feront également en temps indiqué.

M. Achille TAKPA pour nous encourager, nous remercier pour les bonnes actions, les réformes. Je note que vous êtes dans le secteur sportif et que vous êtes particulièrement satisfait de ce qu’il se fait, et vous souhaitez que cette bonne gouvernance qui est en cours se répande partout, essaime toute l’Administration aussi bien publique que privée afin que notre pays se relève davantage.
Je voudrais vous remercier pour cela !!!
Bien, chers amis, comme vous avez pu l’observer, c’est une dynamique qui est en cours. Certains d’entre vous ont soulevé des préoccupations qui n’ont certainement pas été prises en compte ou trouvé toutes les réponses maintenant. Mais c’est entendu que comme nous avons ces sessions périodiques d’échanges, à un moment ou à un autre, au moment pertinent, celles-ci seront adressées, et les réponses adéquates seront apportées. Dans tous les cas, je voudrais vous remercier pour votre participation à cette session d’échanges ; ce qui nous donne des raisons de continuer à croire qu’ensemble nous pouvons contribuer à construire notre pays et à élever le niveau de vie de chacun d’entre nous, de l’ensemble de nos concitoyens.
Merci à vous, et vivement la prochaine session !!!
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