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Le Matinal N° 4255 du 24/12/2013

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Rétention d’information sur le stockage de drogues au Port de Cotonou : Les preuves qui confondent Dorothée Kindé-Gazard
Publié le jeudi 26 decembre 2013   |  Le Matinal


Professeur
© Autre presse par DR
Professeur Dorothée Akoko Kindé-Gazard, ministre de la santé.


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Il a fallu que votre journal « Le Matinal » informe l’opinion publique sur la gestion de l’information au sommet de l’Etat à propos de ce qu’il convient aujourd’hui de dénommer : « Affaire des drogues portuaires » pour que la ministre de la Santé actionne ses services pour donner leur part de vérité dans le dossier. Seulement, jusqu’à présent le professeur Dorothée Akoko Kindé-Gazard n’est pas parvenu encore à apporter la preuve de ce qu’il a informé son supérieur hiérarchique – le Chef de l’Etat – de l’existence de ces produits mortifères sur le territoire béninois avant que Yayi Boni ne fasse le déplacement au Port de Cotonou, le mercredi 18 décembre dernier.


Le ministre de la Santé a cru devoir se défendre en des correspondances qu’il aurait adressées à son collègue de l’Intérieur d’alors, Benoît Dègla qui lui a mis la puce à l’oreille au sujet des drogues (Tramadol 100mg, 120mg et 200mg) entreposées au Port de Cotonou. Pendant qu’on y est, il apparait clairement que lesdites correspondances ne répondent pas à la préoccupation soulevée par le Chef de l’Etat et dont votre journal « Le Matinal » a fait essentiellement cas dans sa parution n° 4254 du lundi 23 décembre dernier. Il s’agit, une fois encore, de savoir si en tant que ministre de la Santé, le Professeur Dorothée Akoko Kindé-Gazard a informé le Chef de l’Etat, Yayi Boni de ce qu’il y a des cargaisons de drogues dangereuses saisies et stockées au Port de Cotonou. A bien comprendre le Chef de l’Etat dans ses propos tenus le mercredi 18 décembre dernier, il se plaignait du fait qu’en tant que première autorité du pays qu’il ne soit pas informé depuis 2012, année de saisie des drogues, de l’existence sur le territoire, qu’il gouverne, des produits aussi mortifères que le Tramadol 100mg, 120mg et 200mg.

Yayi Boni ne ment pas !

Mais malheureusement, en faisant une lecture croisée des deux courriers du ministre Kindé-Gazard à l’endroit de Benoît Dègla, ministre de l’Intérieur d’alors, on a désespérément rien trouvé comme preuve de ce que le ministre de la Santé a informé le Chef de l’Etat d’une telle affaire. A moins qu’il possède encore par devers lui des courriers qu’il aurait adressés, en son temps, au Chef de l’Etat sur le dossier. Si tel est le cas, que pourrons-nous conclure alors devant les propos de Yayi Boni ? Nous n’avons pas et l’idée ne nous effleure même pas de penser que le Président de la République du Bénin, une nation d’hommes dignes, puisse mentir de façon aussi grotesque. Non, ce n’est pas vrai ! On n’y croit pas. Le Chef de l’Etat était trop sérieux pour que l’on pense ou insinue qu’il faisait de la simagrée. Nous refusons d’y croire. Yayi Boni était sérieux. Si non, que sa ministre de la Santé apporte les preuves contraires aux propos de son Chef.
Mais très tôt, on se rend compte, vu les correspondances que la ministre a fait publier dans les journaux, le mardi 24 décembre dernier, qu’aucune d’elles ne porte la mention d’ampliation à l’attention du Chef de l’Etat. Encore que l’innocence dans une affaire scabreuse, fut-elle de drogue ou pas, ne se décrète pas à la Une de journaux mais plutôt devant une Commission d’enquête (administrative ou judiciaire) ou pour se tirer complètement d’affaire devant une juridiction. Ce ne sont donc pas les virées nocturnes dans les rédactions de certains journaux de la place qui permettront à la ministre de la Santé de s’octroyer une virginité dans cette affaire de drogues. Mais plus... Si besoin en était, il est à s’interroger si la correspondance du 20 juillet 2012 a pu effectivement atterrir dans le Cabinet du ministre Dègla parce qu’elle ne porte pas de visa de réception tel que le porte le 2nd courrier. (Voir fac-similés n°S- 1 et 2)

Le ver est dans le fruit

Mais en attendant que le ministre de la Santé ne fasse valoir ses arguments et ses preuves devant la Commission d’enquête administrative présidée par l’Inspecteur général d’Etat Alidou Koussé, il nous plait de faire ressortir quelques points importants à notre entendement dans le droit de réponse qu’il a fait publier dans « Le Matinal » n°- 4255 du mardi 24 décembre 2013. En effet dans ce droit de réponse, la Direction de la pharmacie, du médicament et des explorations diagnostiques fait relever que le ministre de la Santé a joué sa partition en demandant bel et bien la destruction des produits incriminés. A ce sujet, il s’est exercé à donner la composition des organes tels que le Cilas (Comité interministériel de lutte contre l’abus des stupéfiants et substances psychotropes). A ce niveau, il est fait cas des représentants des Ministères de l’Intérieur, de la Justice, de la Santé (sic), du Commerce et des Finances. C’est donc cet organe, à en croire la correspondance du ministre de la Santé du 20 juillet 2012 à son collègue de l’Intérieur, qui procède à la destruction des stupéfiants et substances psychotropes saisis.

Cilas ou argent

Mais alors, lorsque le Cilas n’a pas procédé à la destruction des produits tels que demandé par le Professeur Dorothée Kindé-Gazard, qu’a fait celle-ci pour que sa demande prospère compte tenu du caractère dangereux des produits. Nous demanderions plus tôt ce que son représentant au sein du Cilas a pu faire en son temps pour que la demande de sa ministre soit entendue et prospère. Est-ce seulement, les primes qui sont payées dans de pareils Comités qui ont préoccupé ou la santé des Béninois a primé sur ces considérations mineures ? A-t-il fait une fiche à son ministre pour la tenir informer de façon régulière et permanente de la situation des drogues saisies pourtant destinées à être détruites conformément à la recommandation du Prof Dorothée Kindé-Gazard ? Si non, qu’est-ce-que le ministre a-t-il fait depuis le 20 juillet 2012, date de sa première correspondance sur cette affaire de drogues, en direction de son collaborateur qui la représente au sein du Cilas ? Si oui, qu’attend donc le ministre pour dire toute la vérité au peuple ? Les colonnes de « Le Matinal » sont gracieusement offertes à la personne du ministre de la Santé pour qu’il situe davantage l’opinion publique sur cette affaire de drogues. Encore que son collègue de l’Intérieur d’alors Benoît Dègla l’informant de ce qu’une quantité de Tramadol circulerait sur le marché national, on n’a pas pu constater dans les correspondances, ce que le ministre de la Santé a pu prendre comme mesures conservatoires pour préserver la santé de la jeunesse béninoise. Seules les sérieuses enquêtes de la Commission Koussé pourront nous situer davantage dans les prochains jours sur la part de responsabilité de chaque acteur dans ce dossier.

Emérico Adjovi

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