Bénin/Terrorisme: Le tandem Aeb et la Kas s’en préoccupe

Publié le lundi 4 juillet 2022 | Matin libre

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Enarques, Politologues, Journalistes, Étudiants en sciences politiques, Sociologues, Juristes, Spécialistes des relations internationales

Enarques, Politologues, Journalistes, Étudiants en sciences politiques, Sociologues, Juristes, Spécialistes des relations internationales… Ils étaient les invités, tant en présentiel qu’en ligne, vendredi 1er juillet 2022, du Café géostratégique de la Fondation Konrad Adenauer Stiftung (Kas). Un 3ème numéro organisé en partenariat avec l’Association des Énarques du Bénin (Aeb). C’était à l’Ecole nationale d’administration (Ena) ; Université d’Abomey-Calavi (Uac).

« Un État côtier face au terrorisme : cas du Bénin ». C’est la thématique de ce 3ème numéro conduit sous le leadership de l’Aeb et autour de laquelle se sont articulées les discussions.

Pour Moïse DOSSOUMOU, président de l’Aeb, beaucoup peuvent se demander à raison, en quoi la menace du terrorisme peut préoccuper l’Enarque. Et, à l’entendre, le terrorisme reste une réalité macabre auquelle font face plusieurs pays de l’Afrique subsaharienne et qui bouleverse de fond en comble, la vie des Nations. Cette réalité, estime-t-il, requiert la mobilisation de toutes les forces vives pour en venir à bout. « Sans être des spécialistes de la guerre, les Énarques veulent participer à ce débat qui se fait parfois à huis-clos et contribuer ainsi à éclairer les esprits, informer les populations et inciter la communauté scientifique à se pencher sur ce sujet qui n’est pas l’apanage des forces de défense », signifie-t-il.

Aux dires du premier responsable des Énarques, l’Association veut se positionner comme un lobby, une force de propositions et d’actions pour une performance plus accrue de l’administration publique et par ricochet pour une meilleure satisfaction de l’intérêt général. Il va, de ce fait, remercier la Kas qui, a travers le programme pour le Dialogue sur la Sécurité en Afrique Subsaharienne (Sipodi), leur a permis d’organiser la présente causerie. Son vœu, que ce partenariat soit poursuivi.

Procédant à l’ouverture du Café géostratégique, le Chef d’état-major de l’Armée de terre adjoint, Colonel Tétédé Idjouola, a confié que le monde est confronté ces dernières décennies à une situation sécuritaire préoccupante caractérisée par des attaques et des conflits qui sont devenus asymétriques. D’entrée, confie-t-il, l’analyse des zones d’action des groupes armés terroristes au Sahel, révèle un fort intérêt de leur part pour les zones frontalières. L’existence de forêts classées et de parcs nationaux dans les espaces frontaliers… offrent à ces terroristes de parfaites zones de refuge. A cela, il ajoute la porosité des frontières dans ces zones qui facilite des infiltrations.

Par ailleurs, l’intérêt des groupes armés terroristes pour les pays côtiers s’expliquerait, à l’écouter, par l’intérêt de ceux-ci, de disposer d’un couloir de mobilité libre de toute présence des forces de présence et de sécurité du sahel jusqu’au continent Atlantique où opérent les pirates. Le Bénin, selon son récit, connaîtra sa première attaque terroriste dans la nuit du 1er au 02 décembre 2021 dans la localité de Porga, commune de Matéri dans le Nord Ouest du Pays. La dernière attaque a eu lieu dans la nuit du 25 au 26 juin 2022.

Mais, s’il est vrai que le terrorisme reste une menace, il n’en demeure pas moins que le gouvernement béninois ne dort pas sur ses lauriers. En dehors des opérations préventives, des opérations et actions coordonnées avec les autres pays côtiers pour contrer les assauts de ces groupes armés terroristes, à la date d’aujourd’hui (1er juillet 2022 Ndlr), rappelle le Colonel Tétédé Idjouola, un millier de personnel militaire est déployé le long de nos frontières, une réorganisation du dispositif militaire est effective, une acquisition progressive de dispositifs militaires adaptés à la menace est en cours.

Deux panels étaient au menu de ce Café géostratégique. « Initiative d’Accra : un creuset de lutte contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest : Quid de la stratégie nationale? » ; « Nouveaux enjeux sécuritaires au Bénin : contributions de la société civile ». Deux communications qui ont accroché l’auditoire et suscité assez d’interrogations de sa part. Elles étaient respectivement animées par Hervé Samson Hounwanou, Commandant du premier bataillon de commandos parachutistes de Ouassa et l’Expert en gouvernance et acteur de la société civile, Joël Atayi Guèdègbé.

MM

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