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Formalisation du cadre de concertation des anciens chefs d’Etat : les réserves de Nourénou Atchadé

Publié le mercredi 15 juin 2022  |  Fraternité
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© Autre presse par DR
Suite à la conformité à la loi portant charte des partis au Bénin: Nourénou Atchadé n’est plus porte-parole du parti Fcbe
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Intervenu sur Actu Matin de canal3Bénin ce mardi 14 juin 2022, Nourenou Atchadé, 1er vice-président du parti Les Démocrates a opiné sur la déclaration faite à l’issue de la rencontre entre Patrice Talon, président de la République et son prédécesseur président Yayi Boni. Une formalisation avant une concertation entre le président en exercice et les anciens présidents de la République est, selon lui, une loi de trop.

Quelles appréciations faites-vous des rencontres politiques qui ont eu lieu au palais de la Marina depuis une semaine ?
Nos impressions sont bonnes en ce qui concerne ces différentes rencontres. C’est ce que Les Démocrates ont souhaité depuis longtemps et nous pensons que c’est une bonne chose.

Certains pensent que c’est arrivé un peu tard et c’est opportuniste. Avez-vous aussi la même interprétation ?
Il n’est jamais trop tard de bien faire. Je crois que cela ne devrait pas s’arrêter au niveau des anciens chefs d’Etat et anciens présidents d’institutions. Le président de la République doit pouvoir rencontrer aussi les différents partis politiques y compris la société civile pour un apaisement. Nous avons vu le médiateur de la République rencontrer les partis politiques. Après le compte rendu à lui fait par ce dernier, il devait suivre le cap de l’apaisement. Nous avons écouté le point sur la rencontre du président Patrice Talon avec son prédécesseur, notre étonnement, c’est que de la première rencontre qu’il a eue avec le président Soglo et les chefs des anciens parlements, il n’y a eu aucune déclaration à la sortie mais subitement avec Yayi Boni, on fait une déclaration dans le sens de la consultation qu’il doit y avoir régulièrement entre anciens chefs d’Etat avec le président actuel. Cela donne quelques inquiétudes.

Des inquiétudes à quel niveau ?
Pourquoi n’y a-t-il pas eu de déclaration après la première rencontre entre lui et le président Nicéphore Soglo et celle avec les anciens présidents de l’Assemblée Nationale et l’actuel ? Et subitement, après la rencontre avec le président Yayi Boni, nous avons appris qu’il faut formaliser le cadre de rencontre entre les anciens chefs d’Etat et l’actuel président de la République. Notre inquiétude, c’est que au temps des autres présidents de la République avant le président Patrice talon, il y a toujours eu de rencontres entre anciens chefs d’Etat et celui en exercice sans qu’on ait parlé d’une quelconque formalisation. Est-ce qu’on a forcément besoin de formaliser cela ? Au niveau de l’opposition, quand on parle de formalisation, c’est qu’on est tenté de comprendre qu’on veut prendre une loi à l’Assemblée Nationale. Puisqu’il y a eu deux anciens chefs d’Etat en vue, il aurait été préférable que les deux soient reçus au même moment et le même jour. Pour une préoccupation qui les concerne tous, il fallait les recevoir ensemble le même jour. Par rapport à la formalisation, faisons attention ! N’attendons pas que les choses nous arrivent et nous allons commencer par crier. Car une loi reste une loi. On n’a pas besoin d’une formalisation avant que l’actuel président de la République ne puisse rencontrer ou recevoir des anciens des conseils. J’ai entendu le président Yayi Boni dire : « nous sommes disponibles à tout moment ». Ce qui veut dire qu’on n’a pas besoin d’une formalisation. La loi est une contrainte. On prend une loi lorsqu’on ne peut pas obtenir quelque chose à tout moment. Je pense que par une loi, on ne peut pas empêcher le président Nicéphore Soglo ou le président Yayi Boni de faire la politique.
Propos recueillis : Fidégnon HOUEDOHOUN (Stag)
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