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Transparence budgétaire en 2021 : Une nette progression et des défis pour le Bénin

Publié le mardi 14 juin 2022  |  La Nation
Réunion
© aCotonou.com par MC
Réunion ordinaire du Conseil des ministre de l`UEMOA
Dakar, le 20 décembre 2019 - Le Conseil des ministres de l`Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a tenu une réunion ordinaire, ce vendredi 20 décembre, à Dakar, au siège de la BCEAO. Photo : Romuald Wadagni, ministre de l`Économie et des finances du Bénin, président du Conseil
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Par Fulbert Adjimehossou,

Le ministre d’État, chargé de l’Économie et des Finances a fait une série de propositions, dans une interview accordée à Rfi et Jeune Afrique, qui doivent permettre à l’Afrique de

Aux dirigeants africains, l’un des meilleurs argentiers du continent met la puce à l’oreille. « La vraie menace est que lors de la prochaine campagne, la production agricole ne soit pas au rendez-vous », souligne Romuald Wadagni. Tel un visionnaire, le ministre d’État voit venir le risque de famine. « Si rien n’est fait pour que les pays africains disposent d’intrants, et là, c’est probablement un peu tard pour la campagne 2022-2023, les prix des récoltes seront encore plus élevés », a-t-il averti à travers Jeune Afrique et Rfi. Le Bénin qui prend très au sérieux la menace n’a pas attendu 2022 pour donner l’alerte. L’incertitude liée à la Covid-19, l’évolution des cours et les problèmes logistiques au niveau mondial ont conduit le pays à anticiper. Une réunion d’urgence des ministres en charge de l’Agriculture et du Commerce s’est même tenue sur le sujet mi-décembre à Cotonou. « La menace de famine vient essentiellement de l’absence d’intrants qui pourrait pénaliser la production agricole. Les vraies difficultés viendront l’année prochaine. Mais pour le Bénin, et c’est une situation unique, nous avons réussi, en anticipant dès 2021, à nous assurer que nos paysans puissent bénéficier d’intrants pour la campagne 2022-2023 », a-t-il martelé.


Des mesures à prendre

Le grand invité de Rfi et de Jeune Afrique ne s’est pas contenté de faire des alertes et des constats. Le ministre d’État Romuald Wadagni propose quatre mesures fortes. La première consiste à renoncer aux prélèvements fiscaux et douaniers pour permettre que le prix soit accessible aux populations. « Il faut un renoncement total ou partiel à ces prélèvements sur la plupart des produits de grande consommation, tout en veillant à ne pas pénaliser les industries locales », a-t-il fait savoir. Mais à côté, il faut des subventions directes de certains produits importés comme les carburants. Et c’est ça la deuxième mesure proposée. « L’ensemble des engins de chantier, des tracteurs, les usines, les transports en commun utilisent le gasoil. Si nous n’agissions pas, les conséquences sur la productivité et la création de richesse seraient désastreuses. Nous mettons donc de l’argent sur la table pour ralentir l’effet de la hausse des prix », a informé Romuald Wadagni.


« Il y a tellement à faire »

Les deux autres types de mesures consistent à réglementer et à surveiller les prix des produits subventionnés et à mettre en place des filets sociaux. « Une partie de notre population est extrêmement pauvre et nous devons nous assurer que ces personnes ont accès au minimum pendant la période de crise », insiste le ministre des Finances et de l’Économie qui se consacre chaque jour à rechercher des solutions.
La présidentielle 2026 ? Romuald Wadagni n’y pense pas. Il est plutôt absorbé par les préoccupations de l’heure : « Il y a tellement à faire, tellement d’attentes des populations que c’est totalement indécent pour moi de penser à ça ». La tête alors dans la crise, le ministre de l’Économie et des Finances garde néanmoins espoir.
« Nous allons tenir le temps qu’il faudra, car il s’agit de la vie de nos populations. Quoiqu’il en coûte. La bonne nouvelle, si je puis dire, c’est qu’il s’agit d’un phénomène global. Nous discutons avec les différents membres de la communauté internationale. Nous ne sommes pas isolés », dit-il avec foi.
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