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Rapport 2022 sur les changements climatiques : Les risques de l’inaction dévoilés

Publié le jeudi 3 mars 2022  |  La Nation
Inondation
© aCotonou.com par DR
Inondation En Afrique De L’Ouest
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Par Fulbert Adjimehossou,

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) reste droit dans ses bottes. Dans son dernier rapport publié, lundi 28 février 2022, il évoque des menaces graves et grandissantes des changements climatiques.

Le ton n’a pas baissé, il est aussi grave que les indices contenus dans le rapport dévoilé lundi par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). Le document réalisé par 270 scientifiques du monde entier montre que le changement climatique fait peser une menace grave et grandissante sur notre bien-être et la santé de la planète. Les mesures prises aujourd’hui façonneront l’adaptation de l’humanité et la réponse de la nature aux risques climatiques croissants. « Ce rapport lance un avertissement très sérieux sur les conséquences de l’inaction », a déclaré Hoesung Lee, président du Giec. Selon le document dévoilé à Berlin, le monde sera confronté à de multiples aléas climatiques inéluctables au cours des deux prochaines décennies avec un réchauffement planétaire de 1,5 °C (2,7 °F).
Le dépassement, même temporaire, d’un tel niveau de réchauffement entraînera des conséquences graves supplémentaires, dont certaines seront irréversibles. Les risques pour la société augmenteront, y compris pour l’infrastructure et les établissements humains sur les côtes de basse altitude. Le résumé à l’intention des décideurs du rapport du Groupe de travail II dénommé « Changement climatique 2022: impacts, adaptation et vulnérabilité » a été approuvé dimanche 27 février 2022 par les 195 gouvernements membres avant d’être dévoilé ce lundi.
La multiplication des vagues de chaleur, des sécheresses et des inondations excède déjà les seuils de tolérance des végétaux et des animaux, provoquant la mortalité massive d’arbres, de coraux et d’autres espèces. Du fait qu’ils surviennent simultanément, ces extrêmes météorologiques ont des répercussions en cascade de plus en plus difficiles à gérer. Ils exposent des millions de personnes à une insécurité alimentaire et hydrique aiguë, notamment en Afrique, Asie, Amérique centrale et Amérique du Sud, dans les petites îles et en Arctique. « On y insiste sur l’urgence de prendre des mesures immédiates et plus ambitieuses pour faire face aux risques climatiques. Les demi-mesures ne sont plus possibles,» a fait valoir Hoesung Lee.

Le changement climatique presse

Le rapport renferme une évaluation détaillée des impacts du changement climatique, des risques et de l’adaptation dans les villes. Il indique qu’un développement résilient face au changement climatique est déjà un défi au niveau actuel de réchauffement. Il sera plus limité si le réchauffement planétaire excède 1,5 °C (2,7 °F). Ce constat crucial souligne l’urgence d’agir en faveur du climat, en s’attachant à l’équité et à la justice. «Les éléments scientifiques sont sans équivoque : le changement climatique menace le bien-être de l’humanité et la santé de la planète. Tout retard dans l’action mondiale concertée nous ferait perdre un temps précieux et limité pour instaurer un avenir viable », renseigne Hans-Otto Pörtner, coprésident du Groupe de travail II du Giec.
Avec ces signaux, la prise accélérée de mesures ambitieuses est requise pour s’adapter au changement climatique, tout en réduisant rapidement et fortement les émissions de gaz à effet de serre. À ce jour, les progrès en matière d’adaptation sont inégaux et les écarts se creusent entre l’action engagée et ce qui est nécessaire pour faire face aux risques croissants, selon le nouveau rapport. Ces écarts sont particulièrement prononcés au sein des populations à faible revenu.
Ainsi, en restaurant les écosystèmes dégradés et en préservant efficacement et équitablement 30 à 50 % des habitats terrestres, océaniques et d’eau douce, l’humanité profitera de la capacité qu’a la nature d’absorber et de stocker le carbone et nous accéderons plus vite à un développement durable, mais la volonté politique et un financement adéquat sont essentiels. « Notre évaluation montre clairement que, pour relever ces différents défis, tout le monde (gouvernements, secteur privé, société civile) doit œuvrer de concert et en priorité à la réduction des risques, de même qu’à l’équité et à la justice, dans le processus décisionnel et l’investissement », a affirmé Debra Roberts, coprésidente du Groupe de travail II du Giec. Cela devra permettre de concilier des intérêts, des valeurs et des visions du monde qui divergent.

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