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Protestation contre la cherté de la vie: Les centrales syndicales dénoncent une “politique fiscale sauvage“

Publié le lundi 21 fevrier 2022  |  Matin libre
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© AFP par Yanick Folly
Précédente manifestation de l`opposition à Cotonou, lundi 11 mars 2019.
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(Les travailleurs interpellent le gouvernement et menacent de durcir le ton)

Géant meeting de protestation contre la cherté de la vie à la Bourse du travail à Cotonou ce vendredi, 18 Février 2022. Initiée et portée par la Confédération des syndicats autonomes (Csa-Bénin), l’initiative a reçu l’adhésion des autres confédérations et centrales syndicales. Fortement mobilisés, les travailleurs ont lancé un appel au gouvernement…



Déjà avant 8 heure du matin, la Bourse du travail grouillait de monde. Les travailleurs sont sortis massivement ce vendredi, 18 février 2022 pour protester contre la cherté de la vie. Pancartes en main et banderoles au Front, les travailleurs scandent des slogans « Non à la vie chère », « Non aux impôts qui asphyxient les travailleurs ». Plusieurs responsables syndicaux sont présents sur les lieux dont les secrétaires généraux de la Csa-Bénin, Anselme Amoussou, de la Cosi-Bénin, Noël Chadaré, de la Cgtb, Moudachirou Bachabi, de l’Unstb, Appolinaire Affewé sans oublier Adolphe Houssou, le porte-parole de l’intersyndicale des syndicats de la santé. Initié par la Confédération des syndicats autonomes (Csa-Benin), le meeting de protestation est soutenu par les autres confédérations et centrales syndicales. « L’inflation est de plus en plus insupportable pour les populations ; les prix du transport, de l’énergie, des produits pharmaceutiques et des produits de première nécessité ont atteint des proportions jamais égalées dans notre pays ; le Smig est au même niveau depuis 2014; la hiérarchisation est refusée aux travailleurs sans raisons valables ; l’augmentation des salaires annoncée depuis le mois de décembre 2021 est toujours attendue sur les fiches de paie ; mais les salaires politiques sont ajustés par anticipation depuis 2016; le code général des impôts ne reflète pas le mandat social tant annoncé » avait déploré la Confédération syndicale dans le communiqué annonçant le meeting de protestation. Les partenaires sociaux se sont donc mobilisés « pour exiger des autorités gouvernementales, des mesures urgentes et adéquates contre la vie chère et le mal-être des populations“.



La politique fiscale décriée par les partenaires sociaux…

« La vie n’a jamais été aussi chère au Bénin et les pauvres n’ont jamais été aussi nombreux » déplore Anselme Amoussou, secrétaire général de la Csa-Benin. A l’en croire, le taux de pauvreté a galopé de 33 % en 2016 à plus de 45% en 2021. Une situation critique, selon le syndicaliste. Les travailleurs sont confrontés au refus de convention collective dans plusieurs entreprises, les dockers privés de tout droit, la situation des enseignants aspirants, des licenciements à la Sbee, des salaires impayés au Papme, finalement liquidé. Autant de faits déplorés. « Nous avons tous nos larmes face aux difficultés mais il y en a qui ont des larmes de sang. Et ils sont de plus en plus nombreux » poursuit Anselme Amoussou. Selon le syndicaliste, ce meeting se veut un appel au dialogue avec le gouvernement pour harmoniser les réflexions afin de mieux solutionner les revendications des partenaires sociaux. « Nous assistons à une politique de fiscalité sauvage. La fiscalité n’a jamais développé un pays » alerte le secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), Moudachirou Bachabi. Il a, par ailleurs, déploré le faible pouvoir d’achat des travailleurs alors que les impôts se multiplient. A son tour, le secrétaire général de la Cosi-Benin, Noël Chadaré a fait savoir que la forte mobilisation autour du meeting témoigne du fait que le syndicat n’est pas mort. Pour lui, c’est un signal envoyé aux gouvernants pour attirer leur attention sur leur mal-être et le mal-vivre des populations. Selon Noël Chadaré, la situation est suffocante et l’indifférence du gouvernement est inadmissible. « Nos salaires ne sont plus des salaires, c’est plutôt des ça à l’air » déplore-t-il. La suppression de l’Onasa a été une erreur fatale du gouvernement, admet Noël Chadaré. Quant au secrétaire général de l’Unstb, Apollinaire Affewé, il a également reconnu que tout va mal. « Quand ça va mal, nous devons le dire. Le rassemblement vise à transmettre un message au Chef de l’Etat que ça ne va pas » a-t-il déclaré avant d’admettre qu’au regard de la forte mobilisation des travailleurs, l’heure du réveil a sonné. Les secrétaires généraux de la Csub et de la Cspib ont aussi appelé à la prise des dispositions subséquentes pour sauvegarder le pouvoir d’achat des populations. Plusieurs actions sont annoncées dans les jours à venir et les travailleurs menacent de durcir le ton pour se faire entendre.

A.B
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