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Célébration de la journée internationale des forêts: Le PMF-FEM et le PNUD appuient la gestion durable de la forêt de Tanhounzoun

Publié le jeudi 24 mars 2022  |  Matin libre
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© Autre presse par dr
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e 21 mars de chaque année, la communauté internationale célèbre la journée internationale des forêts. Cette année, le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres encourage dans son message les populations à renouveler leur engagement pour des forêts saines et des moyens de subsistance encore plus sains. Allons à la découverte de la forêt sacrée de Tanhounzoun où, avec l’appui du Programme de Microfinancements du Fonds pour l’Environnement Mondial, le Programme des Nations Unies pour le développement appuie des activités alternatives au profit des jeunes et des femmes pour la conservation de la biodiversité et la gestion durable de cette forêt.

La forêt sacrée de Tanhounzoun est située dans le village Kingbè, arrondissement de Oungbègamé dans la commune de Djidja. Elle joue un rôle très important au sein de la communauté. Cependant, elle est confrontée à une dégradation due à la pression anthropique, malgré son caractère sacré. En plus de la pratique de l’agriculture sur brûlis, la forêt est menacée par le pâturage pour le bétail, le vieillissement des arbres, les feux de végétation et le non -respect des interdits. On enregistre la diminution du couvert végétal, la fuite et la disparition de certaines espèces fauniques. Cette forêt est passée d’une superficie de 100 ha à 16,08 ha aujourd’hui.

Depuis mai 2019, le PMF-FEM a financé un projet de conservation de la forêt sacrée de Tanhounzoun mis en œuvre successivement par l’ONG Espoir Pour Tous, puis l’ONG BASE.

Ce projet propose une alternative économique aux populations riveraines par la mise en place d’activités génératrices de revenus notamment la fabrication des canaris frigo, la vannerie, l’apiculture et la production de moutarde à base de néré. Les canaris frigo constituent une forme d’adaptation communautaire aux changements climatiques. Ils servent à la conservation des produits vivriers sur une longue durée malgré les fortes chaleurs qu’on enregistre.

Le projet contribue à travers ces différentes interventions, à la gestion durable des ressources forestières de Tanhounzoun, à la réduction des effets des changements climatiques, à la conservation de la biodiversité et à l’amélioration de la sécurité alimentaire avec l’accompagnement fait aux femmes. La pression anthropique sur la forêt de Tanhounzoun est réduite par la promotion des activités génératrices de revenus et par la réduction des pertes des produits vivriers. Des règles de gestion communautaire sont retenues ensemble avec la population et un mécanisme communautaire est mis en œuvre pour la gestion durable de la forêt.

Dans la première phase du projet (2019 à 2021), le programme PMF-FEM a appuyé 140 bénéficiaires dont les gardiens de la forêt, les hommes et les femmes dans l’apiculture. Il a permis aussi la délimitation physique de la forêt par un ceinturon et la reconstitution du couvert forestier avec le reboisement de centaines de plants.

Djidja étant encore une commune rurale, tous les villages qui y sont situés ne disposent pas encore de l’énergie conventionnelle ni des matériaux électro ménagers pour la conservation de leurs vivres. Les ressources alimentaires acquises avec les faibles revenus dont dispose la population ne se conservent pas sur une longue durée.

La commune dispose toutefois de certaines matières premières dont l’argile, qui peut servir à faire de la poterie et spécifiquement les « canaris frigo » qui ont la particularité de conserver les vivres à l’état frais et éviter leur détérioration. Les produits forestiers non ligneux tels que les fruits du néré sont disponibles dans la forêt de Tanhounzoun et peuvent être valorisés. Le village regorge de plants de bambou.

Avec l’encadrement technique de l’ONG BASE, les femmes organisées en groupement sont formées dans la poterie, la vannerie et la production de néré. Ces trois activités ont été identifiées ensemble avec la communauté et sont axées sur les femmes. Les activités génératrices de revenus améliorent la résilience des femmes face aux changements climatiques et leur pouvoir d’achat. Les femmes sont capables aujourd’hui de fabriquer des vases, des plats, des casseroles, des gobelets, des canaris frigo et des canaris incubateurs de chaleur pour poussin à défaut d’utilisation d’incubateur moderne.

L’un des acteurs clés de la conservation de la forêt de Tanhounzoun est Dah TANHOUNNON DEME, gardien de la forêt qui veille chaque année au reboisement de la forêt avec l’appui de l’administration forestière de Djidja. Très dévoué à la cause communautaire, il est source de motivation pour les femmes bénéficiaires, qui sont très contentes des revenus qu’elles gagnent de leurs activités de poterie, de vannerie ou de fabrication de la moutarde locale à base du néré.

A l’occasion de cette journée internationale des forêts, quelques plants ont été mis en terre avec l’appui du Capitaine des Eaux et Forêts, M. Rodrigue Djossou.

Les difficultés majeures rencontrées par les femmes sont l’accessibilité au site de la matière première qui est l’argile en saison de pluie en ce qui concerne la poterie et la maniabilité du bambou en saison sèche pour la vannerie. L’apiculture reste praticable en toute saison. La durabilité des interventions est assurée sur le plan financier par l’appui aux activités génératrices de revenus, sur le plan social par l’identification participative et inclusive des règles de gestion et sur le plan institutionnel par la responsabilisation des autorités locales.

Message du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, à l’occasion de la Journée internationale des forêts, édition 2022

Des forêts saines sont essentielles pour le bien-être des personnes et de la planète. Les forêts agissent comme des filtres naturels, nettoyant notre air et notre eau, et sont un sanctuaire pour la diversité biologique. Parce qu’elles influent sur le régime des précipitations, rafraîchissent les zones urbaines et absorbent un tiers des émissions de gaz à effet de serre, elles contribuent à réguler notre climat. De nombreux peuples autochtones et communautés trouvent dans les forêts leur subsistance, leurs remèdes, leur nourriture et leur refuge.

Les engagements pris pour mettre fin à la déforestation ont été clairs et nets et, dans certaines régions, ont permis de la ralentir. Pourtant, chaque année, nous continuons de dégrader et de détruire une dizaine de millions d’hectares de forêts. Le monde doit impérativement appliquer la récente Déclaration de Glasgow sur les forêts et l’utilisation des terres ainsi que les autres instruments visant à protéger nos forêts.

Il est temps de voir une action concrète et crédible sur le terrain. Ainsi, il faut arrêter les modes de consommation et de production non durables qui mettent en péril nos forêts et aider les pays et les populations qui en ont besoin à adopter une gestion durable des forêts.

En cette Journée internationale des forêts, renouvelons notre engagement en faveur de forêts saines pour des moyens de subsistance encore plus sains.
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