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Éditorial de Paul Amoussou : La crise d’après

Publié le lundi 28 fevrier 2022  |  La Nation
Vladimir
© Autre presse par Mikhail Metzel/AP/SIPA
Vladimir Poutine, Abdel-Fattah El-Sissi et Mahamadou Issoufou assistent à un déjeuner avec les chefs des organisations régionales africaines, en marge du sommet Russie-Afrique à Sotchi.
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Par Paul AMOUSSOU,

Depuis février 2020, le monde s’est trouvé en butte à un virus qui l’a tétanisé, lui a dicté sa loi jusqu’à récemment encore. Et puis, sans qu’on ne sache si c’est la science qui a édicté cette nouvelle donne, le coronavirus est déclaré commun à la ‘’grippe de l’hiver’’. Et fissa ! Les normes sanitaires, très strictes, par le monde, se sont allégées.
Le monde, excédé par le coronavirus qui lui coupe le souffle, semble-t-il, était pressé de passer à autre chose, au rythme effréné qui est le sien et souvent pour de vaines finalités. Il fallait tourner la page. C’est le cas, avec la crise ukrainienne. Une de ces stupidités dont les princes de ce monde ont le secret et ne peuvent se passer.
Pour que notre grosse boule bleue tourne bien, il leur faut quelque situation anxiogène, qui génère de la bile sinon de l’adrénaline ! La guerre ou l’absurde qui en tient lieu actuellement en Ukraine, était la bienvenue, pour noircir les pages blanches de l’histoire (du monde post-Covid), et dont il faut croire qu’elle ne peut s’écrire sans tumulte, sans guerre, sans conflit, sans tension. Et bien, ce sera l’Ukraine cette fois-ci, en attendant le prochain épisode de ces inepties qui animent les ‘’grands’’ de ce monde.
Si l’on consulte l’histoire pour mieux comprendre la situation ukrainienne, on retiendra qu’au terme de la crise dite des « missiles de Cuba », les puissances antagonistes de l’Est et de l’Ouest avec Russie et Etats-Unis en chefs de file, avaient convenu que personne ne devrait plus jamais chercher à pointer le bout d’un canon armé près de l’autre ; c’est bien ce qu’implique pourtant l’élargissement de l’Otan jusqu’en Ukraine, aux portes de la Russie. Ce qui légitimerait la riposte de cette dernière dont le président cherchait le prétexte pour faire entendre sa petite musique dissonante ?
L’absurde vient de ce que l’Otan, ce «machin» comme l’appelait de Gaulle et que récemment Sarkozy encourageait à dissoudre, ne sert plus à grand-chose, sinon que d’épouvantail qui n’effarouche plus personne. Si ce n’est pour encourager l’actuel maître du Kremlin à adopter la posture de ‘’seul contre tous’’ qu’affectionnent bien ses prédécesseurs aux beaux jours de la guerre froide dont Vladimir Poutine serait un nostalgique. La suite de cette triste histoire, on la connait :
c’est le drame qui se joue sous nos yeux, décortiqué avec gourmandise par les médias et à propos duquel les experts se perdent en conjectures…

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