Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Finances publiques /Bénin : le niveau de la dette publique devrait se « stabiliser » à près de la moitié du PIB en 2022 (Fitch Ratings)

Publié le mardi 12 avril 2022  |  agenceecofin.com
Circulation
© Autre presse par DR
Circulation
Comment


Dans un nouveau rapport, l’agence Fitch Ratings a maintenu sa note B+ avec perspective stable pour le Bénin. Selon l’institution, la dette a atteint 49,7% du PIB en 2021, mais plusieurs facteurs positifs tels qu’une croissance attendue à 6,3% à moyen terme permettront de la stabiliser.

La dette publique béninoise devrait se stabiliser à 49% du PIB en 2022. C’est ce qu’a indiqué l’agence de notation Fitch Ratings dans un communiqué publié la semaine dernière.

Cette prévision qui représente une baisse marginale par rapport aux 49,7% estimés pour l’année 2021 est motivée, selon l’institution, par un assainissement budgétaire progressif et une poursuite de la croissance économique. « Les risques liés aux passifs éventuels sont faibles, avec un seul prêt garanti par un Etat, représentant 0,1 % du PIB, une dette non garantie d'une entreprise publique représentant 1,7 % du PIB (fin 2020), et aucun passif éventuel lié à un partenariat public-privé », précise l’agence.

Depuis l’émission de son premier eurobond en 2019, le Bénin a mis en place une stratégie proactive de gestion de la dette qui lui a valu le satisfecit des institutions financières internationales, malgré une hausse du ratio dette/PIB. En pleine pandémie de covid-19, le Fonds monétaire international (FMI) avait d’ailleurs indiqué que le pays ouest-africain s’était montré particulièrement résilient grâce à des « fondamentaux économiques solides ».

A titre illustratif, la croissance 2021 du pays est estimée à 7% par le gouvernement, après un ralentissement en 2020, et Fitch Ratings s’attend à une croissance de l’ordre de 6,3% à moyen terme, grâce à « une augmentation de la production agricole, notamment du coton, et la poursuite des investissements dans le cadre du nouveau programme d'action du gouvernement ».

Malgré ces perspectives intéressantes, le cadre macroéconomique du pays pourrait être perturbé par la crise inflationniste mondiale actuelle. Ainsi, alors que l’Etat envisage de descendre en dessous du critère de convergence de 3% de déficit public de l’UEMOA, d’ici 2024, les autorités doivent faire face à la hausse des prix due à la guerre russo-ukrainienne, alors même que des stratégies sont en cours d’élaboration pour augmenter les salaires et les dépenses de sécurité.

D’après l’agence de notation, le déficit budgétaire devrait passer de 4,9% cette année à 4,1% en 2023. Un objectif que le FMI pourrait aider à atteindre voire améliorer, grâce à un nouveau programme de financement attendu, avec pour objectif « d'ancrer le plan de développement et de soutenir les efforts du gouvernement pour accroître la mobilisation des recettes ».

Notons que Fitch Ratings a décidé de maintenir sa note B+ avec perspective stable, accordée au pays à la fin 2021.

Moutiou Adjibi Nourou
Commentaires