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Autonomie énergétique: de nouvelles sources de production annoncées

Publié le mercredi 1 juin 2022  |  La Nation
Energie
© 24 heures au Bénin par DR
Energie solaire
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Rien n’empêchera l’atteinte de l’objectif du gouvernement de permettre aux citoyens d’avoir l’énergie électrique à plein temps et à moindre coût. Les dernières décisions concernant la mise en mise place de nouvelles sources de production d’électricité rassurent à cet effet.


Les villes de Bohicon, Parakou, Natitingou et Djougou seront bientôt autonomes en matière d’énergie énergétique. Tout est en bonne voie pour que cette ambition exprimée par le gouvernement se concrétise. Les décisions du gouvernement en conseil des ministres, mercredi 25 mai dernier, le démontrent.
Au cours de ses assises heb-domadaires, l’Exécutif a ordonné la signature de quatre conventions de concession, de quatre contrats d’achat d’énergie électrique, de raccordement au réseau électrique et de quatre baux à construction associés, en vue de la mise en place de quatre centrales photovoltaïques dans ces villes dont le poids en matière de population et d’économie n’est plus à démontrer. Ce projet, à terme, va permettre de mettre à disposition des résidents de ces communes plus de 50 Mw. De ce fait, il contribue à la politique du gouvernement visant l’accroissement de l’offre d’électricité en renforçant les capacités de production sur le plan national, afin d’assurer un plus grand accès à une énergie durable.
En fait, depuis son avènement à la magistrature suprême, le président Patrice Talon oeuvre à l’autonomisation énergétique progressive. Et actuellement, les Béninois sont à l’abri du délestage.
D’une capacité propre de production d’électricité de 0 Mw en 2016, le Bénin totalise aujourd’hui 180 Mw pouvant couvrir au moins 60 % des besoins des ménages, artisans et industriels à la pointe. Cela, grâce à la construction de la centrale thermique dual fuel de 127 Mégawatts de Maria-Gléta inaugurée le 29 août 2019, à la réhabilitation des centrales thermiques Wartsila de la Société béninoise d’énergie électrique pour 30 mégawatts et de la Turbine à Gaz de la Communauté électrique du Bénin d’une puissance de 23 Mw. Le gouvernement béninois a également signé des contrats de fourniture d’électricité avec des producteurs comme la Vra au Ghana et Paras Energy et Transcorp du Nigeria, qui viennent compléter la production propre. Toutes choses ayant permis d’en finir avec la location de 180 Mw de centrales thermi-ques mobilisées depuis octobre 2016. Et les réussites ne s’arrêtent pas à ce niveau. Dans sa dynamique progressive pour un meilleur accès des populations à l’énergie électrique à un coût réduit, ces groupes ont été démobilisés depuis le début de l’année 2020.
Le ministre Dona Jean-Claude Houssou reste plus que rassurant quant à la réalisation des ambitions du gouvernement. « Je dirais même que nous travaillons pour que ça arrive avant l’heure si possible, parce que nous voyons maintenant plus largement que l’autonomie », déclarait-il lors de la journée internationale de l’énergie en octobre 2021. Pour justifier cette option, il fait savoir que l’équipe à laquelle il appartient a une pleine conscience de l’importance de l’électricité pour les populations en particulier et pour l’économie en général. « Le secteur de l’énergie concourt au développement durable des autres secteurs. Donc, on ne doit pas être surpris de voir le gouvernement du président Patrice Talon faire de ce secteur une priorité du développement de notre pays. C’est à cela que nous travaillons chaque jour que Dieu fait, à travers notamment une visibilité désormais claire depuis cinq ans et demi maintenant », soutenait le ministre.


La meilleure option

La vision du gouvernement de réaliser l’autonomie énergétique se déploiera avec méthode. Elle se réalisera non seulement avec efficacité mais aussi avec efficience. La preuve patente de cette dynamique, c’est l’option faite par le gouvernement dans la contractualisation pour la mise en place des centrales photovoltaïques pour les grandes communes à statuts particulier et intermédiaire. Ces centrales seront réalisées en mode « construire, exploiter, détenir et transférer ». Autrement dit, l’installation de ces infrastructures ne coûtera presque rien au Trésor béninois. Mais elle sera plutôt l’œuvre des acteurs du secteur privé qui, à terme, remettront tout l’ouvrage dans le patrimoine de l’Etat. D’ailleurs, respectant le cadre législatif et réglementaire actuel, le gouvernement a autorisé le transfert de ces différents contrats à la Société béninoise de production d’électricité (Sbpe).

Toujours !

Comme pour confirmer sa détermination pour que l’autonomie énergétique se concrétise, le gouvernement a pris une autre décision au cours des mêmes assises hebdomadaires. En fait, il a autorisé la signature de la convention de concession et du contrat d’achat d’électricité pour la construction, par un producteur indépendant d’énergie électrique, d’une centrale thermique à cycle combiné d’une puissance de 41 Mw. Ce qui revient à comprendre qu’en une seule séance, une mobilisation de 91 Mw a été ordonnée pour que les entreprises et les ménages puissent avoir une certaine aisance dans l’accès à l’énergie électrique.
En réalité, cette centrale voit sa capacité augmenter grâce aux optimisations issues des négociations avec le constructeur. Car, lors du conseil des ministres du 24 mars 2021, le gouvernement avait donné son accord pour 40 Mw après réflexion en tenant compte des réalités contextuelles.
« Le conseil des ministres avait, en sa séance du 29 mai 2019, autorisé la construction de cette centrale en mode Boot en cycle ouvert. Mais au regard des évolutions technologiques, il est apparu plus pertinent d’envisager la mise en cycle combiné de la centrale afin d’optimiser son fonctionnement et d’améliorer son rendement, sans impacter négativement les coûts fixés. Le passage en cycle combiné permettra des économies d’échelle et, surtout, de passer à une capacité de 40 Mw par ajout d’une turbine à vapeur de 15 Mw », précisait en son temps le communiqué sanctionnant cette réunion des membres du gouvernement. Cette révision de la précédente option n’était pas faite au hasard. Elle visait des finalités de rentabilité et d’économie. Le conseil des ministres l’avait aussi mentionné. « Grâce à cette optimisation, ladite centrale pourra assurer la fonction de redémarrage de réseau pour les deux grandes centrales de Maria-Gléta en cas de perte totale », avait précisé le gouvernement, affichant davantage son option de mettre fin au délestage.
Par Joel TOKPONOU,
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