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Camion-citerne accidenté vidé de son gasoil dans la Donga : L’insouciance à Bassila fait oublier l’émoi de Porga

Publié le mardi 12 avril 2022  |  Fraternité
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© Autre presse par DR
Le gasoil au Bénin
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Mai 2006. Un camion-citerne en partance pour le Mali dérape en voulant éviter un garçonnet et se retrouve dans le décor. L’essence coule à flot. Les populations riveraines sortent en masse pour recueillir l’hydrocarbure qui s’échappait dans la nature. La suite n’est qu’horreur et pleurs. Samedi dernier à Aoro, dans la commune de Bassila, un camion-citerne se retrouve dans la même situation qu’il y a 15 ans à Porga. Même ferveur des populations à courir le risque d’aller dépouiller le camion-citerne de son gasoil. Si cette fois-ci, le drame de Porga a été évité, il aurait pu en être autrement. Car, visiblement, n’eût été le fait que l’hydrocarbure cette fois-ci transportée est moins inflammable, les populations de Bassila massivement sorties pour se servir du gasoil qui se répandait auraient également été piégées. Tant mieux.
Mais 15 ans après, en dépit du drame de Porga, le constat est là. Les années passent, les localités changent, cependant devant des risques à ne pas prendre, l’insouciance reste la même. De Porga à Bassila, il est aisé de conclure que même si la mort rôde autour de l’or, fût-il noir ou blanc, au prix de sa vie, il faut s’en accaparer. D’ailleurs, ces deux localités du septentrion ne font pas exception à ces genres d’actes qui sortent de l’entendement. L’année dernière, dans la partie méridionale du Bénin, des populations ont aussi ramassé les poissons morts du Lac Toho aux fins d’aller les vendre au marché. Heureusement que lesdits poissons ont été saisis par la Police. Là encore, la cupidité et l’insouciance des populations ont été négativement au rendez-vous des actes posés. Pareille pour la collecte d’argent par des structures non reconnues où l’épisode ICC-Services n’a pas réussi à amener les populations à plus de prudence.
Finalement, à travers plusieurs situations répréhensibles, les mauvaises habitudes prennent le dessus et confirment qu’elles ont la peau dure. Sinon, ce n’est pas faute de sensibilisation qu’à chaque fois, les populations mettent en péril leur vie. Avec la précarité qui sévit actuellement, Bassila risque d’être une parenthèse. Le mal est plus profond qu’on ne le pense.
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