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Art et Culture

Culture de l’igname: Le vol des semenceaux inquiète à Pèrèrè

Publié le lundi 25 avril 2022  |  Matin libre
La
© Autre presse par DR
La nouvelle igname
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La culture de l’igname bat de l’aile dans la commune de Pèrèrè depuis quelques années. Ceci, en raison du vol récurrent des semenceaux dans les champs d’ignames par des individus non identifiés.



Les cultivateurs d’igname de la commune de Pèrèrè semblent décidés à ne plus cultiver l’igname. Selon les informations relayées par le quotidien du service public, le vol des semenceaux devient récurrent dans les champs d’igname. « Dans les champs apprêtés pour la circonstance, rares sont les semenceaux de ce tubercule qui arrivent à pousser sur les buttes. Les producteurs d’igname de la plupart des localités de Pèrèrè ont, depuis quelques années, commencé à céder au découragement. Si rien n’est fait, ils risquent même de ne plus s’adonner à sa culture. En effet, déjà contraints de composer avec les effets néfastes du réchauffement climatique, les producteurs d’igname de Pèrèrè assistent, impuissants, aujourd’hui, au vol des semenceaux dudit tubercule dans leurs champs » rapporte la même source. Plus inquiétant, la quasi-totalité des semenceaux mis en terre pour la prochaine campagne agricole, seraient déterrés et emportés par des individus non identifiés. Plusieurs paysans auraient déjà renoncé à la culture de l’igname. Des bergers des troupeaux en transhumance seraient soupçonnés d’être à l’origine du vol des semenceaux. « La grosse difficulté à laquelle nous sommes confrontés à Pèrèrè, par rapport à la culture de l’igname, c’est celle liée au pâturage. Arrivés dans nos champs, les bergers n’hésitent pas à déterrer les semenceaux. C’est pour les stocker chez eux et les consommer. D’autres, pour pousser loin la provocation, les font même griller dans le champ…C’est en pleine saison sèche que l’on plante l’igname. Au cours de cette période, les activités au champ ne sont plus régulières. La présence humaine est un peu réduite. Profitant de la situation, les éleveurs de passage avec leurs troupeaux vont jusqu’à déterrer 80 % des semenceaux pour les consommer », confie un fermier au quotidien du service public. Et de poursuivre « Ils constatent qu’il n’y a pas eu de germination. Au premier abord, ils croient avoir utilisé des semenceaux de mauvaise qualité. Mais, en poursuivant leurs recherches, ils découvrent finalement qu’il n’y avait rien en terre…Cette situation ne date pas d’aujourd’hui….ce sont pratiquement tous les producteurs d’igname à Pèrèrè, qui s’en plaignent également. C’est ce qui fait que, depuis quelques années, l’igname est devenue rare à Pèrèrè. A partir de l’arrondissement de Gbégourou, tout juste après Parakou, jusqu’à Pèrèrè, c’est le même problème. On produit de moins en moins l’igname». Face à la situation, un comité serait mis en place pour y apporter des solutions. Le comité serait constitué du roi, du délégué, des conseillers, d’un représentant de l’Agence territoriale de développement agricole au niveau de la commune. Si les plaintes y sont recueillies, le comité priorise l’option du règlement à l’amiable. Outre le fait que l’igname soit rare dans la commune, il est accessible à un prix très élevé. L’igname consommée dans la commune provient des autres communes qui, autrefois, s’approvisionnaient dans la commune de Pèrèrè.

A.B
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