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Cherté de la vie: Enfin, le gouvernement reconnaît sa part dans le calvaire des Béninois

Publié le jeudi 24 mars 2022  |  Matin libre
Vernissage
© Autre presse par Presidence
Vernissage « Art du Bénin d’hier et d’aujourd’hui, de la restitution à la révélation » sous la présidence du Président de la République, Monsieur Patrice TALON, ce samedi 19 février 2022 dans le cadre de l’exposition publique diptyque au Palais de la Marina
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(Le suivi rigoureux : le vrai challenge)

Un ouf de soulagement. C’est ce que nombre de béninois poussent depuis le rendu du Conseil des ministres tenu hier, mercredi 23 mars 2022. Conseil à l’issu duquel le gouvernement a enfin décidé d’exonérer sur une période de trois mois, certains produits de la Tva et de réduire les frais de douane sur d’autres. N’est-ce pas ce qu’il fallait faire depuis?



L’attente aura été longue. Très longue pour le peuple béninois qui n’en pouvait plus d’avoir l’estomac dans les talons du fait de la hausse successive des prix des denrées alimentaires. Votre journal Matin Libre y aura, pour sa part, consacré ses colonnes dans différentes parutions, invitant le gouvernement à revoir les taxes douanières au Port de Cotonou et aux frontières. En réalité, dans les marchés, les plaintes y sont beaucoup plus relatives. Vendeurs en gros et détaillants dénonçaient cela avec véhémence. Mais de tout temps, pour le gouvernement, le Coronavirus en serait la cause principale.

Ainsi, en sa séance du Conseil des ministres du mercredi 16 juillet 2021, et en raison de la hausse des prix des produits observée sur le marché, le gouvernement du président Patrice Talon va décider d’empêcher «la sortie incontrôlée de produits agricoles». Mais face toujours à la tendance haussière des prix des denrées, il va, à nouveau, en Conseil des Ministres du mercredi 02 février 2022, marqué entre autres, son accord pour l’instauration de redevances à l’exportation sur certains produits. Ces redevances, pour le gouvernement, «consistent en l’application de taux de majoration du prix moyen de vente actuel dans l’ordre de : – 20% pour les produits dont les besoins de consommation interne sont très élevés ; 10% pour les produits dont l’offre dégage un excédent par rapport à la demande nationale ».

« Par ailleurs, en vue d’encourager les exportations par la voie maritime des produits tels que le gari, les noix de cajou, le maïs, le karité et le soja, il est institué une redevance supplémentaire de sécurisation des exportations par voie terrestre. Il sera ainsi prélevé 10 FCFA/kg sur le karité, 20 FCFA/kg sur les noix de cajou, 30 FCFA/kg sur le soja et 50 FCFA/kg sur le maïs et le gari». Le reste, nous le savons. Une mesure que des observateurs, en son temps, estimaient encore loin de la réalité. Pour eux, il va falloir des mesures supplémentaires. « Bénin/Hausse des prix des produits vivriers : Le gouvernement n’y est pas encore », avait titré Matin Libre.



Exonération et réduction des frais de douane

Des produits exonérés de la TVA et des droits de douane réduits sur l’ensemble des produits importés. C’est ce qu’ont décidé le président Patrice Talon et son gouvernement au cours du Conseil des ministres tenu hier.

Extrait : «…A cet effet, il est décidé, pour une période de trois mois de : la poursuite de l’application d’un taux forfaitaire libératoire de TVA sur le riz importé. Ainsi, le sac de 50 kg de riz ordinaire passe de 20.500 FCFA à 18.450 FCFA à Cotonou ; – l’exonération de la TVA sur les huiles végétales importées ou produites localement. Les prix à Cotonou passent donc de : 30.000 FCFA à 25.424 FCFA (soit 1.017 FCFA le litre au détail au lieu de 1.200 FCFA actuellement) pour l’huile de coton locale ; 27,500 FCFA à 23.305 FCFA (soit 932 FCFA le litre au détail au lieu de 1.100 FCFA actuellement) pour l’huile de palme raffinée locale ; 27.500 FCFA à 23.305 FCFA (soit 932 FCFA le litre àu détail au lieu de 1.100 FCFA actuellement) pour l’huile de palme raffinée importée ; l’exonération de la TVA sur la farine de blé importée ou produite localement, dont les prix du sac de 50 kg passent respectivement de 25.000 FCFA à 20.000 FCFA et de 23.500 FCFA à 19.915 FCFA à Cotonou. Ce qui justifie le maintien du prix du pain à 125 FCFA la baguette de 160 g et 150 FCFA celle de 200 g ; la mise en œuvre d’un abattement de 50% sur le prix des frets maritimes et de 2/3 pour les frets aériens pour le calcul des droits de douane à liquider. Cette mesure permet de réduire les droits de douanes sur l’ensemble des produits importés et de baisser leurs prix de vente aux consommateurs…». De nouvelles mesures destinées, selon le gouvernement, à soulager les consommateurs face à la cherté des produits. Seulement…



Le suivi sur le terrain : le vrai défi

Même si ça a mis du temps et que ces mesures ne tiennent que sur trois mois, il faut reconnaître qu’elles sont salutaires. Cependant, le vrai défi pour que l’effet soit réellement constaté dans les foyers et dans les assiettes, c’est le suivi strict de l’application des différentes mesures prises. Et là, le Ministère du commerce de Shadiya Assouma doit sortir de son état de somnolence et veiller à la masse (poids) et aux prix sur le marché à travers des descentes inopinées. En réalité, en l’absence de ce contrôle, ce sera toujours la valse des prix.

La Rédaction
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