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Terrorisme et place de l’autorité judiciaire dans la lutte: L’Abess et la Kas en font un sujet d’intérêt

Publié le mardi 12 avril 2022  |  Matin libre
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© AFP par YANICK FOLLY
La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), à Cotonou, au Bénin.
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La prééminence de plus en plus du terrorisme en Afrique de l’Ouest et du Centre préoccupe. A cet effet, un Colloque régional se tient à Cotonou, du jeudi 07 au vendredi 08 avril 2022. Pour en débattre, les acteurs qui travaillent sur la problématique de la lutte contre le terrorisme, qui sont en charge de la prévention et aussi de la répression. Ceci, pour comprendre les obstacles, les difficultés et savoir comment les surmonter. L’initiative est de l’Association béninoise d’études stratégiques et de sécurité (Abess) en partenariat avec le Bureau régional sur l’état de droit de la Fondation Konrad Adenauer (Kas).



«La place de l’autorité judiciaire dans la lutte contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest et du Centre». C’est autour de cette thématique que vont s’articuler les échanges durant les deux jours de ce colloque régional. Procédant à son ouverture, Dr. Oswald Padonou, Président de l’Abess a fait savoir qu’il constitue, un espace de dialogue. «Ce que nous ferons en ces deux jours, c’est l’état des lieux parce que des Etats ont créé des juridictions, adopté des législations pour faire face à la prééminence un peu du terrorisme dans la région mais, nous n’avons pas toujours l’occasion de faire le bilan, d’échanger sur des pratiques qui existent dans certains pays et qui peuvent inspirer d’autres également», confie-t-il. En effet, selon ses propos, «il y a aujourd’hui un prisme militaire d’approche préventive, d’approche de solution par rapport à l’insécurité que vit la région du fait du terrorisme et nous pensons qu’il y a une sorte d’insuffisance sur cette question-là parce que la judiciarisation de notre point de vue est assez faible en terme de capacité d’enquête et également de capacité de coopération entre les services de police judiciaire, entre les juridictions en général».

«Nous avons vu que une approche seulement militaire ne peut pas répondre aux exigences. Elle doit s’accompagner de la promotion de l’état de droit surtout le secteur judiciaire qui est le secteur responsable pour poursuivre les crimes parce qu’à la fin, ce sont des crimes pénaux qui doivent être poursuivis par les tribunaux de l’anti-terrorisme et nous voyons aussi la nécessité pour les Etats africains de s’investir avec beaucoup plus d’attention dans le secteur judiciaire et aussi la communauté internationale. Nous sommes là pour promouvoir la collaboration entre les acteurs nationaux, régionaux, pour promouvoir l’état de droit dans la région», va renchérir Ingo Badoreck, Directeur du Programme régional État de droit de la Fondation Konrad Adenauer. Magistrats, avocats, membres des forces de défense et de sécurité, des professeurs, des experts, acteurs de la société civile sont donc mobilisés pour la circonstance. Tant, pensent les organisateurs, les réponses données aux questions sécuritaires doivent impérativement intégrer toutes les facettes de la justice et de l’état de droit.



Des communications comme s’il en pleuvait

Le colloque régional sur «La place de l’autorité judiciaire dans la lutte contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest et du Centre», c’est aussi des panels, des communications animés et présentés par des experts nationaux que de la sous-région. Etat des lieux-présentation des juridictions : mandat, dossiers instruits et jugés, difficultés rencontrées, défis identifiés ; Analyse comparée-Les leçons à tirer des expériences africaines : I ‘organisation des enquêtes, la tenue de procès, etc. ; Les droits de la défense en matière de terrorisme ; La preuve dans l’enquête et le procès anti-terroriste : retours d’expériences africaines et d’Interpol ; L’opinion publique et le temps judiciaire en matière de terrorisme : comment concilier les attentes et exigences ? ; La coopération judiciaire antiterroriste : état des lieux et perspectives africaines, verront distribuer à la tribune, entre autres sachants, Mario Elomn Metonou, Procureur Spécial à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) ; Abderrahmane Cheikh Sidi Mohamed, Président de la Cour criminelle spéciale chargée de la répression des crimes et séquelles de l’esclavage (Mauritanie)/Ancien juge d’instruction anti-terroriste ; Dr. Cyriaque Dossa, Magistrat, Président de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) ; Émile Zerbo, Magistrat, Procureur du Pôle judiciaire anti-terroriste, Ouagadougou (Burkina Faso).



Cyrience KOUGNANDE
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