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BIODEV2030: Les acteurs tiennent leur premier Café Biodiversité

Publié le mardi 15 mars 2022  |  Matin libre
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© Autre presse par dr
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Dans le cadre de la réalisation du Projet BIODEV2030, les différentes parties prenantes, sur invitation de l’ONG Eco-Bénin et la Direction générale des eaux, forêts et chasse, ont tenu leur premier Café Biodiversitė. La «Biodiversité et l’exploitation forestière : cas de la Sylviculture», c’est la thématique qui a alimenté les débats. C’était vendredi 11 mars 2022 à Cotonou.



Aux dires de Is Deen Akambi, Assistant technique du projet de facilitation d’engagement pour la Biodiversité, BIODEV2030, «ce Café Biodiversité, parce qu’il faut échanger de façon simpliste avec les différents acteurs de la biodiversité, échanger sur un certain nombre de notions en lien avec la thématique Biodiversité sans pour autant être classique dans un atelier de formation. C’est un échange Be to Be». A l’entendre, l’importance de ce Café est de commencer les prémices d’un dialogue avec les secteurs privés qui dans leurs différentes activités impactent la biodiversité afin d’avoir à terme, un plan d’action limitant la réduction de ces impacts sur la biodiversité d’ici 2030. Ne pouvant pas, indique-t-il, commencer un dialogue sans se connaître, sans que la compréhension de la biodiversité ne soit la même à tous les niveaux, ce cadre a été créé. «Nos attentes c’est de faciliter la compréhension d’un certain nombre de notions avec les différents acteurs», confie Is Deen Akambi.

Et, pour ce premier numéro qui porte sur la Sylviculture l’objectif est de sensibiliser les acteurs privés par sous-secteur de la Sylviculture, à la valeur de la biodiversité et à la façon de mesurer les impacts et dépendances. Une trentaine d’acteurs issus de l’administration publique, du secteur privé et de la société civile étaient présents à ce rendez-vous du donner et du recevoir meublé de communications diverses.

Au Bénin, le projet BIODEV2030 est mis en œuvre par Eco-Bénin avec le Programme Afrique Centrale et Occidentale (PACO) de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) en étroite collaboration avec les différents départements ministériels en charge de l’environnement et la gestion de la biodiversité. Pour le Coordonnateur de l’ONG Eco-Bénin, Gautier Amoussou, dans la première étape du projet BIODEV2030, une évaluation nationale des menaces pour la biodiversité basée sur des données scientifiques a été conduite par le Laboratoire d’Écologie Appliqué (LEA) sous la responsabilité du Pr Sinsin (rapport finalisé). Cette étude a identifié les principales menaces pour la biodiversité nationale et les secteurs économiques connexes ayant les plus grands impacts. Les résultats de l’évaluation ont été revus et discutés lors d’un atelier par les acteurs techniques nationaux et de consultations des acteurs sectoriels nationaux. Suite à l’évaluation et au diagnostic scientifique des menaces nationales et sectorielles sur la biodiversité à partir des différentes données disponibles, le projet établira également une communauté de pratique au niveau de chaque pays afin d’exploiter efficacement l’interface science-décision en vue de construire un agenda national cohérent et intersectoriel pour atteindre l’objectif d’ici 2030.

Dans un contexte mondial et national de déclin de la biodiversité induit par les activités anthropiques sources de pressions sur les écosystèmes fournisseurs de biens et services, il est urgent, rappelle le Représentant du Directeur général des eaux, forêts et chasse, de s’intéresser à l’état actuel de cette biodiversité afin de renforcer et de définir des actions concrètes capables de renverser la tendance. Le Bénin, conscient de cette situation de déclin de la biodiversité a initié plusieurs actions de restauration et de préservation de la biodiversité à travers l’administration publique, les ONGs et les organisations internationales. Cependant, le but ultime qui est de renverser la tendance actuelle de la perte de biodiversité semble ne pas encore porter ses fruits de façon palpable, signifie-t-il. Une structuration des priorités d’actions et des secteurs clés est donc importante afin de donner un sens au processus de restauration et de conservation de la biodiversité à travers la réduction des menaces.

Présent à ce premier numéro de Café biodiversité, Faouzi Maamouri, Coordonnateur régional de l’UICN a salué la fédération des acteurs autour de l’initiative. «Nous à l’UICN on veut travailler ensemble pour la préservation de la nature», encourage-t-il. Financé par l’Agence française de développement (AFD), le projet BIODEV2030 vise à intégrer la biodiversité dans les secteurs économiques clés de 16 pays pilotes dont le Bénin.
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