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Entretien avec Appolinaire Avognon, président du parti Nfn : « Nous sommes le renouvellement de la classe politique… »

Publié le jeudi 17 fevrier 2022  |  La Nation
Appolinaire
© Autre presse par DR
Appolinaire Wilfried Avognon, président du parti Nouvelle force nationale (Nfn)
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Par Arnaud DOUMANHOUN,


Le président du parti Nouvelle force nationale (Nfn), Appolinaire Wilfried Avognon, parle de l’orientation de sa formation politique et évoque l’état de veille dans la perspective d’une première participation aux législatives en 2023.

La Nation : La Nouvelle force nationale (Nfn) est un jeune parti béninois. Comment faites-vous face à la dure réalité de l’arène politique ?

Appolinaire Wilfried Avognon: Nous avons eu pas mal d’adhésions. Le processus pour donner plus de visibilité au parti suit son cours avec succès. Notre message est bien accueilli par la base et comme tous les autres partis, nous bénéficions d’appui technique de certains organismes internationaux comme l’Institut international républicain, l’Institut néerlandais pour la gouvernance démocratique, pour mieux jouer notre rôle d’animateur de la vie politique. C’est très important pour l’avenir. Alors, la Nfn se porte très bien.

La formation militante demeure une problématique pour les partis. Quelle est l’approche de votre formation politique en la matière?

Nous venons de finir un long processus d’élaboration des curricula de formation de notre école politique. Nous préparons actuellement un atelier avec le soutien de l’Institut international républicain (Iri) pour la validation afin de démarrer son déroulement sur le terrain. Cette école met l’accent sur l’inclusion politique dont l’intégration de toutes les couches sociales sans discrimination aucune.

L’idée de la création d’une école a été longtemps véhiculée sans résultat. Qu’en sera-t-il avec la Nfp ?
Notre jeunesse n’a pas eu la chance d’une vraie formation politique et elle ne connait que le clientélisme politique, la transhumance. Au niveau de la Nouvelle force nationale (Nfn), nous parlons de l’école du parti qui vise les objectifs pédagogiques tels que savoir identifier le mode de fonctionnement d’un courant politique et exploiter les points forts, connaitre les points faibles et critiques, étiqueter un courant politique dans une communication politique et en tirer les conséquences, construire les solutions politiques optionnelles en se basant sur un mixt de courant politique, planifier et mettre en œuvre les actions d’une communication politique.

Quels sont vos défis de l’heure?

L’heure est à la mobilisation sociale et financière. Les élections législatives prochaines sont pour nous un test grandeur nature et un bon général doit toujours savoir remobiliser sa troupe à la veille de chaque bataille, développer des stratégies adaptées à chaque bataille et surtout être à l’écoute de sa troupe. C’est ce que nous faisons. C’est notre première participation. Alors, nous allons d’ici à là, parcourir les 77 communes pour échanger avec nos militants à la base.

Comment entendez-vous affronter ces échéances électorales ?

Un parti politique n’expose pas ses stratégies de combat. Tout ce que je peux vous dire, c’est que nous serons aux prochaines élections législatives. Nous allons faire participer massivement notre jeunesse. Cette jeunesse à laquelle nous appartenons et qui n’existe que dans les discours de certains mais jamais au cœur de leurs projets. Nous sommes l’inclusion politique. Nous l’incarnons. Nous sommes aussi le renouvellement de la classe politique.

Ne craignez-vous pas d’entrer dans la compétition en 2023 quand on sait qu’en face, il existe des partis qui ont pris une longueur d’avance sur le terrain ?

Soyons précis. Vous parlez du Bloc républicain (Br), des Démocrates, de la Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) et de l’Union progressiste (Up). Je puis vous rassurer que ces formations politiques peuvent exploser à tout moment. Ce sont des formations politiques qui regroupent des personnes qui ont passé toute leur vie à se combattre et qui aujourd’hui sont contraintes de militer ensemble. Nous aurons notre mot à dire dans cette bataille.

Quel regard portez-vous sur la gouvernance actuelle ?

La Nfn est un parti qui n’appartient pas à un individu. On ne l’identifie pas à une personne. La Nfn appartient au peuple. Donc, quand des actes sont posés dans l’intérêt de ce peuple pour qui nous existons, on applaudit. Dans le cas contraire, on dénonce tout en faisant des propositions d’amélioration. Je reconnais que, lorsque le président Patrice Talon s’en prend à un secteur ou une structure, pour la plupart des cas, c’est qu’il y a effectivement un problème ; c’est-à-dire qu’il pose souvent un très bon diagnostic. Mais c’est au niveau des solutions proposées ou apportées que le problème se pose. Aujourd’hui la Nfn reconnaît que des efforts ont été faits, mais qu’on peut mieux faire.
Par exemple, la réforme de l’enseignement technique est un succès, le respect de l’autorité et du bien public aussi commence par prendre. Le projet asphaltage est une bonne chose. Retenons que toute entreprise humaine n’est pas parfaite.
Je demande à la jeunesse béninoise de rester mobilisée et de prendre surtout conscience dès maintenant de ce qu’elle représente. Elle peut changer ce pays. Notre premier défi est de nous réunir pour rafraîchir notre Assemblée nationale en 2023.
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