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Partenariat entre faitières des communes du Bénin et du Togo : ensemble pour un partage d’expériences

Publié le mercredi 23 mars 2022  |  La Nation
Luc
© Autre presse par DR
Luc Attropko, le maire de la ville de Cotonou
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Par Joel TOKPONOU,

L’Association nationale des communes du Bénin et la Faîtière des communes du Togo ont signé une convention de partenariat qui leur permettra d’échanger les expériences et les bonnes pratiques. Une coopération Sud-Sud qui s’impose en modèle dans la sous-région.
C’est une innovation dans la coopération décentralisée. Et elle est porteuse d’espoir d’un mieux-être pour les communautés à la base. Les associations faîtières des communes du Bénin et du Togo unissent leurs forces pour mieux réussir. Ils ont scellé leurs liens à travers une convention de partenariat signée, mardi 15 mars dernier, au siège de l’Association nationale des communes du Bénin à Abomey-Calavi. Dès cet instant, les deux faîtières pourront, à travers ce cadre d’information, d’échanges de bonnes pratiques et d’actions conjointes en faveur des collectivités locales, collaborer formellement dans plusieurs domaines. La convention prend en compte plusieurs secteurs d’activité dont le renforcement des capacités des agents de l’administration communale, la coopération décentralisée, le centre des ressources documentaires, la mutualisation des interventions des partenaires.
Pour en arriver là, les deux parties ont fait du chemin. Tout a commencé à Bruxelles lors d’une rencontre où Luc Atrokpo, président de l’Association nationale des communes du Bénin et Yawa Florence Kouigan, son homologue de la Faîtière des communes du Togo (Fct), ont jeté les bases d’une collaboration pour un mieux-être des collectivités territoriales de leurs deux pays. Des pays unis par leurs peuples, la géographie, l’histoire, la culture, les valeurs, etc. En clair, une collaboration s’imposait naturellement entre ces deux faîtières et Bruxelles n’a été que le déclic.
Après Bruxelles, il y a eu la rencontre d’Atakpamè au Togo. Luc Atrokpo s’était rendu dans la ville togolaise pour y rencontrer sa collègue de cette localité, en février dernier. « Il y a un mois, vous avez eu l’extrême amabilité de venir à Atakpamè pour nous réitérer une volonté partagée de progresser ensemble », rappelle Yawa Kouigan. C’était alors l’occasion de poursuivre les discussions et d’impliquer les cadres techniques de leurs institutions pour un aboutissement rapide du processus de signature de la convention de partenariat.

Un engagement commun

Le mariage de cœur et de raison entre l’Ancb et la Fct est consommé. A la cérémonie de cette union, leurs deux responsables n’ont pas manqué d’expliquer les fondements de leur acte. « Nous partageons la conviction que les solutions aux grands problèmes de l’heure sont d’abord endogènes et locales, et nos communautés vivent les mêmes réalités. C’est pourquoi la coopération entre les villes sœurs de nos pays nous paraît le chemin idéal pour le développement de nos communautés », lance la présidente de la Fct. Ce discours fait écho auprès de son homologue béninois qui lui donne l’illustration concrète. «Une initiative qui a fait bonne recette à Lomé a de fortes chances de produire des résultats encourageants à Cotonou, et vice versa. De la même manière, un phénomène naturel qui constitue une menace pour la ville d’Atakpamè peut également l’être pour une ville béninoise comme Savalou », a répondu Luc Atrokpo. De ce fait, dans une marche isolée et solitaire, les impacts des actions sociales seront limités, voire marginaux, a-t-il ajouté. Puis, extrapolant la cérémonie de ce jour, le maire de Cotonou insiste sur la nécessité de la coopération entre les faîtières des pays du Sud. «La coopération décentralisée Nord- sud est un outil important de mobilisation des ressources extérieures qui nous permet de financer beaucoup de projets de construction d’infrastructures sociocommunautaires au profit des communautés à la base. Mais nous ne devons pas négliger la coopération sud – sud qui nous offre l’opportunité d’apprendre des expériences de nos voisins pour mieux faire », a-t-il conseillé. Une manière pour lui d’annoncer des signatures de convention avec d’autres faîtières.
Pour sa part, la présidente de la Fct ne tarit pas d’éloges envers son homologue pour la célérité du processus, l’ouverture d’esprit des cadres et le désir de mettre la vingtaine d’années d’expérience de l’Ancb au service de la Fct qui en compte seulement deux. Elle se montre d’ailleurs très confiante en la réussite de cette collaboration. « Vous avez soigneusement allié convivialité, fraternité et coopération formant un modèle particulièrement attrayant auquel nous nous souscrivons entièrement et qui fonde notre conviction que nous sommes en train de jeter les bases d’un partenariat fructueux et bénéfique pour nos collectivités territoriales et nos populations », a-t-elle conclu.
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