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Présidentielle française: Dans l’Eure, Marine Le Pen propose une «révolution référendaire»

Publié le mercredi 13 avril 2022  |  Matin libre
Marine
© Autre presse par DR
Marine Le Pen, femme politique française
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Une dose de proportionnelle aux législatives et un référendum si 500 000 électeurs le demandent. À 12 jours du second tour de la présidentielle en France, Marine Le Pen a défendu ce mardi dans l’Eure son projet institutionnel.



Après Soucy, Vernon. Pour son deuxième déplacement depuis sa qualification au second tour de l’élection présidentielle, Marine Le Pen a choisi cette commune de l’Eure, à une heure de route de Paris, qu’elle voit comme un « haut lieu des gilets jaunes ». Après une première journée de campagne d’entre-deux tours sur les thèmes de la ruralité et du pouvoir d’achat, la candidate du Rassemblement national a proposé cette fois une « révolution référendaire ».

Marine Le Pen est persuadée d’avoir la réponse au malaise d’une partie des Français. Sa recette : une dose de proportionnelle et un référendum d’initiative populaire, ce RIC au cœur des demandes des manifestants lors de la crise sociale qui a ébranlé le quinquennat Macron en 2018/2019. Marine Le Pen voit dans ce cocktail la cure démocratique dont le pays a besoin. « Je suis convaincue que si le référendum d’initiative citoyenne avait existé, il n’y aurait probablement pas eu les gilets jaunes », affirme-t-elle.

La candidate avait essayé de surfer sur la contestation des gilets jaunes, sans succès, rappelle Julien Chavanne, du service politique de RFI. À douze jours du second tour, elle retente donc sa chance pour tenter de capter les indécis. Sa proposition s’adresse aussi à l’électorat de Jean-Luc Mélenchon, arrivé troisième avec 22% des voix, et que chacun des deux adversaires tente désormais de séduire.

Prise de distance avec Eric Zemmour

Pour mieux rassurer ces électeurs dont le vote au second tour sera déterminant, et en dépit de son programme qui, notamment sur l’immigration, reste radical, la candidate du Rassemblement national s’efforce de lisser davantage son image. Elle tient donc à se démarquer d’Eric Zemmour, l’ex-polémiste qui a obtenu 7% des voix et appelé à voter pour elle. Sur l’antenne de France Inter ce mardi matin, elle a exclu la possibilité de l’intégrer dans son gouvernement en cas de victoire.

Mais pas question non plus de lui laisser une place dans la campagne d’entre-deux tours. « Au second tour d’une élection présidentielle, il n’y a pas d’allié ou d’adversaire. Je me réjouis à chaque fois que quelqu’un exprime le souhait de voter pour moi, mais la Ve République veut que la présidentielle soit la rencontre entre un homme ou d’une femme et le peuple », justifie-t-elle.

Même sas sanitaire avec sa nièce Marion Maréchal, qu’elle était encore prête il y a un an à accueillir dans son gouvernement. Aujourd’hui, il n’en est plus question. Le vote des zemmouristes lui est de toute façon acquis, Marine Le Pen le sait. Inutile de forcer le signal à sa droite.

Quant au président-candidat Emmanuel Macron qui s’est dit lundi prêt à reculer sur sa réforme des retraites, Marine Le Pen met en garde : attention, arnaque. La candidate d’extrême droite voit dans cette annonce « une manœuvre de fin d’élection visant à atténuer les très fortes et très justifiées critiques émanant notamment des électeurs de gauche à l’égard d’un programme qui est globalement un carnage social. » La chasse aux voix de gauche est ouverte jusqu’au 24 avril.

rfi.fr
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