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La démocratie au Bénin menacée par l’autocratie selon Adihou, Zinzindohoué lui répond

Publié le lundi 28 fevrier 2022  |  La Nouvelle Tribune
Abraham
© Autre presse par DR
Abraham Zinzindohoué,avocat et homme politique béninois
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La Conférence Nationale des Forces vives de la nation de février 1990 demeure le tournant décisif qui aura permis «la survie de tout le peuple béninois après le régime du marxisme léninisme» aux dires d’Abraham Zinzindohoué dans l’émission «90 minutes pour convaincre» de Radio Bénin de ce dimanche 27 février 2022. Mais l’ancien député, ancien ministre et aujourd’hui vice-président du Parti Union progressiste (UP) a déploré la gestion faite par l’élite politique au lendemain de la Conférence nationale.



Pour le Vice-président de l’Union Progressiste, « le lendemain de la conférence a été vraiment un ratage» que le Bénin a traîné «une trentaine d’années environ avant l’avènement de la rupture». Il a déclaré que c’est «l’aspect système partisan qui a été loupé complètement» même s’il y avait un besoin pour le peuple béninois de s’exprimer et que cela se comprend puisque les sensibilités politiques veulent aller au multipartisme intégral. «Le travail qui doit être fait pour que cette culture démocratique s’instaure, ça n’a pas été fait». Au contraire l’élite politique s’est contentée de ne faire que la lutte des postes et des places. La constitution béninoise du 11 décembre 1990 qui est issue de la Conférence nationale des Forces vives de la Nation de février 1990 est qualifiée par le vice-président de l’Union Progressiste de «constitution francophone qui n’est pas apte à produire le développement». «Quand vous étudiez les constitutions francophones, on vous parlera de démocratie, de liberté mais très peu de développement » a-t-il précisé.

Par contre sur le contenu de la constitution, Alain Adihou, membre du parti Fcbe et ancien ministre, n’est pas du même avis. S’il reconnait aussi que le virage d’après conférence a été raté, il trouve qu’ aujourd’hui que la démocratie chèrement acquise à la Conférence nationale est encore plus menacée. «Que l’on dise que la constitution béninoise de 90 ne peut pas conduire au développement » n’est pas du tout accepté de la part de cet ancien ministre qui a laissé entendre que «le grand acquis de la Conférence nationale inscrit dans la constitution, c’est la liberté». Cette liberté joue un rôle prépondérant dans l’essor d’un pays. C’est pour cela qu’« il n’y a pas démocratie sans la liberté, il n’y a pas développement sans liberté». «Personne ne me convaincra aujourd’hui que la démocratie béninoise n’est pas menacée par l’autocratie» a-t-il indiqué.

Cette autocratie, Abraham Zinzindohoué dit n’en avoir pas connaissance au Bénin actuellement. Il a affirmé qu’«il y a un peu plus de discipline» et qu’«il n’y a pas d’autocratie donc au contraire nous sommes dans un pays de droit». Pour lui, «il y a des lois si vous violez les lois, on va vous les appliquer». C’est pourquoi «le Bénin est un pays calme, pacifique. Vous pouvez circuler, vous pouvez aller et venir, vous pouvez critiquer tant que vous le faites dans les règles de l’art».
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