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ROBERT GBIAN du Bloc Républicain : « On peut constater qu’il y a une précampagne précoce, mais au Bloc Républicain, tout est question d’organisation et de respect des lois… »

Publié le mercredi 23 mars 2022  |  Fraternité
Robert
© Autre presse par DR
Robert Gbian
2ème vice-président de l’Assemblée nationale
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Les prochaines élections législatives sont fixées au 8 janvier prochain. Déjà, qu’avez-vous à dire par rapport à la décision de la Cour Constitutionnelle qui a pris de court certaines chapelles politiques ?
Le Code électoral adopté par le Parlement est resté en harmonie avec la Constitution révisée par l’Assemblée nationale. Il contient les dispositions qui permettront l’alignement des mandats électifs en vue des réformes dans la perspective des élections générales de 2026. Dire que la décision de la Cour, a pris de court certaines chapelles politiques, c’est un peu exagéré. Les députés savaient ce qu’ils votaient. Donc à la limite, on peut dire que pour certains, un doute subsistait quant à la date de mise en application de cette disposition. Pour moi, ce sont les moins nombreux. Sinon nous sommes nombreux à envisager cette date pour les élections et le Conseil électoral s’est tourné vers la Cour constitutionnelle pour lever toute équivoque sur les différentes dates de mise en application des dispositions du Code électorale. Le juge constitutionnel n’a rien inventé, il a clarifié que le scrutin des élections législatives pour le renouvellement des membres de l’Assemblée nationale aura lieu le 8 janvier prochain et nous nous tenons à ça au Bloc Républicain.

Le leitmotiv d’un parti politique, c’est la conquête du pouvoir d’Etat par la voie des urnes. Pouvez-vous nous lever un coin de voile sur ce que vous envisagez vendre aux électeurs afin qu’ils soient acquis à votre cause ?
Merci. Vous savez, c’est tout à fait normal que nos mandants veuillent s’enquérir de ce que nous faisons en leur nom pour leur épanouissement à l’Assemblée nationale. Mais les députés du Bloc Républicain n’ont pas attendu être à moins d’un an des élections législatives pour aller vers leurs mandants. De façon régulière et même en pleine session parlementaire, nous nous soumettons à l’exercice de la reddition des comptes. Nous leur expliquons l’importance des lois que nous votons. Par ailleurs, nous portons assistance à nos mandants quelles que soient les circonscriptions électorales en cas de sinistres. Certes, on peut constater qu’il y a une précampagne précoce sur le terrain au niveau des états-majors des partis politiques, mais au Bloc Républicain, tout est question d’organisation et de respect des lois de la République. Le temps de la campagne électorale pour les législatives viendra et nous sommes certains que nous n’aurons pas de difficulté à rencontrer à nouveau nos mandants puisqu’ils sont habitués à nous.

La 9ème législature comptera 109 députés et au moins 24 femmes issues des 24 circonscriptions électorales. Cela fait beaucoup de dossiers à présenter et sans doute, un casse-tête dans le positionnement des candidats. Quel bilan peut-on faire de la 8ème législature même si ce n’est pas encore la fin ?
C’est heureux que nous soyons arrivés à cette étape de la démocratie béninoise. Ce n’était pas évident. Mais nous avons réussi à rendre possible la présence de plus de femmes dans les instances dirigeantes de notre pays et précisément au Parlement dès la prochaine législature. Il revient maintenant à chaque formation politique de tenir compte de cette disposition du Code électoral. La question de positionnement ne devrait pas se poser pour un parti politique qui fonctionne sur la base de ses textes à l’interne. C’est le lieu d’inviter les femmes à plus d’engagement politique. Ceci étant, pour répondre à votre question, vous conviendrez avec moi que nous ne saurions faire tout le bilan de la huitième législature dans une interview. Le moins qu’on puisse dire est que cette législature, tout en innovant sur plusieurs plans comme celui des réformes au niveau de l’administration, a joué pleinement les deux missions qui lui sont dévolues à savoir le vote des lois et le contrôle de l’action gouvernementale. Plusieurs lois ordinaires à portées hautement sociales ont été votées. Nous sommes donc fiers d’avoir contribué à toutes ces actions qui durent depuis le début de la législature jusqu’à présent.

Justement, en matière de contrôle de l’action gouvernementale, la 8ème législature s’est moins illustrée. Qu’en dites-vous ?
Pour ma part, le contrôle du gouvernement ne s’est jamais arrêté. Le fait d’avoir un accès facile à l’information a fait que certaines questions n’ont pas été exposées à la place publique avant d’avoir connu des réponses. C’est en partie dû au bon rapport entre l’exécutif et le Parlement. Par ailleurs il y a eu que l’Assemblée nationale, 8ème législature a déjà dépêché deux missions d’informations et de contrôle sur le terrain ; notamment pour évaluer les prestations de services offertes aux populations par l’hôpital de zone de Lokossa et le Centre hospitalier départemental du Zou à Lokossa. Ces deux missions rentrent dans le cadre de la mise en œuvre du contrôle de l’action gouvernementale par la Fiche d’évaluation citoyenne créée par le Parlement. Par ailleurs, une mission d’informations et de contrôle a été dépêchée à l’ex-Conseil national des chargeurs du Bénin pour évaluer la gestion financière de cette société d’Etat. La législature n’étant pas finie, nous pensons que le temps qui reste sera mis à profit pour accroître les performances en matière du contrôle de l’action gouvernementale.

Avant la campagne, la précampagne a déjà commencé avec son cortège de promesses électorales. En toute sincérité, que valent aujourd’hui les promesses des acteurs politiques quand on sait que généralement après les votes, c’est l’indifférence ?
Vous devez comprendre que depuis l’avènement du régime de la rupture, les choses ne sont plus comme avant. Les populations comprennent de mieux en mieux que ce ne sont pas les députés qui construisent les routes, les adductions d’eaux, les ponts, les écoles, les centres de santé etc. Les populations comprennent que c’est le gouvernement qui mène des actions de développement sur la base d’un programme d’actions. Nous avons connu un PAG 1 et nous venons d’amorcer un PAG 2.
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