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Mesures du gouvernement contre la cherté de la vie: La Csa s’en réjouit et exprime des inquiétudes

Publié le vendredi 25 mars 2022  |  Matin libre
Anselme
© aCotonou.com par DR
Anselme Amoussou,Secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes (Csa)
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Après avoir longtemps interpellé le gouvernement sur la situation suffocante des populations liée à la cherté de la vie, la Confédération des syndicats autonomes (Csa-Bénin) s’est réjouie des mesures prises par le gouvernement contre la hausse des prix des denrées et autres. Dans un communiqué rendu public ce mercredi, 23 mars 2022, la Confédération a toutefois exprimé des inquiétudes.



En sa séance du Conseil des ministres du mercredi, 23 mars 2022, le gouvernement a adopté une kyrielle de mesures de soutien aux populations face à la flambée des prix de certains produits de grande consommation. Alors que la Csa-Bénin a toujours déploré une certaine indifférence des autorités béninoises face à la cherté de la vie, aux difficultés économiques et sociales des populations, la Confédération n’a pas manqué de témoigner sa gratitude au gouvernement pour les mesures prises. “Le conseil des ministres de ce mercredi 23 mars 2022 a finalement rendu publiques un certain nombre de mesures dénommées mesures de soutien aux populations face à la flambée des prix de certains produits de grande consommation. La CSA-Bénin fait l’heureux constat que dans ce paquet de mesures annoncées, il y a des mesures fiscales significatives notamment sur les frets maritimes et aériens qui connaissent un abattement de façon à réduire les frais de douanes, les allègements ou exonérations de TVA qui devraient contribuer à réduire le prix du riz ou à maintenir celui du pain , etc. La CSA-Bénin apprécie cet effort fait par le gouvernement et l’en félicite“ a fait savoir Anselme Amoussou, secrétaire général de la Csa-Bénin.

Des inquiétudes de la Csa-Bénin…

La Confédération des syndicats autonomes du Bénin reste toutefois sceptique et s’interroge. “Tout en se félicitant de cette réaction positive du gouvernement, la CSA-Bénin tient toutefois à exprimer quelques inquiétudes sous forme de questionnement : Pourquoi nombre de mesures annoncées par le gouvernement ne concernent-elles que la ville de Cotonou alors même que l’inflation est d’effet national et que les populations se plaignent dans toutes les localités ? Pourquoi les mesures relatives au prix du gas-oil, du ciment ont-elles une portée de trois mois et avec l’échéance du mois de juin 2022 ? Pourquoi ces mesures ne prennent-elles pas en compte l’essence et le pétrole qui sont pourtant des produits de très grande consommation pour les citoyens moyens? Pourquoi la constitution d’un stock de stabilisation des prix des produits vivriers n’est-elle pas envisagée? Pourquoi le gouvernement continue-t-il de garder le silence sur son engagement à revaloriser les salaires des travailleurs du privé, du public et des retraités en cette année 2022 ?“ s’interroge le responsable syndical. Par ailleurs, la Csa-Bénin “réitère son attente de dialogue sincère et responsable avec le gouvernement pour que les échanges aboutissent à la mise en application effective des mesures annoncées par le Conseil des Ministres ; à l’extension des mesures d’allègement et de subvention à une liste plus significative de produits de grande consommation et à l’échelle de toute l’étendue du territoire national à la revalorisation effective des salaires et des pensions des travailleurs et retraités du privé et du public ; à la hiérarchisation des salaires et à l’augmentation du SMIG.

Quid des mesures prises par le gouvernement…

Face à la cherté de la vie, le gouvernement béninois a adopté des mesures de soutien aux populations. Ceci, au cours du Conseil des ministres de ce mercredi, 23 mars 2022. «…A cet effet il est décidé, pour une période de trois mois, de : la poursuite de l’application d’un taux forfaitaire libératoire de TVA sur le riz importé. Ainsi, le sac de 50 kg de riz ordinaire passe de 20.500 FCFA à 18.450 FCFA à Cotonou ; l’exonération de la TVA sur les huiles végétales importées ou produites localement. Les prix à Cotonou passent donc de : 30.000 FCFA à 25.424 FCFA (soit 1.017 FCFA le litre au détail au lieu de 1.200 FCFA actuellement) pour l’huile de coton locale ; 27.500 FCFA à 23.305 FCFA (soit 932 FCFA le litre au détail au lieu de 1.100 FCFA actuellement) pour l’huile de palme raffinée locale ; 27.500 FCFA à 23.305 FCFA (soit 932 FCFA le litre au détail au lieu de 1.100 FCFA actuellement) pour l’huile de palme raffinée importée ; l’exonération de la TVA sur la farine de blé importée ou produite localement, dont les prix du sac de 50 kg passent respectivement de 25.000 FCFA à 20.000 FCFA et de 23.500 FCFA à 19.915 FCFA à Cotonou. Ce qui justifie le maintien du prix du pain à 125 FCFA la baguette de 160 g et 150 FCFA celle de 200 g ; la mise en œuvre d’un abattement de 50% sur le prix des frets maritimes et de 2/3 pour les frets aériens pour le calcul des droits de douanes à liquider. Cette mesure permet de réduire les droits de douanes sur l’ensemble des produits importés et de baisser leurs prix de vente aux consommateurs ; la constitution d’un stock de gas-oil et le maintien de son prix de cession à la pompe à 600 FCFA jusqu’au 30 juin 2022. De façon spécifique, il est également décidé la suspension de la mise en œuvre du réajustement des tarifs d’électricité jusqu’à la fin de l’année afin de les maintenir au même niveau que l’année 2021. Aussi, le Conseil saisit-il cette occasion pour rappeler à l’opinion que les prix de sortie d’usine du ciment n’ont pas fait l’objet d’augmentation. Ceux-ci sont maintenus à leur niveau actuel jusqu’au 30 juin 2022. En conséquence, le prix de la tonne au consommateur est plafonné ainsi qu’il suit : Cotonou / Atlantique-Littoral : 75.000 FCFA ; Porto-Novo/ Ouémé-Plateau : 74.000 FCFA ; Comè/ Mono-Couffo : 77.000 FCFA ; Parakou/ Borgou : 82.000 FCFA ; Djougou/Donga : 82.000 FCFA ; Natitingou / Atacora : 85.000 FCFA ; Kandi / Alibori : 85.000 FCFA ; Malanville/Alibori : 90.000 FCFA ; Bohicon/Zou : 74.500 FCFA ; Dassa-Zoumè/Collines : 77.000 FCFA. Les producteurs et les distributeurs opérant dans le domaine sont invités à s’y tenir. Ces divers appuis sont évalués à plus de 80 milliards de FCFA pour soutenir le pouvoir d’achat des populations » renseigne le compte-rendu du Conseil des ministres.



A.B
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