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Bénin/Législatives 2023 : Les leçons non sues des Démocrates

Publié le lundi 25 avril 2022  |  Les Pharaons
Législatives
© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
Législatives du dimanche 28 Avril 2019 au Bénin avec une faible participation des inscrits
Cotonou, le 28 avril 2019. Élection législative pour élire les députés du 8 législature. La première élection organisée par le président Talon après son élection 2016.
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C’est une vieille maladie politique dont certains croient diagnostiquer le retour : le matraquage du processus électoral. Sur le nuancier politique, elle fait rage, mais ses symptômes les plus virulents se manifestent du côté des Démocrates. Des symptômes qui rappellent, à s’y méprendre, le comportement des frondeurs de 2019 qui mettaient en scène un processus électoral dépourvu de soupapes démocratiques. A quelques mois du prochain scrutin législatif, le naturel est revenu au galop. Le bon parti de Yayi Boni resplendit de nouveau par ses élans, ses ridicules et ses habitudes poussiéreuses. Comme un air de déjà-vu, les élections de 2023 ne seraient inclusives que si les personnalités du parti Les Démocrates qui ont maille à partir avec la justice béninoise participent au processus.

Voilà une stratégie en trompe l’œil pour qui sait qu’aucune suite ne sera donnée à une litanie de revendications aussi délirantes qu’absurdes. A y voir de près, il s’agit d’un moyen comme un autre de maquiller la régression politique inéluctable, de solder la panade politique par une litanie de revendications fantaisistes. En vérité, chez Les Démocrates, ça brame d’appels désespérés à la mobilisation des militants. Mieux, la perspective d’une liste électorale fiable avec des personnalités ayant un ancrage politique n’est qu’un songe creux, si on exclut ceux qui font les frais des réformes du gouvernement contre la corruption et la mauvaise gestion des deniers publics.

Des responsables désespérés. Un parti désespérant. Non pas une défaite, mais une débâcle annoncée. Pourtant, ils rêvaient d’une revanche sur Patrice Talon. Ils avaient aussi promis de flanquer une vraie déculottée aux partis siamois qui se partagent la 8è législature. Mais le mauvais génie est sorti de sa lampe, là même où il était terré depuis le lendemain de la présidentielle. Désormais, le doute est permis sur leur participation aux élections de 2023.

Option désastreuse certes, mais qu’impose l’histoire du parti. Depuis sa création en 2020, celui-ci a connu plusieurs revers, d’ampleur variable alors qu’il n’a jamais participé à une élection. Il faut le reconnaître, le comportement des Démocrates a de quoi rendre perplexe l’observateur. L’une des difficultés que l’on éprouve est d’évaluer le poids réel du parti Les Démocrates. On ne sait pas trop sur quoi prendre appui pour juger. Accaparés par des intérêts inavoués au lieu de s’activer pour offrir la surprise et accéder à la 9e législature, la litanie revendicative des Démocrates augure mal de l’avenir du parti. Cette situation peut-elle compromettre le bon déroulement des élections prochaines, quitte à reproduire les macabres événements de 2019 et 2021 ? Tout dépendra de la fin de ce feuilleton qui reste, pour le moment, incertaine.
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