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Meeting de protestation contre la cherté de la vie: Noël Chadaré appelle à une forte mobilisation

Publié le mardi 15 fevrier 2022  |  Matin libre
Noël
© aCotonou.com par Didier Assogba
Noël Chadaré, Secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes (Cosi-Bénin)
Bourse du travail de Cotonou le 18 Novembre 2016. Meeting des femmes vendeuses du marché Missèbo. Elle dénoncent les décisions arbitraire du préfet Modeste Toboula.
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(La Csa-Bénin reçoit le soutien des confédérations syndicales)

Un géant meeting de protestation des travailleurs contre la cherté de la vie est projeté pour ce vendredi, 18 février 2022 à la Bourse du travail à Cotonou. Une initiative portée par la Confédération des syndicats autonomes (Csa-Benin) et soutenue par les autres confédérations syndicales. Dans un entretien téléphonique accordé à votre journal, Noël Chadaré, secrétaire général de la Cosi-Benin a appelé à une forte mobilisation des travailleurs…



La Confédération des organisations syndicales indépendantes (Cosi-Bénin), la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), l’Union nationale des syndicats des travailleurs du Bénin (Unstb), la Cspib ainsi que la Csub s’engagent aux côtés de la Csa-Bénin pour protester contre la cherté de la vie vendredi prochain. Pour Noël Chadaré, secrétaire général de la Cosi-Benin, les confédérations syndicales n’entendent pas restées indifférentes à la situation de plus en plus inquiétante que vivent les travailleurs. A l’en croire, après la rencontre avec le patronat et des experts à Ouidah ainsi que le déjeuner de presse au cours duquel, il a été exposé les conclusions des recherches commanditées sur la cherté de la vie au Bénin, il paraît important de passer à l’action. Ceci, en raison de l’indifférence du gouvernement aux propositions faites pour soulager les peines des populations. L’objectif est donc de sonner la mobilisation des travailleurs pour mieux se faire entendre. La situation semble désormais suffocante et il urge que « les produits de première nécessité soient raisonnablement accessibles aux travailleurs », précise Noël Chadaré. Le présent meeting de protestation se veut également un appel au dialogue afin que la décision d’augmentation des salaires soit actée en prenant en compte les attentes des partenaires sociaux. Pour le responsable syndical, les réponses conjoncturelles apportées par le gouvernement jusqu’ici sont loin de solutionner la situation liée à la cherté de la vie. « Nous invitons les travailleurs à sortir massivement et rendre la cour de la Bourse du travail noire de monde pour montrer que le syndicat existe toujours. Le syndicat ne peut pas continuer de constater que les pouvoirs d’achat des travailleurs baissent considérablement et ne pas agir. Ils doivent venir donner un signal » a-t-il lancé aux travailleurs. C’est donc clair que la Csa-Bénin ne sera pas seul au front mais elle peut compter sur le soutien des autres confédérations et centrales syndicales.

La Csa-Bénin hausse le ton face à la cherté de la vie…

Face à la cherté de la vie et le silence des autorités béninoises aux cris et plaintes des travailleurs, des populations, La Confédération des syndicats autonomes (Csa-Bénin) a décidé d’organiser un meeting de protestation. Dans un communiqué signé de son secrétaire général, Anselme Amoussou, la Csa-Bénin a lancé un appel aux travailleurs. « L’inflation est de plus en plus insupportable pour les populations ; les prix du transport, de l’énergie, des produits pharmaceutiques et des produits de première nécessité ont atteint des proportions jamais égalées dans notre pays ; le Smig est au même niveau depuis 2014; la hiérarchisation est refusée aux travailleurs sans raisons valables ; l’augmentation des salaires annoncée depuis le mois de décembre 2021 est toujours attendue sur les fiches de paie ; mais les salaires politiques sont ajustés par anticipation depuis 2016; le code général des impôts ne reflète pas le mandat social tant annoncé » déplore la Confédération syndicale dans ledit communiqué. « Pour exiger des autorités gouvernementales, des mesures urgentes et adéquates contre la vie chère et le mal-être des populations, la Csa-Bénin vous invite à participer au premier meeting de l’année, le vendredi, 18 février 2022 à la Bourse du travail à Cotonou à 08 heure précise » précise le communiqué.

Faut-il également le rappeler, la Csa-Bénin avait déjà interpellé le gouvernement sur la nécessité de procéder au contrôle des prix plutôt que de communiquer autour de l’augmentation des salaires. « Annoncer la hausse des salaires ne suffit plus, il faut procéder au contrôle des prix et libérer les arriérés de salaires » avait alerté Anselme Amoussou avant de déplorer qu’aucune déclaration officielle sur le taux d’inflation n’a toujours été faite de même qu’aucune mesure n’est annoncée pour juguler la hausse exponentielle des prix des produits essentiels. « Si le gouvernement n’exerce pas son pouvoir de régulation du marché, aucune augmentation n’est en mesure de restaurer le pouvoir d’achat des citoyens.

Rappelons que le pouvoir d’achat est la quantité de biens et services qu’un revenu permet d’acheter. Deux facteurs déterminent le pouvoir d’achat à savoir l’évolution des prix et le revenu disponible. Si les prix augmentent et que le revenu reste statique, on comprend que le pouvoir d’achat baisse et que le salarié devient plus pauvre » a clarifié le syndicaliste.

« Le meeting n’a rien d’une revendication politique »

Alors que les travailleurs se mobilisent pour répondre à l’appel de la Confédération syndicale, des machinations visant à saboter le mouvement d’humeur inondent la toile. Dans un entretien accordé au quotidien Le Matinal, le secrétaire général de la Csa-Bénin, Anselme Amoussou a précisé que l’initiative n’a rien d’une revendication politique. « Notre meeting est organisé pour nous faire entendre par rapport à ce que nous vivons socialement. Cela n’a rien d’une revendication politique contrairement à ce que j’entends dire par-ci par-là. Les travailleurs sont des citoyens qui ont envie de discuter avec leur gouvernement. Il faut le considérer comme un appel au dialogue » a déclaré Anselme Amoussou. Pour le syndicaliste, les démarches entreprises par le gouvernement dans le cadre de la revalorisation des salaires sont loin de combler les attentes. Les choses traînent pendant que la vie devient davantage chère, déplore-t-il. “Ce sont des urgences et on ne traite pas les urgences en traînant les pas“ lance le syndicaliste. S’il admet que la cherté de la vie n’est pas imputable au gouvernement, Anselme Amoussou estime que les mesures prises par le gouvernement face à l’inflation se sont révélées inefficaces. D’où la nécessité de recourir à de nouvelles mesures susceptibles d’alléger les peines des populations. « Nous voulons que les malentendus soient levés à travers un dialogue direct avec nos gouvernants, pour qu’ils puissent nous dire voilà ce que nous proposons pour l’augmentation annoncée et nous allons l’étudier ensemble. Nous pourrions leur faire nos propositions comme par exemple, le contrôle rapide des prix, l’augmentation du Smig, le paiement des arriérés de salaires…Tout cela peut relancer la consommation », plaide le secrétaire général de la Csa-Bénin. Si l’annonce de l’augmentation des salaires a été saluée, les confédérations syndicales déplorent le fait que les choses n’aient véritablement pas bougé depuis. Par ailleurs, l’ouverture des négociations s’impose pour harmoniser les idées quant à l’augmentation des salaires.

A.B
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