Suite à ses déclarations sur la répression des syndicats : Le Sg/Emmanuel Zounon dans le collimateur de ses militants #aCotonou

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Suite à ses déclarations sur la répression des syndicats : Le Sg/Emmanuel Zounon dans le collimateur de ses militants

Publié le vendredi 3 janvier 2014 | Le Matinal

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Emmanuel Zounon, Secrétaire Général de l`Union Nationale des Syndicats des Travailleurs du Bénin

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Les propos tenus par le Secrétaire général de l’Union nationale des syndicats des travailleurs du Bénin, (Unstb), Emmanuel Zounon, à propos de la répression sanglante de la marche des Centrales syndicales, suscitent des réactions au sein de ses militants. Tout en s’indignant contre le premier responsable de leur confédération, le 02 janvier 2014 à Cotonou, les membres purs et saints du bureau directeur, ont réitéré leurs soutiens aux victimes et secrétaires généraux de la Cstb, Cgtb, Cosi-Benin, Fesyntra-Finances, Csa-Benin et Cspib. Lire ci-dessous l’intégralité de leur déclaration.

Déclaration des membres purs et sains du bureau directeur de l’Unstb

 Nous, militantes et militants de l’Unstb ;
 Nous, membres Purs et Sains du Bureau directeur de l’Unstb ; qui constituons la majorité agissante et responsable de cette Centrale syndicale ;
 Nous, militantes et militants de l’Unstb qui, sommes des personnes non inféodées au pouvoir politique qui dirige notre Pays depuis le 06 avril 2006 ;
 Nous, qui profondément croyons aux nobles idéaux d’union et de cohésion d’une classe ouvrière que prône l’Unstb depuis sa création en 1974 ;
 Nous qui respectons la pluralité syndicale et acceptons le droit à la différence ;
 Nous qui considérons toutes les Centrales et Confédérations syndicales comme des entités d’une même classe ouvrière et qui doivent ensemble et de concert œuvrer à travers des actions communes pour la défense des intérêts de tous les travailleurs de notre Pays ;
 Nous présentons au nom de toutes les militantes et de tous les militants de l’Unstb, nos sentiments de profondes compassions à toutes les victimes, militantes et militants de toutes les autres Confédérations syndicales des actes criminels et insensés de violation de la liberté syndicale et des droits fondamentaux de l’Homme posés par le gouvernement le vendredi 27 décembre 2013 à la Bourse du Travail à Cotonou à travers sa soldatesque aux mains gantées de sang ;
 Nous dénonçons avec véhémence l’attitude singulière, du Camarade Emmanuel Zounon qui a dû mordre à l’appât que le gouvernement lui aurait jeté.
En effet, la majorité des militantes et militants de l’Unstb et les membres de son Bureau Directeur s’indignent de la déclaration faite de façon unilatérale par le Camarade Emmanuel Zounon suite aux évènements intervenus le vendredi 27 décembre 2013 à la Bourse du Travail où le sang des braves et vaillants travailleurs de notre classe ouvrière a été versé.
Les agents des forces de sécurité publique en bloquant la marche des travailleurs non armés, et en usant des armes et engins de guerre pour blesser et faire couler le sang des travailleurs patriotes ont commis un grave forfait en violant les dispositions des alinéas 1 et 2 de l’article 19 de la Constitution du 11 décembre 1990.
Aussi, importe t-il que le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Cotonou puisse s’autosaisir pour que ces graves atteintes portées sur les personnes de victimes soient réprimées afin que force et respect puissent rester à la loi.
Quant au Camarade Emmanuel Zounon qui à travers sa déclaration s’est fait démasquer, il faut qu’il s’apprête à supporter toutes les conséquences de son imposture.
Par sa déclaration unilatérale qui indigne tout le peuple travailleur, Emmanuel Zounon est devenu un élément gênant et nuisible pour l’évolution de la Classe Ouvrière de notre pays.
Que de fois, Emmanuel Zounon, sans consulter ses camarades du Bureau Directeur de l’Unstb, se permet de faire des déclarations d’allégeance et de soutien au gouvernement, contrecarrant ainsi les positions justes de toutes les autres centrales et confédérations syndicales ?
Que de fois Emmanuel Zounon ne s’est-il pas opposé aux actions communes que les autres Centrales ou Confédérations syndicales entreprennent ensemble pour assurer la défense des intérêts légitimes de tous les travailleurs de notre Pays ?
Aussi, faudrait-il qu’il sache que les membres fondateurs de l’Unstb, les militantes et militants de toutes les organisations qui y sont affiliés ne lui pardonnent pas toutes les humiliations et indignations dont il couvre l’Unstb depuis bientôt dix (10) ans.
Nous tenons à lui signifier pour une dernière fois que l’Unstb n’est pas son patrimoine personnel et qu’il ne détient pas un titre foncier sur la personnalité juridique de notre centrale syndicale.
Emmanuel Zounon avait le devoir de gérer et de diriger la Centrale Unstb suivant le principe cardinal de « Bon Père de Famille » au lieu de s’employer à diviser notre classe ouvrière pour régner.
Il faut que l’autocratie de Zounon Emmanuel prenne fin.
En tout cas, nous membres fondateurs de l’Unstb, nous sommes engagés à lutter becs et ongles afin que l’Unstb que Emmanuel Zounon a trainée dans la régression puisse reprendre sa place dans le paysage syndical de notre Pays.
Nous demandons à Emmanuel Zounon que face au déshonneur dans lequel il ne cesse de plonger l’Unstb, notre organisation commune, de convoquer expressément et sans délai le premier Conseil syndical nnational qu’il n’a jamais eu le courage de réunir depuis bientôt cinq (05) ans.
Nous pensons qu’au niveau de cette instance de l’Unstb, nous tirerons toutes les conséquences et conclusions des comportements de Zounon Emmanuel.
Nous présentons toutes nos excuses à tous les Secrétaires Généraux des Centrales et Confédérations syndicales et à tous leurs militantes et militants qui sont choqués par les comportements unilatéraux de Zounon Emmanuel et notamment par sa déclaration suite aux tristes et regrettables évènements du vendredi 27 décembre 2013.
La majorité des membres du Bureau directeur de l’Unstb et tous les militantes et militants de notre Centrale soutiennent toutes les actions communes que la Csa-Bénin, la Cstb, la Cosi-Bénin, la Cgtb, la Cspib et la Fesyntra-Finances mènent pour la défense de la liberté syndicale et la protection des droits fondamentaux de tous les travailleurs du Bénin.
Nous sommes solidaires avec toutes les centrales et confédérations syndicales pendant ces moments de grandes difficultés que traverse notre classe ouvrière.
Puissent le sang de toutes les personnes blessées à la Bourse du Travail le 27 Décembre 2013 aiguiser notre détermination pour mener aux côtés des autres Centrales et Confédérations la lutte pour la promotion de la liberté syndicale et de la défense continue des Droits Fondamentaux de l’Homme.
Vive la classe ouvrière béninoise !
Vive toutes les Centrales et Confédérations syndicales !
Vive la liberté syndicale et droits fondamentaux de l’Homme !
Vive le Bénin !

Cotonou, le 02 janvier 2014

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