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La Nation N° 5895 du 30/12/2013

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Suite à la répression de la marche des syndicalistes : Journée morte ce jour et grève générale à partir du 7 janvier
Publié le mardi 31 decembre 2013   |  La Nation




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Après la répression de leur marche pacifique de protestation du vendredi 27 décembre dernier, les secrétaires généraux des Centrales et Confédérations syndicales sont montés au créneau, hier lundi 30 décembre, pour réagir contre ce qu’ils appellent «le bâillonnement des libertés démocratiques».

C’est à travers une conférence de presse tenue à la Bourse du travail qu’ils ont dénoncé le préfet de l’Atlantique-Littoral et le commissaire central de Cotonou et pris de nouvelles mesures de protestations.

Par Alain ALLABI


Les Centrales et Confédérations syndicales ayant pris part à la marche de protestation du vendredi 27 décembre 2013 ont réagi à la répression dont elles ont été l’objet. Leurs responsables ont décidé d’une «Journée morte ce mardi 31 décembre et d’une grève générale à partir du 7 janvier prochain».

Dans la déclaration liminaire, Laurent Métognon a indiqué que la répression a fait 23 blessés dont les secrétaires généraux Paul Issè Iko, Dieudonné Lokossou, Pascal Todjinou, Noël Chadaré, Christophe Dovonon, le secrétaire général adjoint de la CSTB, Mampo Kassa plus six femmes et d’autres blessés. Les responsables syndicaux ont été admis aux soins d’urgence, a-t-il fait savoir avant de préciser que «les radiographies effectuées ont révélé la présence d’éclats métalliques dans leurs corps». Il a également dénoncé le refus aux sapeurs pompiers de secourir les blessés et de les transporter au CNHU.

Selon la déclaration, ces faits portent «manifestement la volonté de liquidation des responsables syndicaux et autres manifestants».

Pourtant, a-t-il relevé, les formalités ont été accomplies en bonne et due forme pour que la marche pacifique ait lieu.

Alors, les responsables syndicaux disent ne pas comprendre cette répression dont ils ont été l’objet de la part des Forces de sécurité qui ont agi sur ordre du commissaire central de Cotonou, Pierre Agossadou et du préfet de l’Atlantique-Littoral, Placide Azandé. Ils ont exigé leur départ de leurs postes respectifs et leur jugement.

A cet effet, ils ont assuré avoir déjà enclenché des procédures pour qu’ils soient châtiés, conformément aux textes en vigueur. Mieux, pour aller plus loin, ils ont appelé tous les travailleurs à la mobilisation générale. Ainsi, ils ont prévu pour ce jour une journée morte sur toute l’étendue du territoire national et une grève générale à compter du mardi 7 janvier 2014.

L'appel au dialogue de l'UNSTB

La Bourse du travail, haut lieu des libertés syndicales et du droit syndical des travailleurs, a été, dans la matinée du vendredi 27 décembre 2013, le théâtre d’affrontements sanglants entre les Forces de sécurité publique et des Syndicats résolus à faire une marche avec d’autres forces civiles et politiques.

L’UNSTB par ma voix, s’insurge contre l’utilisation de la force dans l’enceinte de la Bourse du travail, au nom de l’inviolabilité de la franchise de la Bourse du travail.

L’UNSTB s’insurge également contre l’utilisation de la Bourse du travail comme arrière-garde de quelques partis politiques qui cherchent à en découdre avec le régime politique en place.

Les affrontements sanglants du vendredi 27 décembre 2013 sont l’aboutissement de la rencontre de deux forces, celle de la classe ouvrière engagée résolument dans l’expression de sa liberté et de ses droits et celle de la puissance publique engagée dans l’expression de la responsabilité du maintien de l’ordre et de la sécurité publique.

Dans un Etat de démocratie libérale, les deux forces doivent légitimement s’exercer dans le respect scrupuleux de la l'égalité, et les dommages de quelque nature que se soit doivent être évités.

En tout état de cause, l’UNSTB s’insurge contre tous ceux qui choisissent d’utiliser la capacité de mobilisation de la classe ouvrière à des fins politiques par le soulèvement généralisé des travailleurs.

Dans cette situation, la seule victime reste fondamentalement le peuple souverain aux dépens de qui tout se fait et se défait, tout se dit et se dédit.

L’UNSTB reste déterminée à mobiliser ses membres, ses alliés et sympathisants nationaux et internationaux afin de barrer la route aux imposteurs quels qu’ils soient.

L’UNSTB reconnaissant que des poches de crise existent dans quelques secteurs comme les secteurs de l’enseignement, de la santé, et de la justice, lance un appel aux syndicats pour qu’ils se démarquent de l’utilisation de leurs problèmes sociaux pour atteindre des objectifs de déstabilisation du système démocratique en cours dans notre pays depuis la conférence des forces vives de la nation.

Elle saisit l’occasion de sa déclaration pour réitérer son appel à la reprise du dialogue social entre le gouvernement et les confédérations et centrales syndicales des travailleurs.
Elle saisit particulièrement cette occasion pour inviter le ministre de la justice à rependre le dialogue avec les leaders du Syndicat national des travailleuses et travailleurs des services judiciaires et assimilés du Bénin (SYNTRAJAB), dialogue dans lequel l’UNSTB s’est fortement impliquée pour le dénouement de cette crise.

Vive la classe ouvrière béninoise!
Vive l’UNSTB!

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