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2ème édition de la Conférence africaine pour la paix : Les participants repartent aguerris de Nouakchott

Publié le lundi 14 fevrier 2022  |  Fraternité
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© Autre presse par DR
2ème édition de la Conférence africaine pour la paix : Les participants repartent aguerris de Nouakchott
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Du 8 au 10 février, Nouakchott, la capitale de la Mauritanie a accueilli plus de 250 participants en provenance de plus de 50 pays à la 2ème édition de la Conférence africaine pour la paix. Les travaux lancés sous le patronage effectif de son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Ould Sheikh Al-Ghazouani, et placés sous la présidence de Son Excellence Sheikh Abdullah bin Bayah ont été riches et instructifs.
Le Sheikh Abdullah, au nom du Forum, a souhaité la bienvenue aux invités de la conférence, "issus de l’élite des personnes de bonne mœurs, des éducateurs, des bons lecteurs (du saint Coran), des modernistes distingués, des juristes perspicaces et des universitaires créatifs". Il a expliqué que ce mélange d’invités "représente les gens de sagesse sur lesquels nous comptons pour enrichir cette conférence de leurs connaissances et de leur prudence pour réconcilier les cœurs et éclairer les esprits".
En exprimant sa fierté, le Sheikh Abdullah Bin Bayah a déclaré que les Émirats Arabes Unis appréciaient ce partenariat et soutenaient les efforts de paix et de réconciliation dans tous les pays du monde, en particulier en Afrique et dans les pays du Sahel, sur la base de sa vision ferme de l’importance de la coexistence, de la réconciliation et de la tolérance. Il a ajouté qu’il n’y a pas d’avenir pour un monde possédant des armes de destruction massive, sauf dans l’ombre d’une paix durable. Le savant Abdullah bin Bayah a tenu à expliquer que "cette rencontre africaine a une mission, qui est la poursuite du bien et la recherche de justifications pour la paix", ajoutant que les savants de ce forum lancent un appel à la paix. Le Sheikh Abdullah a déclaré que cette conférence portera sur « Comment éteindre les incendies fulgurants à travers le continent ? Comment arrêter le cercle vicieux de la violence et du terrorisme, avec des belligérants inconnus, dont un assassin ne sachant pas pourquoi il a tué, ni la victime, pourquoi a-t-elle été tué ? »

Le savant Abdullah bin Bayah a révélé que : « Les crises dont souffre notre région ont des dimensions politiques, développementales et sociales, et par conséquent leurs solutions doivent être inclusives, mais la dimension traitée ici est une dimension intellectuelle, donc si les idées sont correctes, les actions seront correctes." Il a ajouté que l’appel à la paix est un appel à la compassion et à l’amour pour nos enfants de peur de détruire leur patrie, et un rappel pour eux de la nécessité de reconstruire et de revitaliser la terre, et que la corruption, l’oppression et la falsification ne sont pas légitimes et n’annulent pas le mensonge. Le Prophète, (la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui.), a mis en garde contre cela, comme reporté dans les récits lors de son pèlerinage d’adieu, il dit « Ne redevenez point après moi des infidèles qui se frappent le cou les uns les autres ».

Impressions de la délégation béninoise de retour à Cotonou
Imam ASSIFATOU ALI Mohamed, Imam de la Grande mosquée de Porto-Novo, Président de l’Union islamique du Bénin
« Nous devons combattre les idées d’extrémisme »
Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux
Remercions et louons Allah de nous avoir accompagnés à ce voyage à la Conférence Africaine pour la promotion de la paix à Nouakchott, la capitale mauritanienne qui a vu la participation de plus de 50 pays au monde et j’ai eu l’honneur de conduire la délégation béninoise composée de cinq personnes. A Nouakchott, nous avons souligné la nécessité de proposer un nouveau discours convaincant et une approche renouvelée qui ouvre des horizons et propose des solutions en vue du dialogue et de la réconciliation. Dans sa déclaration finale, la Conférence a recommandé la mise en place et l’organisation de convois de la paix dans les pays qui souffrent de guerres civiles. Elle appelle à encourager et à intensifier la réunion des chefs religieux pour que la religion jette un pont entre les cultures pour la stabilité et la sécurité. Elle a aussi insisté sur la création de comités éducatifs qui mettent en place des programmes pour combattre les idées d’extrémisme.

Dr Widade Naïbi épouse Latoundji, directrice de l’institut africain IBN BATOUTA, membre du Conseil supérieur islamique du Bénin
« L’Islam n’est pas lié au terrorisme »
On a eu l’honneur d’être invité par le « Forum for promoting peace in muslim societies », une institution basée à Abu Dhabi aux Emirats Arabes Unis. Ils ont adopté une bonne démarche pour rassembler les savants de l’Afrique, les hommes de décision et les politiques à l’occasion du congrès africain pour la paix. Cette année, ce fut la 2ème édition. Du Bénin, nous étions cinq à participer et la délégation a été conduite par le président de l’Union Islamique du Bénin. Nous sommes partis du Bénin pour Nouakchott en Mauritanie le 6 février et nous sommes revenus cinq jours après, soit le 11. Notre séjour fut très instructif car nous avons participé à des débats de haut niveau. Il y avait plus de 40 pays africains participants.
Cette fois, le Bénin était présent à ce grand rendez-vous et nous avons participé à la prise des recommandations et décisions. Ce qu’il faut comprendre de ces assises, c’est que l’Islam n’est pas lié au terrorisme. Des personnes mal intentionnées veulent simplement salir l’image de l’Islam. La délégation béninoise a reçu pour mission de faire le plaidoyer pour que l’image de l’Islam soit préservée.
L’autre temps fort de cette grande réunion, c’est la participation des femmes à cette Conférence. Partout dans nos pays, le pourcentage des femmes est supérieur à celui des hommes. Donc la majorité ne peut pas être mise de côté pendant que la minorité décide en son nom. En tant que mère, épouse et éducatrice, elle joue un rôle incontournable dans le développement des nations.

Dr Saliou Latoundji, président de l’association « les amis de l’Islam » au Bénin
« Les jeunes doivent être formés et pris en charge »
J’ai été invité à participer en qualité d’observateur à cette Conférence africaine pour la paix. A cette occasion, il a été convenu de prendre convenablement en charge la jeunesse. Ce qui est frappant, c’est que ce sont les jeunes déscolarisés et désœuvrés qui sont les cibles des recruteurs pour le terrorisme et l’extrémisme violent. Les débats ont mis en évidence que dans les communautés, ce sont les jeunes et parfois leurs mères qui sont approchés pour commettre ces forfaits. Le problème du terrorisme et de l’extrémisme violent est donc complexe. Il y a beaucoup de paramètres à intégrer. Une maman alphabétisée, éduquée et prise en charge socialement ne va pas laisser son enfant à lui-même jusqu’au point où il serait approché par les recruteurs d’entreprises ignobles. Les jeunes ont besoin de formation professionnelle aussi bien dans les grandes villes que dans l’arrière-pays. Ils ont besoin que les conditions de l’emploi décent soient créées. Au-delà de cela, ce qui est capital, c’est l’intégration des jeunes à la prise des grandes décisions afin que leurs préoccupations soient prises en compte.
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