Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Zone industrielle de Glo-Djigbé : le site prêt à l’exploitation d’ici juin

Publié le mercredi 23 mars 2022  |  La Nation
Zone
© Autre presse par DR
Zone industrielle de Glo-Djigbé
Comment


Par Anselme Pascal AGUEHOUNDE,


La zone industrielle de Glo-Djigbé prend corps. Les travaux de la première phase couvrant 400 hectares sont réalisés à plus de 92 %. Le site va abriter la crème des industries de transformation et les dispositions sont prises pour faire de cette zone un pôle de développement tel que le Bénin n’en a jamais connu. Plus d’une vingtaine d’entreprises ont déjà commencé à s’installer et des recrutements sont lancés.

Couvrant 400 hectares, la première phase du projet de construction et d’aménagement de la zone industrielle de Glo-Djigbé est réalisée à plus de 92 %. Le gouvernement a œuvré pour la mise en place d’infrastructures majeures sur le site. Les installations sont faites pour l’approvisionnement en eau, la fourniture en énergie électrique et la disponibilité de la fibre optique. Les infrastructures routières sont en réalisation à l’intérieur comme à l’extérieur du site, avec l’élargissement de la chaussée et la mise en place d’un giratoire à la hauteur de l’entrée principale de la zone. Les entrepôts qui vont abriter les usines de transformation et les aires de séchage de matières premières sont en finalisation. Des investisseurs se sont déjà manifestés pour s’installer dans la Zone industrielle de Glo-Djigbé (Gdiz). Parmi ceux-ci, figurent plusieurs entreprises béninoises. La Société d’investissement et de promotion de l’industrie (Sipi Bénin Sa) a signé des contrats de réservation avec 26 entreprises parmi lesquelles des industries de transformation de noix de cajou, des industries de filature, de tricotage et de tissage du coton, des industries de confection de vêtements, des industries agroalimentaires, des usines pharmaceutiques, des usines d’assemblage d’engins et de smartphones. Le tout pour une valeur estimée à 500 millions de dollars Us. Certaines industries ont déjà démarré la construction de leurs usines de production. D’ici mai 2022, la première phase des travaux sera bouclée et les premières infrastructures seront mises en service. L’Agence de promotion des investissements et des exportations (Apiex) et la Société d’investissement et de promotion de l’industrie (Sipi Bénin Sa) font déjà diligence auprès du gouvernement pour la libération complète et la remise des 1240 hectares supplémentaires au partenaire technique en vue de la poursuite des travaux. « Avec cette zone, le Bénin attirera davantage les investisseurs afin de capter la plus-value des produits locaux autrefois exportés sans transformation », avait soutenu Laurent Gangbès, directeur général de l’Apiex, face aux députés en visite sur le site. Faut-il le rappeler, la Gdiz est un projet conçu et mis en œuvre par le gouvernement avec l’appui de l’Assemblée nationale qui a créé un cadre législatif favorable à la mise en place d’une telle zone.

Plus de 350 mille emplois !

La Zone industrielle de Glo-Djigbé aura un fort impact social avec la création de plus de 350 mille emplois. 100 mille emplois sont prévus dans le secteur de la transformation de la noix de cajou, du karité, de l’ananas, du soja… ; et 200 à 250 mille emplois dans le secteur de la filature, du tissage et de la confection de vêtements… Un processus de recrutement de mille jeunes a déjà été lancé pour les industries du textile; et il en sera ainsi chaque mois. Ces jeunes seront formés dans les centres de formation mis en place dans la Gdiz puis en usine. Au terme de leur formation, ils recevront des attestations qui leur permettront de faire valoir leurs compétences. Trois usines de production sont déjà en cours d’installation dans la zone. Chaque usine va recruter 5 mille personnes et les trois usines vont transformer seulement 2,7 % du coton béninois… Il y a non seulement de la disponibilité pour les industries désireuses de s’installer mais aussi de réelles opportunités d’emplois. « Nous aurons deux usines de transformation de cajou qui seront opérationnelles d’ici juin 2022. Ces deux usines vont transformer 60 mille tonnes de noix de cajou », a ajouté le directeur général de la Sipi. La mise en place de la Gdiz va induire une augmentation de l’exportation qui va passer de 5 à 10 milliards d’ici 10 ans et une augmentation du Pib de 4 à 7 milliards de dollars d’ici 2030. « Cette zone va contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations et favoriser le développement économique du Bénin », a réaffirmé Létondji Beheton, directeur de la Sipi Bénin S.a.

Une zone neutre en carbone!

Pas d’inquiétude à se faire du point de vue environnemental et énergétique. Des dispositions sont prises pour limiter la pollution et ses effets néfastes sur les populations environnantes. Le directeur de la Sipi a rassuré de l’étude d’impact environnemental global réalisée sur les 1640 hectares. Il fait savoir que la zone sera neutre en carbone. Pour ce qui concerne les usines textiles, elles fonctionneront avec des machines de dernière génération de sorte qu’il n’y ait pas de déchets… Les déchets qui vont résulter de la transformation de la noix de cajou seront transformés en huile et les résidus de cette deuxième transformation serviront à faire du charbon, de sorte qu’il y aura zéro déchet. Chaque usine fait l’objet d’une étude d’impact environnemental et reçoit un certificat de conformité avant de s’installer. Aussi, la zone a-t-elle fait l’objet d’un plan d’aménagement global. Au total, c’est 10 mille hectares qui ont été déclarés d’utilité publique. Par ailleurs, les sources d’approvisionnement en énergie sont diversifiées… Une centrale solaire de 300 Mw sera installée et les industries auront des panneaux solaires sur les hangars et entrepôts. En outre, la deuxième centrale thermique prévue à Maria-Gléta sera plutôt installée dans la zone pour un mix énergétique et pour garantir l’autonomie énergétique…
Une zone spéciale, des avantages spéciaux !

Dans la Zone industrielle de Glo-Djigbé, il est prévu deux régimes notamment le régime des exportations et le régime des échanges intracommunautaires. Le régime des exportations concerne les entreprises dont le marché est tourné vers l’extérieur, au-delà de la Cedeao. Elles bénéficient d’une exonération totale des droits de douane et de procédures simplifiées de transferts de biens et de marchandises importées vers la zone. Le deuxième régime est celui des échanges intracommunautaires et concerne les industries dont le marché est le Bénin et la sous-région. Elles bénéficient d’une exonération des droits de douanes sur les machines, matériels, équipements accessoires et pièces détachées en lien avec la production, de procédures simplifiées de transferts de biens et de marchandises importées vers la zone et du certificat d’origine communautaire. A en croire Laurent Gangbès, les dispositifs mis en place dans la Zone économique de Glo-Djigbé sont exceptionnels dans toute la sous-région et vont drainer les investisseurs. Sur le site, il y aura une zone commerciale, une grande zone industrielle, un guichet unique, un dispensaire, des hôtels ; des infrastructures routières ; deux centres de formation au métier du textile… Il est également prévu la construction de milliers de logements pour offrir aux usagers et investisseurs, un cadre d’exploitation optimal.
Commentaires