Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

« La pension des présidents d’institution (…) requiert notre attention »: Ainsi parle Patrice Talon !

Publié le mercredi 4 mai 2022  |  Matin libre
Les
© Autre presse par DR
Les présidents d`institutions du Bénin
Comment




Pour ou contre l’initiative ?

La proposition de loi portant octroi d’une pension et autres avantages aux anciens députés et présidents d’institution polarise les attentions. Depuis quelques semaines qu’il a été annoncé qu’une telle initiative est à l’ordre du jour de la première session ordinaire de l’année 2022 du Parlement, la tension monte dans l’opinion. Dans le lot, des personnalités qui ont affiché clairement leur position, le député Comlan Léon Ahossi. Dans une émission sur la Radio Mono Fm il y a une dizaine de jours, l’ancien parlementaire, sur le sujet, a fait savoir que ce serait une imposture de faire aboutir une telle loi. « J’ai ma retraite de fonctionnaire de l’État, et je ne vois pas pourquoi on va me créer une autre pension additive. Vous croyez que l’instituteur qui a fait 30 ans à la craie, chiffon avec la poussière de calcaire qui rentre dans ses narines, qui va certainement traîner des problèmes de poumons à la retraite, il n’a pas de dignité ? Lui, il aura quel additif sur sa pension? Non… », a martelé Léon Ahossi. Dans la foulée, le 26 avril 2022, au cours de la rencontre que le chef de l’État a eue avec les syndicats et le Patronat sur la revalorisation des salaires et du Smig, Patrice Talon s’est vu obligé de répondre au Sécretaire général de la Cstb, Kassa Mampo dans ses allégations. Si le président de la République a affiché son opposition à l’octroi d’une pension à un député, qui n’a fait qu’exercer une fonction politique à un moment mais donné de sa vie, comme le maire d’ailleurs, Patrice Talon a tout de même nuancé ses propos. « C’est vrai que la question de la pension des présidents d’institution, de ceux qui ont exercé des hautes fonctions comme le président de la République, le président de l’Assemblée nationale…, requiert notre attention parce que ce sont des fonctions de représentation. Un ancien président de la République ne peut pas être dans le dénuement et devenir un clochard dans les rues et ne pas avoir à manger. Même pour l’image du pays ce n’est pas bien. Donc il y a quelques fonctions comme ça pour lesquelles il faut effectivement qu’il y ait une prise en charge parce que ces personnes continuent de représenter le pays même si elles ne sont plus dans la fonction », a soutenu Patrice Talon. Il est donc clair que le chantre de la Rupture et du Nouveau départ est favorable à une pension au profit des anciens présidents d’institution. Depuis que la polémique s’est installée, on n’en a pas encore écouté sur la proposition de loi. Eux, ce sont les anciens présidents d’institution encore en vie. Magistrats à la retraite pour certains, Avocats pour d’autres, Universitaires de renom ou encore patrons d’entreprise, d’autres continuent même de servir la République à des postes de nomination. Sont-ils pour autant dans le dénuement ? Doit-on ou non instaurer une pension à un ancien président d’institution ? Conformément à la Constitution du 11 décembre 1990, retouché en 2019, le Bénin dispose de huit institutions à savoir : Présidence de la République, Assemblée Nationale, Cour Constitutionnelle, Cour Suprême, Haute Cour de Justice, Conseil Economique et Social, Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication, Grande Chancellerie de l’Ordre National du Bénin. Les autres institutions comme le Médiateur de la République, sont créées soient par des lois légiférées par l’Assemblée Nationale ou soit par des décrets pris en conseil des ministres par le président de la République. Si le Parlement doit prendre une telle loi, doit-elle rétroagir quand on sait que la loi généralement ne dispose que pour l’avenir ? Et si effectivement la loi devrait rétroagir, jusqu’à quelle année doit-on prendre en compte pour ne pas faire de frustrés ? Les interventions, entre autres, de Amoussou Bruno, Houngbédji Adrien, Nago Mathurin, Adanlin Thimothee, Ahanhanzo Glèlè Maurice, Pognon Elisabeth, Idji Kolawolé, Natta Théophile, Zinzindohoué Abraham, Dossou Robert, Holo Théodore, seraient les bienvenues pour la qualité des débats et la pluralité des points de vue. A partir de cet instant, aussi bien le législateur, le chef de l’Etat que le citoyen lambda pourra être mieux situé sur la question.



Worou BORO
Commentaires