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Bénin/Droits fonciers et économiques des GIE féminins: La ‘’KAS’’ renforce les capacités des femmes politiques/élues conseillères

Publié le lundi 21 fevrier 2022  |  Matin libre
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© Autre presse par DR
La Fondation Konrad Adenauer forme des femmes à l’accès au foncier
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La Konrad Adenauer-Stiftung à travers son Projet « Un monde sans faim » au Bénin a procédé du 16 au 18 Février 2022, au renforcement des capacités d’action de femmes politiques et élues conseillères, sur les droits fonciers et économiques des GIE féminins. Une vingtaine de participantes venues des mairies des départements des Collines, du Zou, de l’Atlantique et du Littoral étaient à cet atelier.



C’est une évidence que pour exercer une activité sociale et économique principalement au Bénin, la terre constitue une garantie en matière de crédit. Malheureusement chez la femme, l’accès aux ressources foncières est un véritable problème du fait de certaines pesanteurs sociales et culturelles qui limitent, par conséquent, les efforts en vue de son autonomisation et de son épanouissement. Pour contribuer à faire lever ces obstacles et faciliter l’accès à la terre à la femme qui en a d’ailleurs droit, la Konrad Adenauer-Stiftung à travers son Programme régional Dialogue politique en Afrique de l’ouest, s’investit depuis quelques années dans des actions de sensibilisation, de renforcement de capacités et de plaidoyer entre autres. C’est dans ce cadre que se situe cet atelier qui a eu lieu à Bohicon. Selon Mounirou Tchacondoh, Coordonnateur de la KAS-Bénin, « l’implication des femmes leaders politiques et élues conseillères dans la dynamique de renversement des tendances contribue à renforcer le dialogue politique sur les questions des droits fonciers et économiques, l’autonomisation, pour assurer une pleine participation des femmes à la vie civile, politique, sociale et économique, et à l’exercice des droits correspondants ». Poursuivant dans son mot de bienvenue, et au nom de Dr Stéfanie Brinkel, Représentante résidente du Bureau régional de la Konrad Adenauer-Stiftung à Abidjan, il précise : « par cet atelier, nous souhaitons aussi renforcer le leadership politique des femmes élues afin d’améliorer leur participation et influence dans les instances de prise de décisions locales pour les questions foncières ». Dans son discours de lancement officiel des travaux de l’atelier, la deuxième adjointe au maire de Ouidah, Sabine Fourn a souligné le rôle de la femme dans la création de la richesse, la stabilité du foyer et le développement économique de son pays. C’est pourquoi pour elle, l’accès de la femme au foncier s’avère capital. « Ce thème va permettre aux femmes de s’affirmer », a déclaré l’élue communale, qui a profité pour exhorter les femmes à avoir le courage de réclamer leurs droits au foncier. Durant les deux journées, les participantes ont eu droit à plusieurs communications suivis de débats dont : « Les problématiques de l’accès des femmes aux terres agricoles et le dispositif juridique et institutionnel au Bénin » présentée par Xavier Zola, juriste et Expert foncier ; « Femme politique, leadership et participation à la prise de décision locale : quelles opportunités pour renforcer les droits d’accès des femmes des GIE aux terres agricoles ? » assurée par Sylvain Zinsou, juriste consultant ; puis « Chaîne de valeur et mode de financement des chaînes de valeur agricole au profit des femmes » et « Contentieux fonciers et procédures légales d’accès à la terre au Bénin » respectivement présentées par Pascal Kounou, Expert au Fonds national de la micro finance et Huguette Bokpè Gnacadja, Avocate au Barreau de Cotonou, secrétaire exécutive de l’Institut national de la femme.

Des participantes apprécient :

Iris Boco, chef du 7ème arrondissement de Cotonou

« Je voudrais simplement remercier les initiateurs et les formateurs. Cette formation est la bienvenue. (…) Je sais désormais que pour acquérir une parcelle, il faut d’abord m’assurer que le propriétaire a le titre foncier ou à défaut le permis d’habiter ou d’autres actes de présomption de propriété. Je perçois aussi le rôle qui est le mien, et d’ailleurs je compte inviter le communicateur pour le 8 mars, journée internationale de la femme pour la sensibilisation de quelques groupements féminins de mon arrondissement ».

Philomène Chincoun : élue communale à Tori-Bossito, présidente des Affaires domaniale et environnementale

« Non seulement elle est la bienvenue, ça a permis effectivement de renforcer nos capacités parce que nous avons le Code que nous feuilletons mais il y a des aspects clés que nous n’avions pas cernés : par exemple, écrire au maire pour qu’une répartition soit faite sur les frais liés à l’Attestation de détention coutumière. C’est déjà un acquis pour nous pour éviter les faux frais que les gens demandent aux requérants sur le terrain. La suite, la formation que je viens de recevoir, correspondance sera adressée au maire pour qu’à la prochaine session ça puisse transparaître

dans les divers afin qu’une note soit faite pour corriger ces dysfonctionnements. En ce qui me concerne, le 8 mars est proche. C’est possible que je rassemble les responsables des groupements féminins, leur en parler pour qu’à leur tour, sur le terrain, elles puissent restituer et connaître leurs droits et devoirs ».

J.B
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